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L'histoire de Marciac - (169) : Henri Carrère -16 - : la voie de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus !

Le poids de la tradition pèse encore lourdement  et les conflits actuels sont toujours le reflet d'une forme d'intolérance héritée d'une époque où chacun était convaincu de sa vérité.

Le chrétien a oublié  bien des passages de l'Evangile où il est question des autres, des païens comme dit à l'époque du Christ,  ou faisant croire que le prophète l'a dit... alors que la lettre du coran, si immuable,  l'interdit, ou encore en ne voulant pas reconnaître l'oppression  imposée à d'autres alors que l'on fut soi-même persécuté depuis la nuit des temps !

Bref tout le monde dans le même sac  ... mais qu'a-t-on à gagner que l'on soit croyant ou pas à la lecture de sainte Thérèse ? 

En bref, la vie de Thérèse 

Thérèse fut la dernière née d'une fratrie de 9 enfants, dont 4 moururent en bas âge.

Elle n'a que 4 ans quand sa mère décéda et sa soeur Pauline (1861-1951), devint sa seconde maman. La famille s'installa à Lisieux, dans la maison des "Buissonnets" (voir ci-contre).

L'entrée de ses soeurs au carmel, Pauline en 1882 et Marie (1860-1940) en 1886, outre le déchirement vécu, fut cependant un appel à les suivres.

Louis et Zélie Martin, parents de Thérèse ; nb - déclarées "Vénérables" par Jean-Paul II le 26 mars 1994. Béatification le 19 octobre 2008 à la Basilique de Lisieux.

Thérèse y entra à 15 ans, en 1888, après bien des péripéties compte tenu de son jeune âge. Elle prit le nom de soeur Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte face. Leur soeur, Céline (1869-1959) les y rejoindra en 1894, après le décès de leur père Louis (1823-1894). Léonie (1863-1941) choisit d'entrer ches les "visitandines de Caen" en 1884. Les parents, Louis et Zélie Martin furent déclarés "bienheureux" en 2013. 

Ci-dessous : l'entrée des "Buissonnets" à Lisieux.

Histoire de Marciac - (168) : Henri Carrère -15 - : une bienveillante Providence !

Alors que la ligne conservatrice de l'Eglise... (de France en particulier pour notre propos !) semblait l'emporter définitivement sans prendre garde à l'hémorragie qu'elle ouvrait dans ses rangs, la Providence veillait à l'interprétation du dogme pour, beaucoup plus tard, permettre au monde de retrouver la substantifique moelle du message chrétien, que le pape François martelle d'ailleurs inlassablement depuis son élection,  le chemin ayant été préparé par ses prédécesseurs.

En effet, dans le dernier quart du XIXe siècle naissait à Alençon, le 2 janvier 1873, Thèrèse Martin, la plus grande sainte des temps contemporains.

Ci-contre la page de garde du livre que le père Conrad De Meester, carme belge, internationalement reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes de Thérèse de Lisieux, lui consacra : une édition critique de "Histoire d'une âme".

La parution, en 1898, soit un an après le décès de soeur Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face,  morte à 23 ans, le 30 septembre 1897 à Lisieux. "L'histoire d'une âme" connut un immense succès et fut traduite en plus de 60 langues et  publiée à plus de 10 millions d'exemplaires.  Un tel succès vaut bien un arrêt sur image pour s'interroger sur cette notoriété hors du commun... ?

Plus d'un siècle après sa mort, Thérèse Martin fait toujours autant couler d'encre.

Passés au crible fin ...sa vie, sa vie familiale, sa relation à la mère décédée trop tôt, son style, ses propos diversement perçus en raison de la simplicité de l'expression, sa vie au carmel, son comportement, sa sensibilité, son état mental, l'enseignement à tirer  !

Bref, elle fut scrutée,  analysée, décortiquée (post mortem) par tout le corps médical, psychiatrique,  littéraire, religieux et au bout du compte, quel que soit le jugement personnel des uns et des autres... reconnaître que l'on ne peut que tomber dans l'admiration  devant "sa petite voie de confiance et d'abandon" qui fit plus pour la foi que les grands traités de théologie de certains "penseurs",  s'égarant dans des interprétations doloristes, arides, impossibles d'atteindre pour le commun des mortels  faute d'y avoir vu  "l'amour de Dieu et  sa miséricorde" et son exhortation à respecter son prochain, trait commun aux trois religions du livre ,  musulmane, juive comme chrétienne.

A contre courant de la pensée religieuse dominante de cette fin de siècle, Thérèse Martin offrit aux individus une autre façon de vivre sa foi ou de vivre tout simplement par une relation à l'autre toute empreinte de petites choses et qui se vérifie  encore aujourd'hui.

