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Illustration : mariage d'antan - image google
3. Les moeurs d'une manière générale :
"Les villes sont encore, dans le département, en petit nombre et peu peuplées. Il y règne une grande simplicité de moeurs... qui se fait remarquer surtout dans les campagnes, où les paysans sont patients, infatigables au travail, économes, dévoués à leurs parents, attachés à leur pays...
... Quoique pauvres, ils sont charitables et hospitaliers... ils donnent tout à l'hôte qu'ils reçoivent. Ils sont durs et avares pour eux-mêmes et pour leurs familles ; leurs femmes ou leurs enfants malades n'obtiennent qu'avec peine des soins qu'ils prodiguent à leurs bestiaux atteints de quelque maladie... naturellement supersticieux, ils ont même recours, dans ces circonstances, à l'art des devins et à la puissance des sorciers.
La vie des femmes n'est pas moins laborieuse que celle des hommes. Les femmes mariées ont soin du ménage, de la volaille etc.. Les jeunes filles, tant qu'elles sont enfants, gardent les bestiaux et les troupeaux. Dès qu'elles grandissent, elles partagent tous les travaux de l'agriculture et toutes les fatigues des hommes. Si leur famille est plus nombreuse que la métairie ne le nécessite, elles se louent comme domestiques, et dans ce cas il en est peu qui préfèrent les villes à la campagne. Elles craindraient de passer pour fénéantes, et de ne pas trouver de maris... Une fille grande, ayant de l'embonpoint, de larges épaules, des grands bras, de grands pieds, le teint coloré et portant une forte teinte de hâle, est certaine, si elle a la réputation d'être laborieuse, de se marier à son choix. Tous les pères la rechercheront pour leur fils aîné. Dans ce cas ils sont moins exigeants sur la dot qui consiste ordinairement en un lit, une ou deux paires de draps, une armoire commune, un habit complet, une paire de souliers, une paire de sabots, et une centaine de francs.
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Elles étaient là, toutes surprises d'être présentées au grand jour après tant d'années de remise dans les sacristies des églises de Tillac, Pallanne, Laveraët, Marciac. Oui ! les bannières des processions d'antan !
Paroisse St Martin de Lavéraët
L'assistance était aussi au rendez-vous avec plus de 200 personnes qui s'étaient déplacées en ce lundi de Pentecôte, pour la commémoration du pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Croix.
Fidèles à la tradition, les cinq communiants étaient présents, ainsi que l'harmonie "des triolets du Pardiac" sous la conduite de leur nouveau chef. Ce dernier avait conconcté un accompagnement musical conforme au lieu et à la solennité du moment. La prestation de l'orchestre fut très appréciée tout comme l'Ave Maria de Gounod interprêté tout en retenue, à la trompette et à l'harmonium.
Pour Pentecôte 2014, la collection de bannières sera sans aucun doute plus importante, avec les contributions des paroisses de Ladevèze, Juillac, Auribat et ad'autres communes des alentours.
Paroisse Saint Jacques de Tillac
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Blogmarciac remercie monsieur Jean-Jacques Dutaut-Boué pour la traduction de l'article ... déniché, c'est le cas de le dire, dans le "dossier de Tillac", conservé aux archives diocésaines d'Auch.
A la lecture de la traduction... on comprend mieux toutes les vertus de ce remède ! Sa composition est vraiment de nature à ... tout guérir. La suite de l'histoire ne dit pas si le remède contribua à enrichir son inventeur ?
Ce dont on est certain, c'est que la fameuse pastille VALDA, elle aussi l'invention d'un pharmacien, Edmond-Henri Canonne, permit à ce dernier de se construire un château qui abrita, à Hennemont, à la fin de la seconde guerre mondiale, le SHAPE, pour devenir ensuite un des bâtiments du Lycée International de Saint-Germain-en-Laye.
La traduction :
"Quand il pleut à Barran après un orage,
Comme un beau régiment qui part à la guerre,
De la plaine montant, des coteaux descendant
Les escargots par troupeaux arrivent à Barran.
Le pays en est rempli et partout ils cornent.
Chez le pharmacien Vidal les femmes les transportent
Les escargots sont pour lui en pastilles pétris
Et ceux qui en ont sucé, plus du tout n'ont toussé!"
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Blogmarciac avait attiré votre attention sur cette "marche", peu ordinaire, du "Rassemblement de la Nowempopulanie" qui trouva son terme à Marciac, le dimanche 5 mai 2013. En voici le compte rendu de Maurice Serres tant en texte qu'en images !
