blogmarciac

C'est arrivé en mai ! Ce qu'il ne fallait pas manquer : lundi de Pentecôte à la chapelle NDC

Il y a tout juste une semaine, le lundi 25 mai 2015, était célébrée à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix la 200e messe du lundi de Pentecôte. Le jour fut  choisi en 1814 pour commémorer, sous forme de pèlerinage, les apparitions de 1654. En réalité, cette messe aurait dû être la 201 e ! Mais ce lundi 25 mai, c’est bien la 200 e qui fut célébrée.

En effet, la tradition ne fut rompue qu’une seule fois en 2006. Cette année là, grande confusion,   il y eut la remise en cause du lundi de Pentecôte en tant que  jour férié. La décision nationale faillit être appliquée à la lettre par la paroisse. En effet, la suppression de la solennité du jour  s’ajouta au désintérêt croissant pour cette tradition,  d’autant que  l’ouverture annuelle de la chapelle nécessitait à chaque fois d’imposants travaux de nettoyage … pour un heure de célébration ! Lassitude toute légitime des équipes  paroissiales d’entretien des édifices religieux.

Or c’était sans compter sur le destin qui veillait au sort de la chapelle. Ce qui aurait pu conduire un jour à la totale désaffection de ce lieu ancestral, marqua en réalité le renouveau de sa finalité et de son ouverture au monde.

En célébrant cette année là de  simples vêpres, le lundi de Pentecôte 2006, l’abbé Charles Ferran était loin de se douter que cette célébration, qui marquait toujours la vitalité cultuelle du lieu,   venait d’anticiper sur l’ouverture de l’Eglise au monde, telle que la prône aujourd'hui le pape François. L'utilisation culturelle  du lieu lui valut un renouveau et une fréquentation que la chapelle n’avait plus connus depuis longtemps . Cela dure depuis 10 ans  ! 

C’est le temps qu’il aura fallu pour convaincre de la nécessité d’ouvrir la chapelle au monde... tout simplement en racontant l’histoire singulière de Marciac, en faisant la part belle à l'art et les paysages en particulier ;  en faisant simplement valoir l’accueil , sans prosélytisme,  et en étant simplement  présent pour tendre la main à l’autre.

Les lieux parlent d’eux-mêmes !  L’église et la chapelle, qui ont fait l’histoire de Marciac mais,  qui n’ont pas pu résister à l’attractivité d’autres sites cultuels devenus célèbres et incontournables dans la région, rencontrent là, avec l’aventure du jazz à Marciac,  une nouvelle chance. La communauté paroissiale a décidé de la saisir et de veiller  à l’animation culturelle tout comme cultuelle avec l’aide de la Pastorale des Réalités du Tourisme dans le Gers.

NB : Illustrations - photos de M Serres - 

1. les communiants trompettistes ... -(Démonstration de modernité, mais aussi de l'influence musicale qui règne à Marciac grâce au jazz  ! Chants et musique sous toutes les formes à Marciac et fortiori à NDC - 2. Edouard Coutant  - une belle voix - 3. une partie de l'assistance et les curés Ambroise Koutouan et André Ader distribuant la communion.

La Pastorale du Tourisme de la paroisse Saint-François du Pays de Marciac  vous donne rendez-vous avec “Arbre et Paysage 32 responsable de la 7e édition de Paysages in Marciac, à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix et dans le porche de l’église pour de nouvelles expositions de photographies et de peintures d’artistes locaux, les 27 juillet-15 août 2015… tous les après-midi de 13 heures à 19 heures.

 

Vous avez dit vouloir ... visiter Marciac ! Et si c'était une histoire de temps ?

Entre les beaux jours où l'on peut aller du nord au sud, du lac de Tourdun-Marciac à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix en profitant d'un parcours ombragé  et des couverts dans la ville ou encore "Les promenades", il n'en est pas de même quand il fait plus froid ; où que le temps est à la pluie.

4° Une histoire ... de mauvais temps !

Vous visiterez peut-être en peu plus rapidement la ville, mais presque à couvert. 

Première halte à l'Office de Tourisme, et de là une première présentation de Marciac, grand site majeur de la future ex-région Midi Pyrénées ; les incontournables vestiges de la maison des abbés de la Case Dieu où l'on fait la rencontre avec une grande famille de Marciac, Laignoux. Cela permettra d'en évoquer une autre, les Abeilhlé, donateurs du musée d'histoire naturelle qui se visite.

Puis en quittant la mairie, approche du monument aux morts à l'initiative d'autres membres influents comme les Guichard et d'évoquer la part active des municipalités successives  pour l'éducation  notamment et donc l'ancien couvent des moines de saint Augustin. 

Passé, présent et futur s'y retrouvent ! Les Territoires du Jazz s'imposent. Encore une visite à l'abri en attendant de se rendre à l'église paroissiale.

Vous avez dit vouloir ... visiter Marciac ! Et si c'était une histoire d'hommes ?

