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Le saviez-vous ? ... Arrêt (forcé) de Victor Hugo à Villecomtal !

 

Le fait est authentique.

C'est grâce à l'obligeance et aux documents remis par  monsieur et madame PITON, les propriétaires  de la maison "Le rive droite " que blogmarciac peut vous en faire part.

Le docteur Andrieu ne reconnaîtrait plus sa demeure - voir la carte postale ancienne où elle est qualifiée de "château du Dr Andrieu" en consultant google image  - devenue une accueillante maison qui offre des chambres d'hôtes,  mais qui surtout attire pour sa table remarquable, une des meilleures du Pardiac voire du Gers.

Les documents fournis sont ceux de "La Croix du Midi - Gers - 30 janvier  dont l'article intitulé " Homme de plume ... et de crayon" Victor Hugo a dessiné Villecomtal. L'article renvoie pour ses sources au carnet de route de Juliette Drouet  et à celui, folio 31, du carnet de Victor Hugo pour le dessin.

On peut être homme de lettres , célèbre et reconnu, ou compagne de ce dernier et... être fâché(e) avec la toponymie des lieux !

En effet la légende qui accompagne le croquis  mentionne : "Rabastens, 3 septembre, 8 heures du matin".

Villecomtal ou Rabastens  ?  Toujours est-il que la ville gagnante qui a sû capitaliser sur les voyages du célèbre écrivain  est ... MIRANDE !  La prochaine fois en traversant cette ville, accordez un oeil plus attentif aux panneaux vantant les charmes du séjour en ses murs et qui ne datent pas de nos jours . Victor Hugo est cité en exemple et la maison où il séjourna  dotée d'une plaque commémorative.

A suivre ... !

Un coup de coeur pour la chapelle... un témoignage sincère !

Pour ceux qui douteraient de l'authenticité de tels propos - surtout à notre époque où l'on peut douter de la véracité de tout,  compte tenu de tous les procédés qui permettent de corriger, effacer, ajouter, transposer... bref de falsifier une image comme du texte, voilà la photographie témoignage.

Les cyclistes du chemin de Saint-Jacques de Compostelle présentant un cahier d'élève datant de l'époque du pensionnat des Dames de Nevers !

La coïncidence ne vous a pas échappée ! Ce qui a "accroché" ces pèlerins venus de la bonne ville de Nevers, c'est l'existence à Marciac d'une école dirigée au XIXe s.  par des soeurs issues de cette congrégation de Nevers.

Quant à en savoir plus sur ce passé, il y aura très prochainement dans le cadre de la manifestation de "Paysages in Marciac 3e édition" tout un volet historique consacré à "Marciac au temps de ses couvents".

Les dames de Nevers y occupent une bonne place ! A découvrir du 29 07 au 15/08 2011... à la chapelle !

Un coup de coeur pour la chapelle !

  Avant de quitter Marciac pour poursuivre leur chemin de retour de Compostelle, deux pélerins ont spontanément fait part de leurs sentiments en remettant,  à leur guide improvisé, le message reproduit ci-dessous in extenso.

    "Chantal et Marc, deux cyclistes randonneurs de 58 ans de retour de Saint-Jacques de Compostelle ont découvert la cité de Marciac et plus particulièrement la chapelle Notre-Dame-de-la-Croix située le long du camino.

    Grâce à Maurice S., une visite intérieure et commentée a été faite. Celle-ci nous a permis de saisir l'importance du lieu et de son passé.

    Après avoir roulé plus de 100 000 km à vélo sur les cinq continents et confrontés à diverses religions, nous avons décidé de revenir à nos racines chrétiennes et de faire le mythique pélerinage par la voie de Vézelay et retour par celle d'Arles et du Puy.

    Signé : Chantal et Marc de Nevers, le 6 mai 2011."

Lundi de Pentecôte à la Chapelle Notre-Dame-de-la-Croix !

La messe traditionnelle du lundi de Pentecôte à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix à Marciac  attire toujours autant de monde !

