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Connaissez-vous Joséphin Villeneuve (Montréal 27/04/1862-07/04/1930) ?
Voilà comment monsieur Jean-Jacques Dutaut-Boué présente cet auteur.
(Illustration : de droite à gauche - JJ Duataut-Boué, M. Serres)
“J. Villeneuve est connu pour avoir publié un recueil de fables à Masseube en 1923 intitulé “Fablotos Gascougnos”. Il était aumônier à l’orphelinat de Masseube. Il s’agit d’un ouvrage de 244 pages, imprimé par l’auteur lui-même. Il a obtenu une mention honorable par l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse en 1922 et 1923.
Les écrivains et érudits de langue Gasconne de l’époque lui ont reproché d’avoir trop imité La Fontaine mais ont salué cependant son travail. Il a fait preuve à coup sûr d’originalité”
Avant de publier le texte sélectionné par monsieur Maurice Serres, une dernière précision à prendre en compte pour en “savourer” toute l’expression. C’est toujours monsieur Jean-Jacques Dutaut-Boué qui s’exprime :
Quant aux mentions relatives au parler d'origine de chaque auteur de l'Armanac de la Gascougno, il s'agit d'une règle visant à mettre l'accent sur la diversité des formes dialectales du Gascon. On valorisait ainsi les racines de chacun en permettant à chaque auteur de se situer dans l'espace en mettant à l'honneur son parler. Cela permettait de découvrir l'originalité linguistique de chaque petit terroir et de faire prendre conscience de l'unité de la langue dans sa diversité. Ces mentions constituent aujourd'hui un élément précieux de linguistique permettant de dresser une cartographie des micro dialectes gersois même si ce travail a déjà été fait par la publication de l'Atlas Linguistique de la Gascogne.
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4° Jean Daurio 1839-1869
Ce prélat eut une certaine vision de l’avenir de Marciac et prit des décisions qui “tirèrent vers le haut” Marciac et sa paroisse si intiment liée à la vie de la cité.
C’est la période florissante où, s’il n’y a plus de séminaire, c’est une école libre qui prit le relais. La même idée altruiste anima ce projet. La création du Pensionnat Sainte-Marie confié aux soeurs de Nevers chargées de donner un enseignement aux filles de la région de Marciac ; le tout contre la prise en charge par la commune des frais de gestion et de fonctionnement de l'école et de l'hospice en contre-partie,et sous condition suspensive, de la propriété de l’ancien couvent des moines augustins.
A noter que, depuis sa fondation, la bastide s’est toujours distinguée pour assurer aux garçons, comme aux filles, un certain degré d’enseignement et cela bien avant l’obligation légale de scolarité. La commune fut aidée en cela par la présence de nombreux prélats à Marciac, chapitre collégial comme autres institutions, parmi lesquels se recrutèrent les précepteurs d'alors.
a) Le clocher (reconstruit)… le plus haut du Gers !
Les noms de Jean Daurio et de François Canéto restent intimement liés à la restauration du clocher de pierres de l’église paroissiale. Son inauguration officielle eut lieu en 1865. La bastide retrouva ainsi ce qui fit sa renommée à ses débuts, le clocher le plus haut du département du Gers. Il l’est resté ; ce qui fut confirmé lors de la dernière restauration en 2008.
b) L'embellissement de l'église paroissiale avec dans :
* le choeur : 1850 - au fronton oriental, sortie des ateliers Thibaut de Clermond- Ferrand, la verrière de la Crucifixion.
* le bas côté nord : 1853/1854 - érection de la chapelle du Rosaire qui remplaça celle de la “Visitation” du curé Cazeneuve. Elle est due aux libéralités d’un habitant de Marciac, Henri Saint-Jean : autel en marbre au-dessus duquel fut suspendu une toile peinte représentant l’adoration des bergers. Le tableau a été depuis installé au dessus de l’entrée principale du sanctuaire . Par contre, on admire toujours dans cette chaelle, le vitrail de la baie ogivale qui représente l’évocation de “la tige de Jessée”.
c) La transformation du site de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix :
Jean Daurio fut à l’origine de l’idée d’extension du site de la chapelle à toute la colline et du projet de la construction d’un nouvel édifice au sommet de cette dernière. Difficile en se promenant aujourd’hui dans ce parc arboré de ne pas penser à celui qui imagina cet agencement pour la solennité des processions.
L’influence et l’aura des deux derniers curés doyens de Marciac, Louis Cazeneuve et Jean Daurio, durent être très importantes, au point de vouloir en garder la mémoire en transférant leurs dépouilles dans le
nouveau cimetière aménagé en 1889 . Leur tombe commune fait face à l’entrée, au bout de la grande allée.C’est comme cela que le cimetière de Marciac devint un “petit Père Lachaise.”
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3° Louis Cazeneuve 1816-1839 :
Traces dans la ville et sonores aussi !
a) Les traces dans la ville
La paroisse de Marciac accueillit ce nouveau prélat en 1816 sans se douter que lui aussi ne manquerait pas de contribuer à la notoriété de la ville.
