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De réunions en réunions ... les manifestations de l'été se préparent !

Actualité de PIM ... ou "Paysages in Marciac, édition 2010" - 30 juillet au 15 août 2010

Il est encore un peu tôt pour révéler tout le contenu de la prochaine manifestation à la chapelle de Notre Dame de la Croix qui pour la cinquième année consécutive ouvre ses portes pour ac cueillier une manifestation culturelle dont le succès, d'année en année, va grandissant et  dont l'originalité mérite d'être mieux connue du public.

 Pour y parvenir la réunion du 26 février avait pour but de faire le bilan de l'édition 2009 et de s'interroger sur ce qui pouvait être amélioré au niveau du contenu, organisation, communication et de réfléchir  à de nouveaux développements et partenariats.

JAZZ IN MARCIAC donnera une part plus grande pour la publicité de la manifestation dans les  différents média du festival, un avantage considérable et un sérieux coup de pouce pour la notoriété de "Paysage in MARCIAC".

Jean-Louis Guilhaumon était présent à cette réunion, en sa qualité de maire, mais surtout de président de JIM. Etaient aussi présents, le pôle Culturel Territorial de Marciac,  l'Office de tourisme,  des associations comme Réflex et Les Amis de Saint-Jacques de Compostelle dans le Gers, des entreprises

Le projet  de manifestation qui était déjà bien  engagé et  structuré par "Arbre et Paysage 32", est conforté  dans sa forme et fond. Pour toucher un plus large public, qui ignore l'exitence de la chapelle... ou la juge un peu éloignée du coeur de la manifestation jazzistique,  c'est "Paysage in Marciac" qui viendra jusqu'à lui en démembrant, pour partie, son contenu comme à l'églie par exemple avec la présentation de tableaux sur l'un des chemins de Saint-Jacques.

Les participants à la réunion ont d'ailleurs écouté avec beaucoup d'intérêt l'exposé de Jean-paul Amic sur  "Europa Compostela"...de passage le 8 août à MARCIAC...et tout le monde de réfléchir à la manière de marquer le passage du "bourdon" à Marciac ce jour là... alors qu' un premier pèlerin venait de prendre le départ, en Pologne... pour être au rendez-vous fixé à COMPOSTELLE . Plus d'informations dans d'autres articles, mais se souvenir que 2010 est une année jacquaire !

En attendant ces explications quelques photographies de la réunion.

 

L'histoire (de Marciac) racontée par les objets ... (84)

17.3  Les chantiers de la Fabrique de    l’église de Marciac - 1850-1892

L’abbé François Caneto (1805-1884), né à Marciac, grand spécialiste de l’archéologie chrétienne en Gascogne, contribuera au renouveau,  par ses conseils mais aussi ses dons en faveur notamment de

 

1 - L’église  Notre-Dame de l’Assomption 

 1850-1875 : nouveaux vitraux,  1865 : édification de la flèche, début de restauration, 

 1869-1872 : rétablissement de la voûte en pierres, malgré l’effondrement de cette dernière en 1871,

1874 : début des modifications apportées au chœur, chapelles, pignon ouest, porche,

1875 : chemin de Croix,

1878 : nouvelle chaire en bois sculpté,

transformations conduites pour la plupart par le curé doyen Joseph Lassalle (1869-1884).

1875-1891 : aménagement des abords de l’église paroissiale à l’initiative du curé doyen Emile Sembrès (1884-1919), restauration des murs de la collégiale.

 

NB : l'église paroissiale de Marciac doit à l'abbé Canéto, les vitraux du choeur, la chaire ; il légua aussi 8 000 francs pour, tous les 5 ans,  prêcher une Mission à Marciac (cf. les développements sur le budget de la paroisse et sous une autre forme... les articles sur " A la recherche des croix de Mission à Marciac !"