Il y a certes les jeunes "communiants" et leurs familles qui étaient présents la veille, cette fois à Notre-Dame de l'Assomption,  pour le renouvellement de leurs voeux de baptême. Les retrouver, le lundi de Pentecôté, à la messe commémorative du pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Croix  est déjà un petit miracle en soi ! Il y avait aussi tous ceux qui ne manquent pas de se rendre en ce lieu, dès qu'il est ouvert au public, que ce soit d'un point de vue cultuel  ou simplement culturel... dans tous les sens du terme !

Pour certains,  se rendre à la chapelle fait vraiment partie de leur culture car, avec les années,  elle est devenue, un peu comme la madeleine de Proust, le témoin de bien des souvenirs. Parmi ces derniers, le fameux lundi de Pentecôte passé à la chapelle, pour le moins,  ou des liens beaucoup plus étroits tenant aux "retraites" faites à la chapelle... du temps où elle pouvait encore accueillir dignement tous ceux qui s'y rendaient.

Les plus nostalgiques se souviendront du  temps où "la Communion solennelle du dimanche" était suivie, l'après-midi, des vêpres et le lundi matin d'une dernière messe ! Les traditions divergentes des paroisses et "autres temps autres moeurs"... ont bien changé le regard sur la solennité de cette célébration. Nul doute que ce n'est pas la multiplicité des offices qui fait la force de l'engagement, mais le souvenir d'une certaine solennité peut sans aucun doute participer à bien encrer le souvenir au fond de la mémoire.  Pour cela les jeunes marciacais ont un avantage certain de pouvoir associer la chapelle à la cérémonie vécue ces dimanche et lundi et de faire de cet évènement, au fil de années, quelque chose qui comptera dans leur vie. Pas sûr que certains petits parisiens "estampillés- tout récemment - communiés" dans le cadre d'une cérémonie de masse, sans âme, sans solennité... vu le nombre...  garderont le même souvenir ?

La preuve de  l'attachement suscité par le  lieu ? Pas plus tard que le 4 juin dernier,  le mariage de Benoît et de Nadège(Voir ruebrique Actualité)  célébré à la chapelle comme tant d'autres avant  parce que le lieu fait partie intégrante de leur vie et que cela se décline de bien des façons, que l'on soit croyant ou non.

 La tradition du Lundi de Pentecôte continue à Marciac ... une affaire à suivre le 28 mai 2012 !

Chouettes et pigeons contraints de partager l'espace avec ...

... les "mariés du 4 juin à la chapelle Notre-Dame-de-la-croix  !

Photo : à la sortie de la messe de mariage, dans le parc de la chapelle, les jeunes mariés entourés d'une délégation des Sapeurs Pompiers de Marciac

 

Profitant de l'apparente léthargie de la chapelle qui n'a pas ouvert ses portes depuis les dernières animations de 2010... les pigeons et chouettes ont proliféré pour les premiers, envahi la sacristie Est pour les secondes... en  se faufilant très certainement par quelques petits trous  de la toiture qui, par ailleurs, n'est plus étanche pour cette partie de l'édifice.

Dans le fond les oiseaux ont eu de la chance car les pompiers venus en nombre ce jour là à la chapelle avaient troqué leur tenue d'intervention contre celle de parade à l'occasion du mariage de l'un d'entre eux ... Benoît Dabezies avec mademoiselle Nadège Pratz.

    Le mariage célébré par le prêtre de Saint-Lary ne pouvait pas passer inaperçu . Tout le monde se souvient encore de la "boulangerie-pâtisserie" de l'arceau nord de la place de Marciac... et un parfait tour de main pour le gâteau basque !  Mais surtout parce que le jeune marié, franchement dévoué à ses concitoyens, a fait partie du Corps des Sapeurs Pompiers de Marciac (tous bénévoles). Une vocation qui l'a conduit jusque chez  les "Sapeurs Pompiers de Paris" et aujourd'hui,  membre de la brigade   des Sapeurs Pompiers de Colomiers.  "Les frères de feu" étaient nombreux à Marciac....   et à la chapelle pour célébrer le bonheur des jeunes mariés (... et pas de faire leur fête aux oiseaux !) .