A suivre quelques détails sur sa vie, , le paradoxe de sainte Thérèse, sa voie ou voix audacieuse et moderne.

 

 

 

L'histoire de Marciac - (167) : Henri Carrère -14 - : Quid de l'Eglise fin XIXe siècle ?

La dualité de l'Eglise de France

 

Ce fut la période où "le Réveil catholique du XIXe siècle qui a été progresseif... s'affirme sous la Monarchie de Juillet (1830-1848) [ appaitions de la rue du Bac en 1830 et de La salette en 1846] et sous le Second Empire (1852-1870).(1)

Maintes fois mentionné ... le XIXe siècle fut aussi celui du Concordat  qui finalement aboutira à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat sous la pression des faits :  l'omniprésence du religieux dans la vie publique et  l'exaspération que cela finit par susciter pour toute une partie de la population.

L'évolution de la société, le progrès technique, les découvertes, l'évolution des idées en général et de la connaissance en particulier ne furent hélas pas très bien perçu, voire compris, par une partie importante du clergé alors qu'existait depuis le début du siècle tout un mouvement libéral dans la catholiscisme.  

Les personnalités les plus connues de ce mouvement libéral furent Féléicité-Robert Lamennais, écrivain, prêtre (1792-1854), Charles de Montalembertjournaliste, historien, homme politique (1810-1870), J-B Henri Lacordaire, religieux (1802-1861), monseigneur Antoine de Salinis (1798-1861) et l'abbé François Canéto (1805-1884) qui fut son vicaire général. Deux personnages  que m'on retrouve étroitement liés à l'histoire de Marciac (cf. infra)

Ce mouvement de pensée suscita des mouvements altruistes dont les plus connus furent et sont toujours :

- l'oeuvre de Saint françois de Sales (écoles, hospices, patronnages, bibliothèques ) et sans aucun doute plus probant :

- les Conférences de Saint-Vincent de Paul créées par Frédérick Ozaman (1813-1853)  dont des personnages de Marciac, Casimir Clausade ou encore Henri Carrère furent membres, pour ne citer qu'eux.

Ces sociétés de secours mutuels n'eurent pour la plupart, pas de référence religieuse. Animées par des laïques, elles suscitèrent la méfiance d'une partie du clergé "confronté au XIXe siècle a ce que l'on a appelé le problème des libertés modernes, le passage d'un Etat théoriquement chrétien à une société pluraliste et à un Etat de plus en plus laïque" (1 page 254).

"Bien que pourchassés au XVIIIe siècle, les janséniste et leur morale avaient toujours des beaux jours. La condamnation répétée des libertés moderne de la société nouvelle s'accompagnait d'un dénigrement susyématique de ceux qui les acceptaient, les catholiques libéraux" (1) p 257).

De cela résulta un clivage de la société française dont le paroxisme fut l'affaire "Dreyfus".

Sources : (1) SAHG bulletins des 1er trim (p. 13-35). et 3e trim 1987 (p. 245-261) ar ticle de J. Lapart et G. Soubadère " Le diocèse d'Auch sous la III e République : l'épiscopat de Pierre-Henri Géralt de Langalerie (1871 -1886)

Illustrations : portrait de F. Ozoman  et Logo actuel de la Conférence Saunt-Vincent-de-Paul

L'histoire de Marciac - (166) : Henri Carrère -13 - : Quid des apparitions de Lourdes ?

La reconnaissance de l'Eglise : 

Elle résulat de trois actes :

- 1862 - 18 janvier : le Mandement de l'évêque de Tarbes, monseigneur Laurence, sur l'authenticité des visions ; [ soit  à peine quatre ans après les faits, ce qui est rare comparé à d'autres évènements du même type ...]

-1925 - 2 mai : Béatification de Bernadette Soubirous par le pape Pie IX :

Pie IX :image Google wikipédia

- 1933 - 08 décembre  : Sanctification de Bernadette Soubirous par le pape Pie XI (voir photo ci-contre : image Google wikipédia)

L'exhumation du corps pour les besoins de ces procès mit en évidence une mort "en odeur de sainteté". Le corps de la sainte est aujourd'hui visible dans une chasse de l'église du couvent de Nevers. 

Le succès de Lourdes :

La ville peut se targuer aujourd'hui d'être le 1er lieu de pélerinage au monde à côté des lieux saints. Mais qu'en fut-il après les évènements dans cette seconde moitié du XIXe siècle ?

Il faut se souvenir qu'à cette époque, la côte atlantique du sud-ouest, tout comme la région  fut prisée par l'aristocratie française et britannique. Pau ne fut-elle pas  la première ville de France à ouvrir un golf  sous la pression des résidents britanniques  ? Et les eaux ?