Né à Sombrun, il fut quelques temps, avant sa nomination à Marciac, vicaire de Maubourguet.
Ce prélat, contemporain de Jean-Marie Vianney (1786-1859), fonda à Marciac, dans l’ancienne maison qu'il acquit des vicomtes de Malvin, fondateurs du bourg de Juillac, un petit séminaire.
Si le saint Curé d’Ars venait à peine d’être ordonné en 1815, puis nommé en 1818 à la cure d’Ars. Entre ces deux qui s'ignoraient, une même démarche volontaire pour :
- former des prêtres pour l’évangélisation, Le curé sut attiré des professeurs éminents et instruits qui formèrent de nombreux prêtres pour le diocèse d'Auch avec comme autre avantage, la prise en charge de la presque totalité des frais de fonctionnement, par le curé Cazeneuve lui-même.
- être prêtre malgré un bagage intellectuel insuffisant où la conviction et l'exemplarité de vie l’emporta au point, et à une notoriété telle, que le pape Pie XI en fit en 1929, le patron de tous les prêtres de l’Univers.
Le séminaire ferma ses portes au décès de Louis Cazeneuve. De cet ancien hôtel des vicomtes de Malvin, il reste dans la rue Morlas, une belle maison d'habitation.
Mais l'évocation de la mémoire de ce prélat est aussi sonore et cette fois ... plusieurs fois par jour.
b) Les traces sonores de la mémoire du curé Louis Cazeneuve
En 1817, lors de la sonnerie de l'unique cloche rescapée de la Révolution pour annoncer la Pentecôte, cette dernière se fêla ! Le curé et le conseil de fabrique décidèrent de la fondre et d'en produire deux autres :
- Sainte-Marie, 30 quintaux et
- Saint-Joseph, 10 quintaux.
La restauration toute récente du clocher en 2008 a permis de prendre le cliché ci-contre où l'on remarque une 3 e cloche, Saint-Pierre (1536) qui, de la halle, fut portée au clocher alors que dans le reliquat de la fonte on créa celle qui se trouve toujours au-dessus de l'Hôtel de ville.
Pour qu'une information subsiste il lui faut un support ! l'originalité du curé Cazeneuve est de toujours rythmer la vie des habitants de Marciac... et de se rappeler à leur bon souvenir ! Voilà chose faite.
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2° Louis Sancet, vicaire perpétuel de 1782 à 1792 – 1800 à 1816
Sa mémoire et son rôle ont déjà été maintes fois évoqués sur ce blog, notamment à travers tous les articles relatifs à la période révolutionnaire et à l’histoire de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix.
Il reste dans le patrimoine de la ville quelques signes tangibles, et pas des moindres, pour évoquer sa mémoire ! Pour cela il faut se rendre à l’église paroissiale et s’arrêter à hauteur de l’entrée principale du sanctuaire. C’est en effet, dans le second temps de son ministère à Marciac, 1800-1816, que fut modifié le porche pour y intégrer des vestiges de l’abbaye de la Case-Dieu, offerts à l’église Notre-Dame de l’Assomption par l’acquéreur de ces derniers, monsieur de Fondeville.
Pour ce qui touche à l’histoire de la chapelle, il n’y a plus que des croquis d’époque qui témoignent de la restauration par ses soins du premier édifice. De lui on garde encore un registre annoté de sa main, comme des signatures relevées dans les registres d’Etat Civil dont l'année fatidique de 1792 où il partit en exil !
C’est un personnage qui fut influent dans la vie de la cité, dans le contexte de l’époque. Il sauva, à sa façon, des mains des révolutionnaires, la Croix de procession des Pénitents Blancs. (Confrérie installée au XVIIe dans les vestiges de l’église Saint-Pierre dont le porche fut reconverti en chapelle, la galerie de l’Ane Bleu … de nos jours). Cette croix est exposée et visible sur le pilier Nord de la chapelle saint Joseph de l’église paroissiale.
Quand Louis Sancet prit sa charge à Marciac, en 1782, l’église paroissiale possédait encore son clocher de pierres. C’est sous son ministère qu’il fallut en abattre les 2/3 pour raison de sécurité et le
remplacer par un dôme comme le montrent les premières photographies prises à Marciac.
.
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La grippo ... La grippe !
(Source : Poesio per Pey Massartic publié par Marinette Massartic Saint Arailles )
J'ai l'oeil chasséeux, la langue empâtée,
La gorge est irritée, j'ai le nez engorgé,
J'ai la lèvre tordue et le ventre noué
La cote endolorie et l'échine mâchée.
Les jambes molles ne veulent me tenir
Je n'ai ni faim, ni soif, un rien me nourrit.
Une cuillèrée de bouillon, deux gorgées de vin,
Parfois quelque cachet difficile à avaler.
Je ne peux me lever, je suis pris de vertige,
Je ne fais que bouger, tousser et remuer,
Tourner et retourner, suer et rêvasser,
Je veux me découvrir je suis pris de malaise.