A rechercher sur les clichés, celui qui en fut l'âme ...désertant pour cette fois, la "cure de Mirande" pour célébrer Notre-Dame-de-la-Croix, protectrice depuis le 2 octobre 1877 de tout le mirandais. Ici désigné, Stéphane Abadie !
"Il faisait chaud, les habits médiévaux lourds à porter...... Plus de la moitié des pèlerins avaient abandonné.
Restait tout de même une troupe sympathique, avec beaucoup d’allure!
Il s’agit de férus d’histoire du grand Sud-Ouest, résidant pour la-plupart sur le territoire des Bastides, venus de Limoges, Bordeaux, Castres, Pamiers, Mont-de Marsan, Agen avec même un Catalan et son drapeau.
Leur souci : restituer des scènes de l’époque médiévale, si possible authentiques ( ici les costumes)
Pour la 4 è année consécutive , ils faisaient hier un petit tronçon du Chemin d’Arles...avec terminus à Marciac ....."
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Illustration : garbure - photo du site officiel de la défense de la garbure.
2. Les moeurs culinaires
" Leur nourriture est très frugale : ils ne mangent de viande et ne boivent de vin que deux fois dans l'année, pour animer la gaieté du Carnaval, ou pour célébrer la fête du patron du village ; quelquefois encore, mais par exception, aux noces et aux enterrements, parce qu'on ne peut renvoyer à jeun les parents venus de loin à ces cérémonies.
Le pain de méteil, la soupe, qui se compose de choux, de raves, de légumes verts ou secs, cuits dans l'eau sans graisse ni huile, et seulement assaisonnés avec un peu de sel, des oignons crus, sont leurs aliments habituels.
Dans l'hiver, ils substituent à la soupe de l'armatos, espèce de bouillie de maïs très claire, que l'on nomme millas quand elle est plus épaisse.
Leur boisson est de l'eau pure ou de la piquette ".
Illustration : garbure - photo du site officiel de la défense de la garbure.
Nb : pain de méteil : Le méteil est un mélange de céréales. Pour l'alimentation humaine, il s'agit traditionnellement d'un mélange de blé et seigle
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1. Point de vue humain :
"Les villes sont encore, dans le département, en petit nombre et peu peuplées. Il y règne une grande simplicité de moeurs.
Cette simplicité se fait remarquer surtout dans les campagnes, où les paysans sont :
- patients,
-infatigables au travail,
- économes, dévoués à leurs parents, attachés à leur pays."
Beau portrait !
Les villes les plus importantes sont décrites en 1879 (cf. Infra Jules Verne) comme étant Auch (12500 hab.), Condom (8140 hab.), Lectoure (6086 hab.). Mirande comptait à cette date (1879) 4010 habitants et Marciac 1901 habitants.
La population du département du Gers comptabilisait à cette date 295 692 habitants ... contre : cf l'illustration représentant le département en relief édité par "Géorelief", 172 335 individus, à superficie presque comparable. Le département faisait en 1879 628 0 km² contre 6246 km² aujourd'hui.
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C- Les composantes du caractère gascon :
" Les gascons, dit l'auteur de l'Annuaire du Gers, qui est Gascon lui-même, ont :
- de l'esprit,
- de la gaité.
On croit qu'ils en sont redevables au climat et à leur patois.
La réputation de fanfarons et exagérateurs doit être attribuée aux cadets de famille, forcés d'aller chercher fortune au loin.
Dans un pays sans commerce, sans industrie et purement agricole, la fortune ne peut-être augmentée que par l'économie domestique, et établie que sur les propriétés foncières ; ces propriété étaient, dans le département du Gers, très divisées, même avant la Révolution.
On y était d'ailleurs régi par les lois romaines ; elles permettaient aux pères de laisser, par préciput, les trois quarts de leur fortune à leur aîné, qui avait encore son droit au partage du reste. Cette manière de disposer des biens était générale et avait pour conséquence de forcer les filles à demander aux couvents un asile qu'elles eussent inutilement cherché dans le mariage, et d'obliger les garçons, cadets de famille, à se procurer au dehors, par l'épée, l'église, la robe, le commerce etc., l'aisance dont ils avaient joui dans la maison paternellle.
Lorsque, loin de leur pays, avec toutes les apparences du besoin, ils se laissaient aller, par un retour sur le passé, à parler des châteaux, des gens, des chiens, des chevaux de leur père, introduisant dans leurs récits, avec une vive gaieté, les hyperboles et la prodoie de leur patois, les étrangers, étonnés d'un tel langage, ne pouvaient le considérer que comme une fanfaronnade : on devait se plaire à l'exagérer encore, par le penchant naturel qui porte à charger les ridicules pour les rendre plus comiques.