Ainsi Lourdes, non loin des stations à la mode devint la curiosité locale. On vint de partout et de tous les milieux, d'autant que le mandement de l'évêque de Tarbes l'encouragea... pour se rendre sur les lieux mêmes des apparitions. L'administration locale ne facilita pas pour autant la visite des lieux ; elle en interdit même l'accès. 

La ville de Lourdes fut très vite bouleversée économiquement et architecturalement à a suite de ces évènements, car un autre phénomène s'ajouta à cette curiosité : la notoriété d'un livre.

Joseph-Henri Lasserre de Monzie (1828-1900) publia, en 1868, (soit 10 ans plus tard)  "Notre-Dame de Lourdes", récit des apparitions et de sa guérison qu'il attribua à l'eau du site. Il rendit l'évènement et le lieu célébres, malgré les réserves formulées par Bernadette Soubirous sur certains passages la concernant : le livre fut un succès. 

illustration : Bernadette Soubirous (image Google wikipédia)

L'histoire de Marciac - (165) : Henri Carrère -12 - : Quid des apparitions de Lourdes ?

L'article qui précédant faisait allusion à l'installation de la statue de Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus dans l'église de Marciac. Outre les considérations de "mode", car rares sont les églises de France qui n'ont pas mis en évidence l'image de la sainte,  ce qui advint à Lourdes ne pouvait que marquer les esprits contemporains des évènements et d'autant plus fortement que l'endroit fut très proche de Marciac. 

Retour sur des évènements qui marquèrent  l'enfance d'Henri Carrère  : 

Les apparitions de Lourdes eurent lieu du 11 février au 16 juillet 1858 alors qu'Henri Carrère n'était qu'un nourrisson (né en 1857 et guère mieux pour Louis Rolland né en 1854 !). 

Elles survenaient toutefois après celles de Paris à la rue du Bac en 1830 et de La salette (Isère) en 1846. La mariophanie prit de l'ampleur : des centaines, voire des milliers de personnes suivirent immédiatement Bernadette Soubirous (Lourdes 7/01/1844 - Nevers 16/04/1879).

Ces évènements d'ordre spirituel eurent un retentissement national voire mondial.

La portée à connaissance du public

De passage, à cette époque,  à Lourdes les évêques de Montpellier, Charles-Thomas Thibault,  et de Soisson, Paul-Arnaud Cardon de Garsignies demandèrent respectivement à rencontrer la voyante (les 17-20 juillet 1858). 

Ils eurent la même réaction et s'en ouvrirent chacun auprès de l'évêque de Tarbes, Bertrand-Sévère Marscaron Laurence.

En effet, de séjour à Bagnères l'archevêque d'Auch, Antoine de salinis, les reçut le 22 juillet avec le chroniqueur parisien, Louis Veuillot (1813-1883) qui les avait rejoints. Les trois prélats et le journalist se rendirent immédiatement auprès de l'évêque de Tarbes. 

On peut imaginer les échanges de propos qui eurent lieu,  car dès le 28 juillet 1858, l'évêque de Tarbes suscita une commission d'enquête sur l'authenticité de ces faits.

De son côté, Louis Veuillot de retour à Paris, publia ce 28 août 1858 en première page et sur cinq colonnes un article dans "l'Univers" où il détailla les apparitions.   A noter que, certes journaliste catholique, mais d'investigation avant l'heure comme on dirait aujourd'hui, Louis Veuillot put rencontrer personnellement Bernadette Soubirous et l'interroger... ce qui l'aida, en toute indépendance, à se  forger sa propre conviction.

Cet article eut un retentissement international. 

 

 

 

 

 

 

Tous les chemins mènent à Lourdes !

Même quand l’Astrada fait relâche, des notes de jazz retentissent toujours à Marciac ! Certes l’actualité n’est plus toute fraîche, La Dépêche du Sud-Ouest s’en était fait l’écho par un article posté par Maurice Serres, le vice-président de notre association.

Révélée au public, grâce à Jazz in Marciac, la chanteuse Charito a d’une certaine façon rendu hommage à ceux qui ont contribué à sa notoriété et a exprimé à sa façon  sa gratitude,  en faisant cette halte à Marciac … avant de se rendre dans la ville voisine de Lourdes pour y tenir une promesse !

Quant à blogmarciac en plus de renouer avec la rubrique “Coup de coeur”… cet article offre une transition bienvenue avec la suite de la narration de “l’histoire de Marciac “ qui ne va pas tarder à nous conduire sur les traces des apparitions de Lourdes !