La tête comme une marmite, douloureux, vaillant,
Les draps entremêlés, la couverture pétrie,
Le coussin éculé, la couette écrasée,
Depuis quatre jours que dure le combat.
J'entends seulement mon coeur qui bat très fort Qu'enteni soulomen lou men cô qui malhuco
Et mon réveil vaillant qui découpe le temps, Lou men rèbelh balent qui talhuco lou tems.
Les autres bruits sont loin : paroles par dedans, lou autes bruts soun louy : paraulos per deguens
Le ronflement d'un moteur, une porte qui tape. Lou rouna d'un moutur, uo porto qui truco.
Ayez pitié Mon-Dieu des pauvres prisonniers Aujes pietat Moun Diu dous praubes presounès
Des malades, des affamés, de tous ceux qui souffrent, Dous malaus, dous ganits, de touts lous qui
patichen
Des coeurs désespérés, de tous ceux qui meurent, Dous côs desesparats, dous qui touts souls mourrichen ;
Et moi, guéris-moi vite, remets-moi sur pied ! E jou, goariche-m leù, tourno-m bouta de pès !
Pierre Massartic (février 18986) Pey Massartic (Heuè 1986)
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La France de ce début mars 2015 devrait (normalement ... du moins nous l'annonce-t-on) connaître son pic d'épidémie de la grippe !
Illustration : image google
Aussi pour coller à l'actualité de ce siècle ? voici "La grippe" de Pierre Massartic ( 1918-2002) ... en version originale, puis traduite.
Qu'èy lou oèlk lagagnous, e la lengo empastado,
La garganto que-m pruts, èy lou nas engourgat,
Qu'èy lou cot estoursut, lou benté nouserat,
La costo endolourido e la reo macado.
Las camos aflaquidos ne-m bolem empara
N'èy ni hame ni set, un aren m'abitolo.
Un culhè de boulhoun, dis garupts de chirolo,
Per téms cauquet de machany abala.
Ne-m podi pas leua, gahi la biroulèro,
Hèu sounque remuda, toussi, arpateja,
Bira e rebira, susa, rebasseja,
Se-m boy descapera souy près de biroulèro.
Lou cap coumo un metau, doulent e desploumbat,
lous linços entourclats, la couberto prestido,
Lou couchin esculat e la courno espoutido,
Desempuch quoate jourus que duro lou coumbat.
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Les chars ne passent guère inaperçus ! Très attendus et on se presse aux fenêtres et balcons de la place.
Imaginez-vous spectateur de ce défilé, après avoir vu passer la Cour de Charles VII, le char de la Musique ... voici les autres chars.
Vues prises côté Nord de la place et pour celle ci-dessous, de gauche à droite les façades de la maison "Laignoux", ancienne demeure forte des moines de la Case Dieu, la mairie de Marciac ou ancienne maison du Roi dite "A la justice", la maison Guichard qui abrite principalement l'office de Tourisme Bastides et Vallons et des expositions et/ou services du festival de Jazz.
Le char "Oriental" .
Illustrations : Cartes postales anciennes ayant trait au même événement : propriété de M. Serres.
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La représentation de la Cour du Roi faisait partie de la tradition. Sur cette carte postale qui laisse en arrière plan le char de la Musique, la cour de Charles VII, thème du carnaval : à repérer le Roi, Jeanne d'Arc et leur suite.
La est vue prise côté sud de la place de la place de Marciac ; le café du commerce a disparu, la belle maison qui suit est la maison de la famille Abeilhé (aujourd'hui siège de l'agence du Crédit agricole)
Un défilé à suivre !
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La machine à remonter le temps nous conduit à la fin du XIXe siècle, début XXe ou la preuve par les cartes postales anciennes (voir les illustrations qui suivent) dont l'une porte une oblitération de 1905... ce qui conforte dans l'idée d'une tradition bien héritée du passé de la bastide.
Dans la tradition des carnavals, cela se vérifie entre autres, avec le carnaval biarnès, le défilé était très structuré . Le char de la musique ouvrait le défilé, suivaient alors les chars décorés et imaginés pour répondre au thème et associés à une foule de personnages dont vous pouvez trouver l'énumération sur le site "carnavalbiarnes.com.
Parmi eux, au sein des petits métiers, le charlatan ! Vous le trouvez sur le char de la Musique (voir carte postale ancienne ci-contre, propriété de M. Serres) dans son habit traditionnel : grand chapeau, habit noir... En voici toute la signification : source cf. ci-dessus
"C’est un personnage véreux, louche. Il s’enquiert de la santé des gens et donne des consultations fantaisistes en prescrivant des remèdes loufoques. Il a un compère, qui joue au malade, qu’il guérit promptement. Il tire une carriole et cherche vainement à caser ses remèdes et onguents de pacotille, invraisemblables, dont personne ne veut et auxquels personne ne croit (fèves magiques, élixirs divers et infâmes, poudres de sa composition etc…). Il porte un gros livre sous le bras. Entre ses prises de paroles, il agite nerveusement une clochette. Costume Un grand manteau noir, un grand chapeau, un gros livre et une carriole ".
Un défilé à suivre !
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