L'histoire (de Marciac) racontée par les objets ... (83)

Education, instruction :  facteurs du développement de la commune

Une autre particularité de la ville de Marciac, historiquement parlant, est de devoir son développement à une intense vie religieuse de sa création (1298) à la première moitié du XXe siècle.

Illustration : extrait  catalogue p11 Expo 2008 - "Paysages d'ici ou d'ailleurs d'hier oud'aujourd'hui"

  Au départ, ce fut la ville qui ,par ses dimensions exceptionnelles et surtout les coutumes dont elle fut dotée,   attira ceux qui allaient devenir ses habitants et ... au vu d'un peuplement sans aucun doute réussi, deux ordres de moines mendiants  à savoir :

- les moines prêcheurs dominicains (1320)

- les ermites de Saint Augustin (1353).

Fin XVe - début XVIe siècle, le développement du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle entraîna la création de quatre hospices (1 extra muros : Saint-Eutrope - 3 intra muros : Saint-Michel, Saint-Nicolas et Saint-Esprit).

Marciac, en plus de ses deux églises, Saint-Pierre et Notre-Dame de l'Assomption, [église collégiale -pour un chapître de 12 prêtres en 1444- compta de nombreux autels], voyait ainsi se mulltiplier églises et chapelles. Guerres de religion et Révolution  entraînèrent destructions et ruines et la restauration uniquement de l'église paroissiale et de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix, (1654) alors que les couvents perdaient leurs attributs. L'ancien couvent des Augustins échappera à l'oubli en devenant "une plaque tournante" pour l'éducation des filles !

 

L'éducation tout court et l'éducation religieuse furent largement assurées par les prêtres durant toutes ces périodes. L'école publique  et laïque ne viendra que bien plus tard.

 Ainsi dès 1803, on retrouve le curé Sancet qui confie à  trois religieuses (qui ont échappées à la Révolution) la charge d'éduquer les filles ; lieu, le couvent des Augustins. (cf. carte postale ancienne du couvent ... du temps des soeurs de Nevers)

Entre 1820 et 1836, son successeur en 1816, le curé Cazeneuve, obtiendra l'autorisation d'ouvrir un Petit Séminaire, ce qu'il fera, rue Morlas. Il en assumera le fonctionnement sur ses biens propres et c'est ce qui explique, qu'à son décès, l'école fut fermée.  En 1835, on retrouve la ville de Marciac et les religieuses de Nevers, étroitement associés  jusqu'en 1904,  pour faire vivre l'hospice pour personnes indigentes,  l'école  et le  Pensionnat Sainte-Marie des soeurs de Nevers  dédié à l'éducation des filles de Marciac et des environs. Enfin en 1920, création d'une école libre de filles, le Pensionnat Notre-Dame. Il fermera le 30 juillet 1945.

 

L'action éducative fut souvent associée à des actions humanitaires. C'est le cas du curé Cazeneuve qui couvrit largement les frais de fonctionnement du Petit Séminaire (ce qui assura son succès) ; l'aide aux personnes indigentes que ce soit jusu'en 1848 pour les soeurs de Nevers, au couvent des Augustins  et en 1913, l'aide aux personnes démunies, "Bon Secours",  hébergée en premier "au monastère", puis  transférée en 1933 au lieu dit "Bon Accueil"|ancienne maison d'Henri Carrère - souvent cité dans ce blog- aujourd'hui le pensionnat du collège de musique de Marciac].

 

 

 

 

 

L'histoire (de Marciac) racontée par les objets ... (82)

Analyse du budget de la paroisse en dépenses !

Les dépenses de la paroisse couvraient en priorité tous les besoins inhérents au culte.  Du pain et vin de messe à la célébration proprement dite, dans un temps et cadre précis, conduite par une autorité à l'adresse des habitants d'une commune... Tout cela engendre des dépenses multiples directement liées au culte ou qui touchent à l'édififice, et qui impactent  bien souvent le budget de la commune très étroitement associée à la gestion temporelle de l'église paroissiale. C'est l'époque où les édiles ont leur banc réservé et sont dispensés du paiement de la location des chaises, comme les membres du conseil de fabrique, les instituteurs avec les enfants des écoles.