Photos de M. Serres - article de La Dépêche.

L'église Saint-Laurent de Ladevèze-Rivière rendue au culte - (2) : dimanche 11 mai 2014

L’église était comble pour la circonstance ! La cérémonie chaleureuse et simple fut portée par la chorale entrainant dans ses chants toute l’assistance ; ce qui mit en valeur l’acoustique du lieu où la toute première messe fut célébrée en 1831.

Une église toute lumineuse, avec un ciel étoilé pour le choeur et une décoration florale exceptionnelle pour cette messe d’inauguration.

A l’issue de la cérémonie, et avant que ne soient dévoilées les plaques marquants l’évènement, madame Cotonat rappela l’histoire de l’église et la situation particulière de Ladevèze et ses multiples églises, dont celle de Saint-André.

Après avoir laissé la parole à monseigneur  l’archevêque, le rappel du maire, monsieur Cyril Cotonat, des circonstances qui entourèrent la décision de restauration, les démarches et participations financières décrochées auprès des autorités publiques mais aussi grâce à la contribution de donateurs par le biais de la Fondation du Patrimoine et de l’association, Ladevèze et son histoire.

Un parcours exemplaire de ténacité, soutenu par la commune de Ladevèze-Rivière et ses habitants !  Surtout pour à notre époque !  Car il fallait oser engager plus du double des ressources annuelles de la commune dans une restauration … d’église !

Il faut croire qu’il se rencontre, ici, plus de gens intelligents,  que de sectaires purs et durs de la laïcité, qui ont compris que l’avenir passe aussi par la préservation du passé et de ce qui a fait l’identité d’un pays, qui aujourd’hui, en bonne intelligence,  se décline en actions cultuelles comme culturelles.

L'église Sait-Laurent de Ladevèze-Rivière rendue au culte, dimanche 11 mai 2014 !

Espéré depuis plus de 7 ans, l’église Saint-Laurent de Ladevèze-Rivière a été rendue au culte, très solennellement, par une messe co-célébrée par monseigneur Maurice Gardès, évêque d’Auch, l’abbé Charles de Lary, prêtre affectataire et l’abbé Sulliman, curé en retraite de la paroisse de Notre-Dame de Plaisance du Gers.

Pour mesurer l’importance de l’évènement, cette comparaison en photographies, entre ce qu’était devenue l’église, en octobre 2010,  et telle qu’elle est aujourd’hui.

Hier :  Les édiles et responsables locaux venus à son chevet ! C’est le cas de le dire ! L’état du choeur

Voir aussi les articles du blog parus les 15 et 18 octobre 2009.

V

Aujourd’hui :

Un après-midi qui compte pour la sauvegarde du patrimoine … à suivre !

Dimanche 27 avril 2014... à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix !

 

3e célébration du dimanche de la Miséricorde Divine ! 

La paroisse “Saint François du Pays de Marciac” s’était donné rendez-vous, pour la 3e année consécutive, à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix pour y célébrer ce dimanche particulier, consacré par le saint père, Jean-Paul II, à la célébration de la Miséricorde de Dieu, pour l’humanité entière.

La dimension mariale de cette fête fit que la chapelle fut choisie pour célébrer ce culte qui revêtit cette année une notoriété toute particulière.

Sans propos prosélyte, les média de tous bords s’en étant fait l’écho,  la canonisation des deux papes Jean XXIII et Jean-Paul II  donna à cette fête du culte catholique une audience toute particulière car entièrement tournée vers le monde pour ….  Agir pour un monde meilleur !

Une célébration voulue par le pape Jean-Paul II pour le XXIe siècle ! A comprendre comme quelque chose au-delà des religions et de leurs aspects sectaires, en plaçant “l’autre”, “le prochain”, au milieu des préoccupations. Une intention qui ne peut que réunir les “hommes de bonne volonté” sans exiger d’eux qu’ils croient ou ne croient pas en Dieu. Une célébration que, dans cet esprit, la paroisse de Marciac a réédité pour la 3e année consécutive. Est-ce le fait du hasard, mais cette année l’assistance fut encore plus nombreuse que les autres années.

Cette messe fut aussi l’occasion d’accueillir avec solennité l’engagement de deux jeunes portugaises, qui firent leur “première communion”. Une cérémonie toute en simplicité et sincérité et surtout fraîcheur,  servie par des jeunes venus animer cette messe par leurs chants et instruments… loin des poncifs d’antan !

Prochaine messe à la chapelle: 9 juin 2014 lundi de Pentecôte

Prochaine ouverture culturelle de la chapelle : 28 juillet-15 août :”Paysages in Marciac 6e édition “