Un élève surdoué ?
Une lettre rédigée par Antoine CARRERE (grand-père d'Henri), datée selon toute vraisemblance des années 1871-1872, [cf. ci-contre feuillets 1 et 2 sur 3] et adressée au vicaire général d'Auch, François CANETO (1805-1884), et conservée aux archives diocésaines d'Auch, nous renseigne sur un certain nombre de points de détail.
Pris isolément ils peuvent paraître anodins, mais replacés dans un contexte précis, cette lettre nous informe sur :
- l'état de santé de l'abbé Canéto confronté à des problèmes de vue. En pensant à l'oeuvre et à l'action de l'abbé, on imagine l'épreuve qu'il a pu traverser et le côté dramatique de ce handicap pour cet homme "de livres" ;
- l'état de santé de son fils "Louis"- la quarantaine à la date de cette lettre - docteur en médecine tout comme le rédacteur de la lettre et bien incapables, les uns comme les autres, de mettre un nom sur maux subits depuis deux ans déjà.
Enfin, cette missive corrobore les rares informations collectées sur la jeunesse d'Henri Carrère : un garçon particulièrement doué pour les études et curieux de progresser en tout.
C'est ainsi que l'on comprend qu'il poursuit ses études de droit mais qu'en parallèle, il étudie aussi la littérature et se perfectionne au dessin et en musique. "Son père est très content".
Henri CARRERE fait partie de cette bourgeoisie du XIXe siècle, qualifiée de " siècle de l'histoire... un temps aujourd'hui révolu : celui où ce qui était alors sur le plan intellectuel les trois principaux "états" de la société française pouvait, sans négliger leurs activités propres, trouver le temps de cultiver telle ou telle branche du savoir... la noblesse d'épée... un clergé nombreux ... une bourgeoise." [Voir La Revue de Gascogne, table générale de Pierre Rouleau, préface de Charles Samaran, membre de l'Institut. ]
Henri Carrère soutint sa thèse de droit à 20 ans. On sait qu'il aima la peinture et qu'il était doué pour cela tout comme pour la musique. Il avait encore bien d'autres talents.
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