Ce pourrait être un inventaire à la Prévert ! Bougies, chandelles, dentelles, étoffes, huiles, livres, balais, arrosoir, avoine, semences, pain, charbon (plus tard électricité), "chrémières", [ comme les 3 pots de la photo achetés en 1842 sous la recommandation de l'archevêque pour la solennité des célébrations]chasubles, tapis d'autel, lustres, ...

A cela s'ajoutent des dépenses anomales comme les acquisitions de chaises, de terrain (s) [pour un nouvel presbytère ou l'agrandissement de la chapelle], ou des engagements pour faire face à l'entretien du lieu de culte et de son environnement [plantes, arbres...] ou même engagements de grands travaux de restauration, de construction  ; des dépenses exceptionnelles pour la solennité du culte [achats d'orgues (1)], engament de personnel... etc

De l'économique au social... [nb : le spirituel n'étant pas notre sujet]

Pour satisfaire tous ces besoins, le conseil de fabrique faisait d'abord appel à l'économie locale (blanchisseuse, couturière, fleuriste, jardiniers, maçons, couvreurs, ferronniers, menuisiers, serruriers...) et, en cas de besoin, à une compétence plus régionale en raison d'un savoir fairefaisant défaut sur place  (architectes, facteurs d'orgues, entreprises de constructions...).

Le budget de la paroisse permettait aussi des "redistribuer des revenus" car sacristains, chantres, sonneurs, clercs (enfants de choeur), missionnaires, prêtres, régisseur, gardes suisses, organistes ... étaient rémunérés.

Il n'échappait pas non plus aux taxes et impôts divers. Reçus timbrés (la norme à l'époque), timbres fiscaux, charge des intérêts des emprunts ou à l'inverse,  perception de dividendes sur les placements d'argent opérés, actions en justices (plainte(s) d'héritiers s'estimant dépossédés  à la suite de dons ou de legs) occupaient bien le trésorier de la paroisse.

Totalement impliquée dans la vie de la cité [cf. nomination du conseil de fabrique : 1840 p.1 et 2 du compte rendu], la paroisse subit, elle aussi, un certain nombre d'aléas. Le climat  politique par exemple de 1830 ou encore celui de la guerre de 1870 se fit sentir éonomiquement parlant, tout comme les désastres climatiques et les grandes épidémies. L'anéantissement des récoltes retarda et compromit souvent la réalisation de grands projets d'investissement.

La paroisse dut aussi faire face à la faillite, le 15 février 1885, de son trésorier Jules Dessens, banquier de Marciac. Il lui fit perdre la somme de 17 200 F et ruina de nombreux habitants (... et donateurs aussi !).

 

 

 

 

 

L'histoire (de Marciac) racontée par les objets... (81)

Dans les recettes ... le cas particulier de la location des chaises  ... aux fidèles !

Pratique totalement révolue de nos jours, la location des chaises de l'église constitua, dans le temps,  une ressource non négligeable de la paroisse, jusqu'à représenter plus de la  moitié des produits de l'année. L'observation s'appuie sur des archives paroissiales (Marciac) qui couvrent près d'un siècle, de 1811 à l'inventaire du 5 février 1906 et qui permettent de jeter un regard sur cette pratique et ses conséquences.

* La pratique du  bail à ferme ou de la régie des chaises :

Le premier, le bail à ferme,  d'une durée d'un an puis plus tard de trois ans, était adjugé aux enchères publiques qui se tenaient les derniers jours de décembre sous le porche de l'église. La somme adjugée était réglée par l'adjudicataire en quatre termes égaux.

Au point de vue sociologique, il est intéressant de relever que, d'une année à l'autre, ce furent pratiquement toujours les mêmes candidats qui se disputèrent l'enchère.  Au fil des années, ils  seront de plus en plus nombreux à y participer. Cette concurrence conduira jusqu'au triplement de la mise à prix  alors qu'en règle générale le surenchérissement  était de l'ordre de 40% .