Telle fut sans doute l'origine de la réputation de Gascons, qui cependant ne sont qu'un peu plus industrieux, vifs, aimables, enfin que les autres Français."
Force est de reconnaître que "l'analyse" publiée en 1835 est conforme au cliché ancré dans les esprits des traits de caractère dominants du "Gascon" ! La rubrique du blog, "La mintue occitane, le démontre d'une certaine façon.
Des recherches actuelles pointent quelque chose de plus subtile. Voir à ce propros et pris comme...
Illustration : éditions Sud-Ouest - "Les cadets de Gascogne, une histoire turbulente". de Véronique Larcade et la reproduction des commentaires suivants à propos du livre et de l'auteur
1. Avant que d'Artagnan, Pardaillan et autres Sigognac ne deviennent, grâce aux auteurs de cape et d'épée et aux romans-feuilletons, des héros populaires dont la fougue et le panache font l'unanimité, les Gascons ont été mal jugés et même méprisés dans le royaume de France. Entre la fin de la guerre de Cent Ans et le règne de Louis XIV, ils font l'objet de suspicion. On voit en eux de mauvais sujets, toujours prêts à trahir, insupportables, voire inassimilables
2. Véronique Larcade est maître de conférences d'histoire moderne à l'université Michel-de-Montaigne-Bordeaux III. Ses travaux de recherche et ses publications, depuis plus de vingt ans, se rapportent principalement à la gentilhommerie du Sud-Ouest du XVIe et du début du XVIIe siècle.
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B - L'histoire de la Gascogne d'après le résumé d'Abel Hugo ou ... un exposé très synthétique pour les Nuls !
"Divers petits pays dépendant de l'ancienne Gascogne ont été réunis en totalité ou en partie pour former le département du gers.
l'Armagnac (Armanicus Tractus) était habité anciennement par les Elusates et les Auscii, peuples puissants dans la Novempopulanie, et dont la capitale fut d'abord Elusa (Eause), puis Auch, après la destruction d'Eauze.
Les Romains, les Goths et les Francs, s'emparèrent successivement de ce pays, qui passa enfin sous la domination des Vascons d'Espagne. Ces derniers conquérants s'y fixèrent.
Lors de l'établissement du régime féodal, l'Armagnac fit partie du comté de Fezensac ; il fut érigé en comté particulier à la mort de Garcie-Sanche dit le Courbé, qui le laissa en héritage à l'un de ses fils. En 1140, le Fezensaguet fut par héritage réuni à l'Armagnac, dont le dernier comte fut jean V, célèbre par son amour incestueux et sa fin tragique. Après sa mort, l'Armagnac fut réuni au domaine royal.
Louis XI l'en détacha pour en faire don à Jean, bâtard d'Armagnac, comte de Comminges.
En 1525, la soeur de François 1er, Marguerite de Valois, porta le comté d'Armagnac en dot à Henri d'Albret, roi de Navarre. Il se trouva ainsi par la suite faire partie du patrimoine de Henri IV, et fut, en 1589, réuni par ce prince à la couronne.
Le Condomois ... La Lomagne... le comté de Comminges... "
Suit une partie consacrée aux "Antiquités" où il est mentionné :
"Nous ne connaissons dans le pays aucun monument druidique... Quelques médailles, des inscriptions, des fragments de mosaïque, des débris de tombeaux, de colonnes et d'autels, que les cultivateurs découvrent dans leurs champs qui environnent Auch et Eause, sont les seuls restes des cités antiques..."
Illustration : La Gascogne avant la Gascogne : document de J-J Dutaut-Boué
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Dans l'article (2) il était fait mention des apparitions de la Rue du Bac, plus précisément au numéro 40 de la rue du Bac (cf. infra).
Or à l'époque où Abel Hugo fit paraître ses recherches, c'est-à-dire en 1835, l'évènement de la Rue du Bac ne dut être connu que par un cercle restreint de personnes initiées.
L'anonymat de l'évènement fut très largement levé vers la fin du XIXe siècle. Marciac s'incrivit dans cette tradition en posant dans la toute nouvelle chapelle Notre-Dame-de-la-Croix un vitrail, les 1-4 juillet 1899, représentant l'apparition de la Vierge à Catherine Labouré. (cf. photo ci-contre)
Mais comme le monde est bien petit ... il faut savoir qu'au numéro 1 de la rue du Bac à Paris s'élevait l'hôtel particulier de Charles de Batz de Castelmore, "d'Artagnan", capitaine lieutenant des Mousquetaires de Louis XIV, tué au siège de Maestrich en 1673. L' immeuble construit par Auguste Rolin et C. La Horgue en 1882/83 en conserve une plaque commémorative.
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