Illustration - image Google - La peste à Naples 1656
la peste à Marciac ! L'auteur, Casimir Clausade, tente de reconstituer des scènes de vie, fort plausibles, de ce que fut ce fléau pour Marciac.
1. Le décor tout d'abord, la bastide "... c'était en 1653, la ville de Marciac ... était bien autrement peuplée qu'elle ne l'est aujourdhui. Les espaces vides, qui sont maintenant occupés par des jardins, étaient presque entièrement couverts de constructions..."
Pour éclairer le lecteur sur le sens à donner à "aujourd'hui", il faut se rappeler que le livre, dont il est fait état, date de 1849 c'est-à dire du milieu du XIXe siècle. A cette époque, la population de Marciac sélevait à 1912 personnes en 1846. [ p. 115 - SAHG - Communes du département du Gers Tome III l'arrondissement de Mirande]
2. Le contexte de l'époque ! "Or, en cette année (1653), la famine vint répandre le deuil et la consternation dans la contrée...Eh bien ! les habitants de Marciac et de ces campagnes... furent, eux aussi, à l'époque dont je vous parle, poussés par la faim aux plus épouvantables extrémités... L'année suivante, en 1654, la peste dont la famine n'est toujours que l'effroyable avant-coureur, s'abattit sur la malheureuse cité. La moralité fut plus considérable encore ; dans l'espace de huit mois, plus de six-cents personnes furent enlevées par la contagion..."
3. La situation : "Des familles entières disparurent... Des tableaux d'une indicible désolation s'offraient sans cesse aux regards dans la ville pestiférée... " Les trop nombreux morts, les familles dévastées et les maisons vides, et jusqu'à des scènes comme celle de ce "... jeune homme (qui) attendait donc à l'autel, sa fiancée... La présence du fléau meurtrier avait fait hâter le jour de leur union..." et la mort subite de la fiancée après que le mariage fut célébré en toute hâte... à l'église même !
Casimir Clausade, s'il a laissé l'écrivain qu'il est s'exprimer dans les termes évoqués ci-dessus, il n'en est pas moins notaire à Marciac et donc astreint à une certaine rigueur du moins quant à la source de son inspiration, même si le développement en est très libre.Il ajoute cette précision en marge de son texte :"Ce récit n'est pas pure fiction, on en trouve la preuve dans le registre ... Demoiselle Claire de Voisin se maria en 1654 et mourut de la peste le jour même de son mariage."
"Le terrible fléau poursuivit son oeuvre de désolation et de mort... La mortalité fut si grande que le lieu destiné aux sépultures ne put suffire au nombre des morts. Il fallut consacrer hors de l'enceinte de la ville un terrain pour recevoir l'exhubérance de cette population de trépassés."
A suivre !
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