Parallèlement à l'augmentation de l'adjudication, on constate que le  parc des chaises est de plus en plus important ; de  300 en  1811 on finira à 402 en 1824 par exemple. Le prix incluait aussi un pari sur l'augmentation de la fréquentation du culte liée à la célébration de grandes fêtes, la visite pastorale de l'archevêque du diocèse ou encore le prêche d'une Mission.

L'adjudicataire avait aussi tout un lot d'obligations lié à la gestion et responsabilité des chaises (1). Il s'engageait ferme sur le prix, aussi devait-il fournir caution, garantir le parc de chaises et de plus entretenir l'église. Aussi, la rentabilité réelle supposée de cette ressource, conduisit le conseil de fabrique à préférer au bail, la régie des chaises.

La seconde, gestion directe de la ressource par le conseil de fabrique lui-même, n'atteignit pas ses objectifs. On peut imaginer que la personne ressource en charge des chaises ... fut moins motivée. Par ailleurs, la fixation du prix de location s'avéra plus compliqué qu'il n'y apparaissait et suscita de nombreuses critiques et récriminations... jusqu'à ce que les règles mises en place furent perçues comme équitables.

La régie des chaises devint la règle à partir de 1884, tout comme 10% de la ressource furent ristournés au diocèse. La pratique fut abandonnée au milieu du 20e siècle.

(1)

Le fermage ou la régie des bancs et des chaises

    Une pratique généralisée qui consistait en la location des chaises et des bancs pour les offices, soit sous forme d’abonnement, soit à l’unité. Elle restera très longtemps une source  importante  de revenus pour la paroisse.

    Les adjudicataires étant parfois analphabètes, le conseil  s’assurait, par une procédure très formaliste, qu’il n’y aurait aucune contestation quant à  l’exécution des  obligations inhérentes au contrat qui, au fil des années, devinrent très nombreuses  à savoir  de :

• balayer l’église tous les samedis et, à partir de 1821,  les lundis aussi avec en plus l’obligation d’arroser le sol avant d’y procéder, de fournir les balais sauf  l’arrosoir fourni par le conseil !
• nettoyer les vitraux  et d’enlever les araignées  (1827)  ainsi que
• nettoyer 2 fois l’an (à dates précises) murs et plafonds des araignées

Nb : En cas de manquement, le conseil se réservait  le droit de faire exécuter le nettoyage aux frais de l’adjudicataire ;

• ranger les chaises...   le plus souvent au fond de l’église (dès 1814) ;
• présenter une caution solvable (dès 1813) ;

et pour l’exécution du  service des chaises , l’adjudicataire était tenu de :

• replacer la chaise   à l’endroit imparti dans le sanctuaire ;
• s’abstenir de courir l’église, pendant l’office, pour percevoir le prix, sauf au moment imparti à cela ;
• veiller au parfait état des chaises qu’il était tenu de rendre en nombre égal  au terme du contrat ;
• réserver les chaises  à l’usage exclusif de l’église,  sauf accord explicite du conseil.

    L’adjudication avait lieu à Marciac les derniers jours de décembre, sous le porche de l’église. Elle était précédée d’une grande publicité. On eut recours  :

•  au fermage avec bail d’un an jusqu’en 1826, puis de trois ans à partir de 1828
• à la régie des chaises et des bancs  à partir de 1844, première tentative en 1827. La fonction de «régisseur » fut dévolue à un homme ou une femme rétribué au 1/10^e du produit de la location. Par la suite les  « chaisières » perçurent une somme fixe.

(1) Exposition 2008 - " Paysages d'ici ou d'ailleurs d'hier ou d'aujourd'hui" - catalogue de l'exposition Annexe 6

 

 

 

 

 

 

 

Les anciens avaient -ils vu juste ?

