« février 2014 | Accueil | avril 2014 »
Rédigé à 06:00 dans Actualité, Agenda | Lien permanent | Commentaires (0)
L'écrivain (suite)
Les personnages principaux de "La vraie lumière" :
1. la vicomtesse Alain Pintat de Caillabère, roturière de naissance car née, Céleste Lantoine dont le père était antiquaire ; neurasthénique, tyranique, égoïste, susceptible, acariatre !
2. Claire, 23 ans, la fille de la vicomtesse, cultivée, gracieuse, douée pour la peinture, belle âme généreuse ;
3. Pierre Baudran, médécin, chercheur en pointe dans une équipe parisienne, libre penseur, et qui abandonne tout pour venir temporairement , en pronvince, au chevet de son père malade.
L'intrigue se noue avec la jalousie du vieux médecin de campagne, pour son brillant collègue, et la méchanceté d'une commère qui vont tout mettre en oeuvre pour faire échouer l'idile naissante entre les deux héros, Claire et Pierre, en ternissant la réputation de ce dernier.
On est encore à une époque où les grands sentiments sont tout en retenue et on l'a un peu oublié, où l'autorité paternelle était encore toute puissante, tout comme maritale. Peinture d'une époque et de ses habitudes et/ou travers avec au coeur des discussions le débat national sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat et les propos échangés que l'ont fut clérical ou anticlérical. ... L'histoire se conte aussi en images, en voici le feuilleton :
Après le décès de son père, Pierre Baudran retourna à Paris, mais il ne put plus s'intégrer à l'équipe de médecins qu'il avait quittée à regret, quelques années plus tôt : les médecins ne portaient plus le même regard sur le sens de la vie. Pierre décida se se consacrer aux plus démunis et de leur apporter ses soins.
Rédigé à 05:00 dans Histoire de Marciac | Lien permanent | Commentaires (0)
L'écrivain
Henri Carrère écrivit vers la fin du XIXe siècle un livre intitulé "Ma chère Denise, mémoires d'un jobard". L'ouvrage eut un grand succès.
En effet, sur un ton plaisant, et à travers un héros, archétype du bourgeois cultivé et suffisamment fortuné pour ne pas avoir à exercer une activité professionnelle, Henri Carrère campa les travers de la société bourgeoise et provinciale de l'époque. Le héros permit à l'auteur d'exprimer sa pensée sur cette société civile du XIXe siècle, aux vues souvent étriquées et de faire comprendre ce qu'il pensait des hommes politiques locaux et de leurs ambitions nationales. Pour cela, il plaça l'action dans un chef lieu de canton que les lecteurs de l'époque identifièrent comme la ville de Mirande. Et notre héros, toujours avec détachement, d'observer le comportement des hommes politiques de la place, leurs ambitions, leurs compromis pour parvenir à leur but. Et que ce soit pour ces carriéristes, ou toute une partie de cette bourgeoisie, il dénonça la vacuité de leur vie tournée vers le paraître.
Rares sont les écrivains qui ne mettent pas un peu de leur personnalité et de leur vécu dans leurs romans. Henri Carrère livra le fond de sa pensée dans un livre édité cette fois à Paris, par Feron-Vrau à Paris 8e, la Maison de la bonne presse, rue Bayard,tout au début du XXe siècle : "La vraie lumière".
Dans un style toujours aussi agréable, cette fois c'est le chrétien qui livra ses pensées à travers son héro, athée convaincu, qui finit à la suite de l'intrigue par se réfugier dans un choix de vie conforme à l'humanisme prôné par le Christ.
Un paradoxe où celui qui ne croyait pas découvrit le vrai sens de la vie en se mettant au service des plus démunis.
En pleine controverse sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, Henri Carrère prêta à ses différents personnages, parfaits reflets de la société du moment, des propos permettant d'exposer les différentes thèses qui s'affrontaient alors et de les replacer dans une discussion profonde sur l'évolution du monde, la science et ses limites.
C'est toute l'érudition d'Henri Carrère qui s'impose au lectreur quand il cite, toujours fort à propos, Bossuet, Pascal, Newton, Pasteur, Brunetière, Sully Prudhomme sans oublier Leibnitz, Képler, Claude Bernard etc..
Il eut le même regard sans complésance sur cette société du début du XXe siècle et sous entendu, pour les hommes politiques au pouvoir qui en imposant la séparation de l'Eglise et de l'Etat, vidèrent de toute substance les relations humaines.
Cet ouvrage fut illustré par J. Basté.
Rédigé à 17:42 dans Histoire de Marciac | Lien permanent | Commentaires (0)
Un réel talent pour la posésie ... suite
Le don d'Henri pour la poésie ne fut pas qu'apprécié localement.
Le poème "Bientôt" mentionné dans l'article (159) eut une reconnaissance nationale ! En pleine tragédie de cette guerre 1914-1918, le poème fut lu sur une scène parisienne. Les commentaires sont inutiles. Il suffit de consulter l'affiche du théâtre et le poème reproduits ci-après.
Les documents appartiennent à la famille Lannes qui a permis que blogmarciac en face état, tant lors de l'exposition "De l'ombre à la lumière, les conteurs de l'histoire de Marciac" [juillet/août 2013 Chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix à Marciac dans le cadre de la manifestation PIM 5e] que pour le blog lui-même.
