Pour ce voyage aux confins de l'Inde et de la Chine plus précisément au BOUTHAN, pays coincé entre le Népal, le Tibet et l'Inde, a tenté beaucoup de monde. La salle des Arènes était comble pour écouter la nouvelle intervention de J-P LAMARQUE.
C'est maintenant devenu de tradition de l'accueillir en novembre à Marciac, car les autres mois de l'année, lorsqu'il n'est pas lui-même en voyage, le conférencier parcourt le grand sud-ouest d'une université à l'autre pour y tenir ses conférences retenu, comme à Marciac, d'une année à l'autre.
Ce 22 novembre, il emporta l'auditoire vers ce petit pays bien méconnu, le BOUTHAN. Pays isolé, au relief contrasté puisqu'il commence à une altitude de 97 m, par une forêt tropicale pour atteindre les neiges éternelles à 7500 m, le tout structuré par 14 vallées orientées du nord au sud, ce qui complique singulièrement la découverte d'un tel pays.
Mais les talents de pédaguogue du conférencier ont, une nouvelle fois, fait merveille auprès de l'auditoire le plongeant dans l'histoire du Bouthan, empreinte de spiritualité, déroulée du 7e siècle à nos jours sans jamais le lasser, tout en lui donnant les clés de compréhension de l'évolution de ce peuple.
Le BOUTHAN, royaume relativement récent (1907), resté coupé du monde jusqu'en 1971, date à laquelle il entra à l'ONU, a marqué à sa manière, à cette époque, son entrée dans le concert des nations du monde. Sans être réfractaire à la modernité, ce royaume et sa religion d'Etat, le bouddhisme trantrique, ont fini par véhiculer dans le monde entier l'idée d'une valeur nouvelle : le"bonheur brut national", célébré désormais le 20 mars.
En effet, l'art de vivre du Bouthan tient dans cette spiritualité (devenue d'Etat) qui trouve sa valeur dans la satisfaction des besoins de l'autre. C'est là où les développements sur la pensée et la religion au travers des siècles, et des influences des grands voisins, comme l'Inde ou la Chine, ont été très précieux pour comprendre cet état de fait et la façon dont on le perçoit dans l'architecture, l'art, etc.
Pas facile de résumer en quelques lignes toute la richesse du propos du conférencier et toutes les explications et nuances qu'il a fait passer en les accompagnant de splendides photograhies (prises par son épouse) retenant toute l'attention du public ou soulignant la pertinence d'une remarque. Un auditoire fin prêt à pouvoir visiter ce pays sans passer à côté de ce qui en fait sa spécificité.
Une pensée et un art qui véhiculent quelques idées simples et imagées ...(au cas où on voudrait s'en abstraire !) :
- l' ignorance et la stupidité repésentées dans l'art par "le cochon";
- le désir et l'attachement à ce qui est maériel , "le serpent";
- la haine, l'agressivité, " le coq" ! (pauvre France dont c'est l'emblême !!!);
avec en complément, comme tendances à combattre, l'orgueil et la jalousie !
Tout cela fait, qu'au lieu de prendre comme critère du bonheur, le "produit national brut", au BOUTHAN, on tente d'apprécier les relations sociales en fonction de ce "bonheur national brut" tel qu'il se dégage de cet art de vivre que ce petit pays tente de (bien) protéger [TV et Internet dattent de 2000, les téléphones portables de 2013, les impôts de 2002] .
Le tourisme reste contrôlé avec en prime une interdiction de se rendre au délà des zones à 6000 m, réserves naturelles ; quant à la population elle n'excèderait pas le million d'habitants.
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