Quan pe la condelèro luzerno, Quaranto kours hiberno.

Quand il fait beau à la Chandeleur, Quarante jours d'hiver.

[voir les proverbes gascons de janvier et de février, rubrique : "Petite(s) ou grande(s) histoire(s)]

Quel temps faisait-il le jour de la Chandeleur 2010 ? La réponse est cruciale  (*) ... car il semble bien, pour l'instant, que le dicton se vérifie. Se peut-il que l'hiver durât jusqu'à la mi-mars ou y a-t-il une lueur d'espoir, au moins selon la latitude, d'y échapper ?

(*)La préoccupation dominante du jour étant celle de la préparation des fameuses crêpes.. le souvenir du temps de ce 2 février 2010 est celui d'une journée entrecoupée d'éclaircies du moins... au dessus de la Loire, mais qu'en est-il pour les pays du dessous ?

Impossible de vérifier avec Météo France qui dresse de superbes courbes de comparaison avec les mois et années passées (précipitation - soleil)  mais qui se garde bien de revenir sur ses prévisions journalières !

A vos réponses !

 

 

Biographie de l'abbé Fernand SARRAN : Dictionnaire biographique de l'Antiquité à nos jours (1)

  (1) LE GERS  : sous la direction de Georges COURTES - Société Archéologique et Historique du Gers.

  SARRAN  (Fernand, dit Lou Cascarot), [Panjas, 19 février 1872 - Auch, 16 sept1928]. Prêtre, professeur, créateur de "l'Armanac de la Gascogno".

Né d'un père viticulteur, il entra à 12 ans au petit séminaire d'Eauze et fut ordonné prêtre à Auch le 27 décembre 1895.

A la rentrée d'octobre 1895, il était nommé professeur au petit séminaire d'Auch où il passa toute sa vie sauf deux années à l'Institut catholique de Toulouse et une à l'Ecole des Hautes Etudes de la Sorbonne.

Ce fut d'abord et avant tout un professeur disposant d'une influence considérable et qui joignit à la direction du petit séminaire la direction du collège Salinis et l'enseignement à la pension Chartier. Ces qualités de professeur se retrouvent dans ses discours au cours des rassemblements félibréens.

C'était un très grand orateur. On l'applaudit ainsi à Saint-Sever en 1902 aux côtés d'Armand Praviel, en 1904 à Eauze aux côtés de Lannelongue le grand médecin de Castéra-Verduzan, en 1906 à Mont-de-Marsan avec Charles Samaran, à Auch en 1924 aux côtés de Simin Palay, du maire Samalens et de Gilbert Brégail. En novembre 1927, il accueillit à Condom le ministre de l'Instruction publique Léon Bérard pour les fêtes en l'honneur du tricentenaire de la naissance de Bossuet.

D'autre part, pendant plusieurs années il fut le  des Congrès de l'A.C.J.F. Il rédigea une grammaire gasconne et un dictionnaire gascon français mais il s'imposa surtout par"l'Almanach de la Gascogne" où pétillait son esprit et où se déployait sa culture, et qui connut un vif succès pendant de nombreuses années. Sa mort prématurée fut douloureusement ressentie dans le diocèse d'Auch.

Oeuvres : Ahèus e flous (Auch, 1904, en collaboration avec les abbés Céserac, Laclavère et Tallez) Tres débisets contenant La Gran Mai, L'Ome blanc et lou Perdigalh (Auch, 1928).