Rédigé à 05:00 dans Histoire de Marciac | Lien permanent | Commentaires (0)
Un réel talent pour la poésie
Tout à fait dans l'air du temps, la poésie occupait les beaux esprits. Avant lui à Marciac, le notaire Casimir Clausade fut connu pour exceller dans ce domaine et publia à Auch, à l'imprimerie de J. Foix rue Neuve, en 1846, un recueil intitulé "POESIES par Casimir Clausade de Marciac Gers.
L'exemple était donné et pour peu que la discipline plaise, son exercice déboucha sur des compositions de qualité. Le plus beau compliment, lui fut adressé par Adrien LAVERGNE.
Adrien Lavergne (1843-1914), après des études de droit à Toulouse et une thèse de doctorat en 1866, fut nommé le 2 juin 1874 : inspecteur de la Société française d'archéologie pour le département du Gers et responsable des monuments historiques. En 1880, il entra à la Société historique de Gascogne dont il remplit les fonctions de vice-président jusqu'à son décès. Le rôle de cette société a déjà été évoquée en évoquant les personnalités de François Canéto et de Louis Rolland. [Sources : Dictionnaire biographique du Gers p 219 SAHG].
Présentant les "Scènes et saynètes" d'Henri Carrère à la Société archéologique du Gers, le vice-président s'exprima en ces termes : "Dans les combats d'esprit, savant maître d'escrime, enseigne-moi Carrère, où tu trouves la rime
Henri Carrère, patriote, composa aussi, entre autres, :
- "Bientôt", un poème qui évoque la prochaine victoire de la France et la délivrance de l'Alsace .
- "Le Crime, Le Criminel, Voleur !" : trois poèmes dédiés à la guerre de 1914-1918 et aux outrages commis à la cathédrale de Reims. cf. Illustration (document H Lannes)
Rédigé à 05:00 dans Histoire de Marciac | Lien permanent | Commentaires (0)
Un talent pour le dessin et la peinture... et la décoration - suite !
C'est en 1889 que la fabrique de Marciac décida de restaurer le pavillon de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix. Construit par l'abbé Louis Sancet vers 1808 pour y abriter la statue de la Vierge de Notre-Dame-de-la-Croix, le petit oratoire avait été l'objet de premières transformations en 1850/1851.
Illustration : pavillon restauré par C Clausade - photo datant de 1875 H. Lannes
Le notaire Casimir Clausade, qui avait eu l'autorisation d'enterrer à la chapelle sa fille Marceline,décédée à l'âge de 19 ans, avait "ouvert" comme on le voit aujourd'hui les façades nord, est, sud, et mit, entre autres, la plaque de marbre noir sur laquelle repose la statue, tout en refaisant la décoraion intérieure.
Les modifications de 1889 : " la toiture et la charpente ont été changées et le mur pignon occidental exhaussé de cinquante centimètres a été couronné de deux rempants en pierre d'Angoulême. Une croix de pierre blanche termine ce grâcieux édicule dont l'intérieur a été peint de nuances forts délicates. Au plafond sont représentés les instruments de la Passion du Christ, la croix, la lance, l'éponge, les clous, la couronne d'épines, sur le mur du fond le chiffre de Marie, sous les pieds de la statue et décorant la face du piédestal de grandes feuilles d'acanthe, entourant un grand cartouche ovale avec les armoiries de Marciac surmontées de la couronne urbaine." ( sources : Louis Rolland Histoire paroissiale de Marciac 2e parttie
Illustration : photo du pavillon post 1913 - restauration de Lucienne Pujos [carreaux de porcelaine] - mais toiture rehaussement et croix de 1889. doculent H. Lannes
Toute cette décoration (hélas cachée par celle de 1913 cf. photoci-contre) fut l'oeuvre d'Henri CARRERE et de son ami Emile GUICHARD, respectivement âgés de 32 et 27 ans, avocat pour le 1er, notaire pour le second. Ce dernier fut connu aussi pour ses talents d'acteur mais plus encore de peintre dont la réalisation des décors du théâtre de Marciac.
Rédigé à 05:00 dans Histoire de Marciac | Lien permanent | Commentaires (0)
Un talent pour le dessin et la peinture
Doué pour le dessin, Henri Carrère cultiva ce talent comme nous l'a révélé et confirmé son grand père Antoine (cf. article 156 de la rubrique : Histoire de Marciac).
Divers documents et carnets de dessins, conservés par la famille, en témoignent. La finesse et la précision du trait se retrouvent dans les croquis qu'il fit sur les vestiges du couvent des Dominicains de Marciac et dont un élément du bâtiment conventuel (globalement conservé de nos jours) s'observe depuis la rue des Cinq Parts) .
Répondant à une demande formulée par monsieur Rohault de Fleury pour la réalisation de sa compilation sur tous les couvents dominicains qui existent (èrent) en France : "Gallia Dominica", Henri Carrère répondit en dressant ce dessin en élévation de cette façade nord du couvent, ainsi que la resitution en plan de l'église Saint-Dominique et du cloître, aujourd'hui disparu.
Côté peinture, c'est auprès de Blanche Odin qu'il prit encore des conseils lorsque cette dernière séjourna dans les années 1917-1920 à Maubourguet. Disposant d'un moyen de transport, il amena régulièrement sa fille Henriette et Madeleine Boubrère, rencontrer l'aquarelliste de renom, lorsque cette dernière résida temporairement à Maubourguet. Doué et amateur de peinture, il profita aussi de ses conseils. (d'après narration de monsieur H. L).
Auteur du tableau ci-dessous ? ou sa fille ? La maison de la famille Carrère à Marciac peinte côté jardin
Rédigé à 05:00 dans Histoire de Marciac | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires récents