Tous nos voeux de bonheur à l'adresse des jeunes mariés !

 

La minute occitane... Tous poètes (3)

Tous poètes  ( 3 )

   Les vieux aimaient le petit village où ils étaient nés : le clocher où l’on sonnait l’Angélus matin et soir ; la petite église toute revêtue de lierre ; la petite place où l’on discutait tous les dimanches au sortir de la messe du matin, où l’on jouait aux quilles , après les vêpres, où l’on dansait les rondeaux , vieux et jeunes mêlés, au son de la vielle et des violons….

Vous ne l’aimerez pas, le petit village ?                                        

Les vieux aimaient la France !

Un grand merci à Jean-Jacques Dutaut-Boué pour son aide  qui facilita la traduction des textes ! Nb ... voir dans la rubrique Actualité le compte rendu sur la conférence qu'il fit en mars dernier.

 

La minute occitane ... Touts fébriles (3)

Touts felibres (3)

  Lous bieils qu’aimon lou petit bilatge oun èron basuts : lou clouquè oun sounauon l’Angèlus maitin e sé ; la gleizeto touto bestido de gèdro ; la plaçoto oun batalauon tout dimeche au sourtit de la messo maitiau, oun hazèuon à las quilhos, brèspos ditos, oun dansauon lous roundèus, bieils e jouéns touts mesclats, au soun de la bièlo e dous biulous …

L’aimerats pas, lou petit bilatge ?

 Lous bieils qu’aimauon la Franço ! que l’aimauon aus jours de plazé, quan tout anauo coum ac boulèuon ; aus jours de dol, quan l’estrangè trabucauo aus couhis dambe lous pès de sous chibaus. E sabets ço que hazèuon lous de praci ?

Lous de praci, que jougauon la flauüto aus jours de la patz, que sabèuon tabé da de l’espaso, coum perduts, aus jours de la guerro.

Gens de Gascougno, mous amics !

Paisants de Gascougno !

Soun pas touts felibres, aci ? E doun lous bieils an boutat l’esclop, heran pas, nous aus, nosto pèado ? … Haut ! dounc !

                 Haut encoèro !

                E bibo Franço ! E bibo Gascougno !

                                                                                  Lou  Cascarot

Le saviez-vous ? ... Arrêt (forcé) de Victor Hugo à Villecomtal (3) !

2. L'arrêt forcé à Villecomtal ... vu par Juliette Drouet

 

Ci-contre : image contempraine  de la "porte de ferme" image google extraite du site de Villecomtal sur Arros

 Croquis de Victor Hugo, le 3 septembre 1843....

C'est bien à Villecomtal et non à Rabastens qu'ils s'arrêtèrent !

Extrait du carnet de route de Juliette Drouet ... :

"Heureusement nous étions près du petit village de Rabastens (?) notre gros cabaretier nous dit qu'il allait donner l'avoine à ses chevaux et que pendant ce temps là, il ferait mettre un autre palonnier à la voiture.

En attendant,,  nous allonsvisiter l'église qui, à cette heure, de la matinée est remplie de paysans qui entendent la messe. L'intérieur de l'église est rempli d'effroyables peintures à fresques représentant les douze apôtres avec les costumes et les attitudes variées de l'Hercule du Nord dans ses plus écrasants exercices. pendant que la messe s'achève, Toto dessine de l'extérieur dans le cimetière attenant à l'église, une vieille porte de ferme qu'on voit en face dans le village. Il n'y a pas une seule croix sur toutes ces tombes. Pas une pierre, rien qui puisse désigner leur place à l'oeil si ce n'est que le renflement que fait le cercueil sous la terre. le cimetière vient d'être fraîchement fauché, du reste ces tombes si nues, et, en apparences oubliées et si indifférentes, se couvent peu à peu de parents et amis qui viennent prier sur elles au sortir de la messe. Des femmes, des enfants, disent leur chapelet dans le plus profond récueillement".