Ndr : Dans l'ouvrage cité en référence vous trouverez tous les développements qui se rattachent aux personnalités citées aux côtés de l'abbé Sarran à savoir  :

- Praviel : Poète et écrivain de l'Isle Jourdain (1875-1944)

- Lannelongue : Chirurgien, membre de l'Académie de Médecine, député et sénateur du Gers (1840-1911)

- Samaran : Membre de l'Institut, directeur des Archives de France (1879-1982)

- Samalens : Maire d'Auch, député du Gers (1865-1928)

- Brégail : Instituteur, Président de la Société arhéologique (1869-1955)

- Bossuet : Jacques Bénigne,[Dijon, 27 septembre 1627-Paris, 12 avril 1704] " Monsieur de Condom (1669-1671), prédicateur.... [ remarqué par Louis XIV... pour l'honorer, il lui offrit l'évêché de Condom d'un revenu considérable à l'époque, 33 000 livres.... Après quelques hésitations, Bousuet accepta la charge de l'évéché de Condom ; il fut sacré le 21 septembre 1670, chargeant un de ses parents, Maître Jannon, d'aller sur place, prendre prossession en son nom du siège épiscopal..."

La "petite minute occitane" du blog est loin d'avoir épuisé sa(ses) source(s) d'inspiration... une rubrique à suivre !

"Consurtos" ou conseils de la vie pratique... selon l' "Armanac de la Gascougno" !

L’ « Armanac de la Gascougno » présentait à ses lecteurs, outre le calendrier de l’année, des textes de nature très différente.

 Ainsi, des conseils de vie pratique, «  Consurtos  », souvent empreints de sagesse d’autres fois  d’origine «  pas très catholique  »…

Ci après une série publiée dans l’Almanach de 1912  sous la plume d’ «  Un  Bielh  Pousoè  »

(un vieux sorcier de St Clar, dans le Gers ) illustration image google : St Clar

-  Cau pas coula lou bin dambe l’autanh, la luio nauèro, ni lou dibès .

    Il ne faut pas soutirer le vin  avec l’autan (quand souffle le vent d’autan), ni lorsque la lune est nouvelle, ni le vendredi .

-  Au cap de cent ans, uio baco calholo tourno bouta péus blancs.

    (Au bout de) cent ans, une vache bigarrée « refait » des poils blancs.

-  Quan la cagno beng  de cagnouta, tirats-le lus petits horo dou nin ;

lou prumè que sa mai i tourno carreja qu’es toutjours lou mei balent .

    Quand la chienne vient de mettre bas, retirez les petits du nid ; le premier que sa mère y      rapporte est toujours le plus le plus « vaillant » (le plus actif ).

- Ende  que lou bestia sîo toutjours benant,

cau entretengue un grapaut dins la pent .

    Pour que le bétail aille toujours bien,

    Il faut garder un crapaud dans l’étable.  Illustration : gogle image

- Dins las pouralhèros oun i a un grapaut,

s’i bei pas jamèi nat poulh .

    Dans les poulaillers où il y a un crapaud,

    On ne voit jamais de pou (de vermine).*

Un  bielh Pousoè.

 

NB : Recherche textes -  Maurice Serres

Léopold MEDAN : Traduction de l'éloge funèbre de l'abbé Fernand SARRAN

«  Le Cascarot  est mort . » Et  moi, le Campanè,  je viens d’une main triste porter le deuil de tous, ici…

Vous lirez la vie de cet homme savant, vif, et, avant tout, poète et né pour commander….

 

 M.l’abbé Sarran est né dans l’Armagnac Noir, à Panjas, en 1872.

Il passa ses premières années dans ce petit village….

A douze ans, il alla étudier pour devenir prêtre au Petit Séminaire d’Eauze .

A  19 ans, il entra au Grand Séminaire d’Auch et, sans « changer de toit », il devint

professeur , le premier octobre 1895 …..

 

 Deux ans plus tard, on l’envoya étudier à Toulouse. ; Il y rencontra  le grand maître,

L’Abbé Léonce Couture de Cazaubon . Et c’est alors , avec l’aide de ce savant de Bladé ,

Qu’il imprima son  Armanac …

 

 En 1904, on l’envoya étudier une seconde fois, mais à Paris cette fois , à L’Institut Catholique  et à L’Ecole des  Hautes Etude . Il fut reçu à la Licence de Lettres et

le voilà revenu pour de bon au Petit Séminaire d’Auch.

