Pouquoi laisser à la cloche, Saint-Pierre, le soin de poursuivre la synthèse de l'histoire de Marciac ? C'est elle qui affiche le plus long passé avec la bastide. Elle connaît bien la cité pour avoir séjourné à trois endroits, stratégiquement bien placés. Enfin, elle a quelques prédispositions à compter(et conter)les heures de cette histoire. Mémoire vive de la ville à partir du XVIe siècle (cf. N2), elle ne fera que brièvement appel à la tradition pour exposer les deux premiers siècles d'existence de Marciac. Pour cela,il faut encore compléter le tableau de Marciac, puis développer cette histoire.
La chronologie des faits voudrait que l'on commençât par la fondation des couvents avant d'évoquer les hôpitaux qui furent créés. Mais pour ne pas rompre le récit par la suite, le développement commencera par ces derniers. Pour les évoquer, pas de meilleure approche que celle faite par monsieur Guy Sembernard p. 114 du Tome III "L'arrondissement de MIrande"(11-2005) édité par la Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers".
Les chemins de St-Jacques de Compostelle dans le Gers ("Les Amis de St-Jacques de Compostelle dans le Gers - association loi 1901)
"La création de Marciac entraîna un déplacement de l'ancien chemin de Saint-Jacques, appelé voie toulousaine ou voie provençale, qui deSaint-Christaud se dirigeait vers le Béarn via Monlezun et Saint-Justin. Le chemin fut dédoublé pour passer à Marciac où furent établis pour l'accueil des pèlerins, quatre hôpitaux cités en 1482, à savoir les hôpitaux de Saint-Michel à l'est près de la porte de Notre-Dame, de Saint-Nicolas au sud, près de la porte de Monlezun, de Saint-Jacques et de Saint-Eutrope."
Pour ceux que les chemins de Saint-Jacques de Compostelle intéressent, voici quelques brèves indications sur le pèlerinage.
Jacques, dit le Majeur, apôtre de Jésus, fut de tous les voyages et suivit scrupuleusement ses enseignements. Il fut parmi les rares élus à assister à la transfiguration du Christ sur le Mont Thabor. Ce sont les espagnols qui, par leur fervente admiration de l'apôtre, le rendirent célèbre. Saint-Jacques, patron de l'Espagne, devint l'agent mobilisateur dans la lutte contre les Sarrasins. Une légende née au VIIe siècle prétendit que Jacques le Majeur avait prêché en Espagne. Au IXe siècle, la même légende prétendit qu'il y était mort. Ce fut l'origine du grand pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle.
Le pèlerinage...en quelques dates : en 830, découverte d'un sarcophage en pierre contenant des reliques (considérées comme celles de Saint-Jacques) ; IXe s le pèlerinage s'organise rapidement et avec une grande ampleur ; 111O-1140 période de l'exaltation du pèlerinage en Galice ; XIIe s parution du guide du pèlerin de Saint-Jacques d'Aymeri Picard ; XVe s le pèlerinage disparaît lentement à cause des guerres de Religion, la Réforme, l'Humanisme... ; XXe s l'oubli quasi total du pèlerinage.
Le renouveau vient en : 1950, René de la Coste-Messelière (archiviste) associera le premier l'idée du pèlerinage à celle d'une route historique et culturelle, donnant ainsi à ce dernier un côté moderne relayé en 1987 par le Conseil de l'Europe qui considèrera les chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle comme le premier itinéraire culturel de l'Europe. De nos jours, les chemins de Saint-Jacques sont classés comme patrimoine mondial de l'humanité par l'U.N.E.S.C.O.
Des associations locales se sont créées pour faire revivre ces chemins. Pour coordonner toutes ces initiatives, elles se sont regroupées dans une structure nationale. Les coordonnées de l'association gersoise sont : "Les Amis de Saint-Jacques de Compostelle dans le Gers" ; présidente, Madame Migeot ; adresses diverses : T/F 05.62.08.26.60 - e-mail st-jacques-compostelle-gers@club-internet.fr - www.st-jacques-compostelle-gers.org.
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