Et pour en savoir plus ... toutes les circonstances de l'arrêt à Villecomtal sur Arros  d'après le journal de voyage de Juliette Drouet ... A suivre !

L'histoire de Marciac racontée par les objets ... (97)

  2. Une paroisse toujours autant entreprenante (suite)

L'année 1891 fut aussi une année marquée par une mission dont Marciac conserve le souvenir à travers une statue.

Du 12 au 30 mars 1891, les pères missionnaires d'Auch, l'abbé Bénac originaire de Mirande et le père Marius Landre originaire de Gondrin,  préchèrent une mission. Il est peut-être utile de rappeler que l'abbé Canéto dans son testament légua 8000 francs à la fabrique de l'église de Marciac pour que l'on y prêcha une mission tous les cinq ans.

Ils laissèrent en souvenir une statue de la Vierge en fonte de fer, haute de 1m 80 , provenant de la maison "Yarz et Compagnie" - rue de la Trinité à Toulouse (aujourd'hui disparue) ; son prix était de 500 francs, vierge dite "d'Overbeck" (1)

La statue fut placée sur un piédestal dans le square nord de l'église où elle se trouve toujours... sans doute nettement moins resplandissante qu'il y a en peu plus de 100 ans (120 ans exactement).

(1) L'atelier s'était inspiré pour sa réalisation de l'oeuvre de Johann Friedrich Overbeck (° Lübeck, 3 juillet 1789 - † Rome, 12 novembre 1869),  peintre allemand ... et en vogue à cette époque.

Photo :  CDP

L'histoire de Marciac racontée par les objets ... (96)

 Pour faire suite  aux "Petites histoires de la paroisse ..." (cf.  17.4 -  N° 95)  et mesurer les progrès de la vie dans la cité de Marciac les 15 dernières années du XIXe siècle voici la suite des évènements notables qui marquèrent la vie religieuse mais aussi la vie publique et son évolution vers la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

 2. Une paroisse toujours autant entreprenante

La fabrique de l'église de Marciac qui venait de perdre 17200 F dans la faillite du banquier Dessens, ne tarda pas à réagir sous la conduite de son curé doyen, Emile Sembrès.

Dès juillet 1885, le curé poursuivit les travaux à la chapelle Notre-Dame-de-la-Croix. Il n'hésita pas à prendre sur ses économies pour financer les chenaux et corniches qui manquaient, poursuivant  de 1886 à 1887 par la charpente de l'édifice qui fut refaite, le porche encimenté  et les crépis terminés .

Ces mêmes années, 1886/1887, on donna suite à l'église paroissiale à  la peinture des portes latérales de l'église, la pose du vitrail de Saint-Louis (bas côté sacristie sud), la restauration côté nord des toitures des sacristies ainsi que le portail en fer (repeint et doré) ; puis suivirent en 1888 la pose d'une main courante au niveau du premier trottoir de ronde du clocher.

1889 : agrandissement du cimetière  et transfert des tombes des curés Cazneuve (+1839) et Daurio (+1896). Cette même année on y inaugura, le 16  juillet, la grande croix haute de 7 m, souvenir d'une mission. A la chapelle, restauration complète du pavillon : la charpente renouvelée et couverte d'ardoises, le mur exhaussé et terminé en fronton avec une coix en pierre d'Angoulème. L'intérieur de l'oratoire fut peint par messieurs Henri Carrère et Emile Guichard.

1890 : le 1er mars, l'église pris possession du tableau dit "la belle jardinière", don du conseil général du Gers ; à la même date, mise en place des deux bas-reliefs de la Case-Dieu dans les encadrements du mur occidental de la nef.On restaura aussi le tableau dit "de la descente de croix" et celui de "Marie-Madeleine" placé dans la sacristie sud.

1891 on poursuivit les travaux à l'église en restaurant la partie inférieure des murs en contreforts des deux façades et la pose de deux verrières en grisailles aux fenêtres ogivales nord et sud

L'énumération est loin de se terminer  !