 

 Monseigneur le nomma Chapelain de l’église Sainte Marie  en 1909, Supérieur du  nouveau  Petit Séminaire  en 1915  et Chanoine en 1918.

 

 Il est mort le 16 septembre 1928, à Auch, et on lui a fait, le 18, un enterrement des plus beaux Il n’était âgé que de 56 ans et sept mois.

 

    Lou Campanè .

 

Illustration : Dictionnaire biographique du Gers - SAHG.

NDR : L'ouvrage d'où est tirée l'illustration retrace une biographie bien plus détaillée que ce qui a été rapporté dans le blog. Elle mérite d'être connue en même temps que d'autres facettes de cet Almanach... ce sera fait plus tard.

Léopold MEDAN (1) : "Eloge funèbre de l'abbé Fernand SARRAN"

 

«  Lou  Cascarot  qu’es  mort  . Et jou, lou Campanè, que bengui d’uo man tristo lou dô de touts, aci…

  Legirats la bito d’aquet ome sabent, esberit e, mès que tout, pouèto e  basut enta mestreja…

.

   M. l’abé Sarran  que basouc dens l’Armagnac Negre , à Panjas, en 1872 .

Que passèc sas prumèros annados en aquet petit bilatje …..

A doutze ans, que sen anèc estudia de curè au Petit Seminàri d’Euso  ( 1 )

 A 19 ans, qu’entrèc au Gran Seminàri d’Auch e, sense cambia de téulat, qu’en sourtic ente pasa, lou prumè d’ottobre 1895, coumo proufessou …

    Au cap de dus ans, que l’embouien à Toulouso  estudia .I besouc lou gran mèste, l’abé

Leonce Couture (2) de Casauboun . E qu’ei alabets, dab l’ajudo d’aquet sabent  e de  Bladé,    qu’ emprimat lou soun  Armanac ….

En 1904, que l’embouion estudia  pou  segoun cop , mès à Paris alabets, à  L’Institut

Catoulico  e à l’Escolo des Hautes Etudes . Qu’es arrecebut enfin licenciat de lettros e

oerats –lou  tournat  à tout de boun  au Petit Semenàri  d’Auch .

Mounsegnur qu’ou noumèc caperan de la gleiso –mai Sento Mario , en 1909 ,

Superiur dou Petit Semenàri nauèt, en 1915 , e canounge aunouràri en 1918.

Qu’ es mort lou 16 de seteme 1928,  à Auch, e que l’i an hèit , lou 18, un enterroment dou mes bèts . N’auèo pas que 56 ans e set mès .

    Lou  Campanè.

 

Images google : l'Institut Catholique de Toulouse (extrait du site del'Institut) ; la Sorbonne

 

(1) Extrait du dictionnaire biographique du Gers : Société Archéologique et Historique du Gers p.238

Léopold MEDAN (Cadours - Haute-Garonne -, 28 juillet 1883 - Toulouse, 21 décembre 1960) : prêtre et écrivain de langue gasconne.

Professeur à Gimont, à Eauze, puis à Toulouse, il assume à partir de 1928, après le décès de Fernand Sarran, la publication de l'Armanac de la Gascougno qu'il poursuit quasiment jusqu'à sa mort, r numéro étant de 1959. Il signait "lou campané", les articles qu'il y publiait. "GSM

 

  (2) Léonce COUTURE : Même source page 98 : [Cazaubon, 3 septembre 1832 - Toulouse, 17 février 1902] Historien, professeur à l'Institut catholique de Toulouse... Il couronna sa carrière comme professeur puis doyen de la faculté des lettres de l'Institut catholique de Toulouse de 1878 à 1902. Il fut, d'autre part, rédacteur en chef de la Revue de Gascogne de 1862 à 1902.

Il subit l'influence de l'abbé Canéto, mais ne tarda pas à dépaer à la vie religieuse et à tous ses rapports avec la société..."