 

Si vous ajoutez à l'histoire de Marciac celle des hommes qui la bâtirent et la développèrent, c'est toute "l'âme" de la bastide et  la compréhension de son destin peu singulier que vous allez appréhender. Dans cette suite d'articles sur "Comment visiter Marciac ... ?" voilà une autre piste qui elle s'attache à ...

3° Ces hommes qui marquèrent de leur empreinte  la ville de Marciac

L'histoire de ces hommes et femmes  est à rechercher à l'écart de la place, du côté de l'église de la ville. Cette relation à la religion, tant décriée de nos jours (et plus du tout comprise) fut fondamentale pour le développement de la bastide. Tout un état d'esprit !

L'église paroissiale est née de la volonté de tous, des pouvoirs de tutelle de la ville comme des bourgeois, pour la doter d'un édifice digne de l'importance que l'on voulait donner à cette bastide... très prometteuse !  Pour cela, à côté la première église de la ville Saint Pierre, non orientée bien que tout aussi excentrée et de proportions plus réduites, le nouvel édifice innova en faisant la part belle à l'évocation de la toute nouvelle fête solennelle de  la Sainte Trinité instituée par le pape Jean  XXII en 1320... une bourgade à la pointe de l'actualité, 

Ainsi l'architecture de Notre-Dame de l'Assomption témoigne de toute cette épopée. Une visite guidée vous mettra sur la voie de ses architectes, comme des personnages qui veillèrent à sa restauration après saccage, jusqu'aux derniers grands travaux du XIXe siècle. Derrière les vitraux, les autels, les statues, la chaire, les tableaux, des donateurs.

Leur histoire est aussi celle de la cité. Ils furent souvent en charge aussi du bien public. D'autres, prélats, furent d'éminents théologiens, savants. L'exemple type est François Canéto. Instigateur et personnage déterminant pour la reconstruction du clocher mais aussi de la voûte, il a laissé dans cette église : la chaire, le vitrail bas de l'abside centrale.

De la vie de l'église à celle de la bastide, il n'y a qu'un pas à franchir. L'économie de la ville doit beaucoup aux investissements de la fabrique de Marciac. Elle bénéficie aussi de deux atouts que sont :

- la proximité du chemin de Saint Jacques de Compostelle et de son pèlerinage tant réputé jusqu'au XVIe siècle ;

- le pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Croix à partir du XVIIe siècle.

 

Vous avez dit ... vouloir visiter Marciac ! en faisant globalement référence à l'histoire !

Le premier premier parcours (cf. infra), qui ne s'éloigne guère de la place centrale,  va à l'essentiel en mettant en exergue les monuments classés de la ville. Mais le fil conducteur d'une visite pourrait tout aussi bien être :

2° Un critère d'ordre chronologique 

avec pour objectif de montrer l'évolution de la bastide dans son "ovale" d'origine.

Point de départ, la PLACE et le chêne planté à l'occasion des 700 ans de la bastide, ainsi que la première phrase latine du contrat de paréage du 1er août 1298. Tout se concentre sur cette place voulue comme la plus grande du Gers : 

- le pouvoir royal et la justice rendue par lui avaient pour siège, l'actuelle mairie connue au cadastre de 1789 comme "A la justice" ; puis à ses côtés la et à l'opposé celle du comte de Pardiac.

Au milieu de cette place une halle construite en 1345 et dont il ne subsiste que la marque de l'emplacement des 32 piliers qui la soutenaient (Notes de musique pour le jour, et plots lumineux la nuit). 

Rendez-vous à l'enclos des moines de saint Dominique qui s'implantèrent en 1320 au sud-ouest de la ville, en passant par l'actuelle rue Saint Pierre pour au 1er carrefour suivre (anciennement) le chemin des Pénitents par référence à l'église Saint Pierre qui abrita une confrérie. L'importance de cet ancien couvent s'apprécie toujours à l'aune de ses hauts murs et bâtiments qui le bordent.  

Continuer  en laissant à l'ouest les arènes implantées définitivement à l'ouest du couvent au cours du XIXe siècle, en empruntant "les promenades"  aménagées après le démantèlement des murailles et le comblement des fossés. A l'intersection de  l'actuelle rue Laignoux, imaginer l'une des quatre portes de la ville et probablement à l'emplacement de la galerie d'art Eqart, un des hospices hébergeant les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle , l'hôpital saint Nicolas ; poursuivre jusqu'à la rue du "Putnau" (la rue du nouveau puits !). 

L'église construite au XIVe siècle se profile à gauche,  jusqu'à la découvrir dans l'espace qui lui fut affecté à sa construction. Dotée au départ d'un choeur en trois absides, d'une nef et d'un mur clocher, elle apparaît aujourd'hui dotée de bas côtés, d'une voûte rehaussée et du clocher le plus haut du Gers. Cet édifice classé monument historique mérite une visite particulière.

Si le parvis tronqué de l'édifice ne manque pas d'interpeller les visiteurs, un début d'explication est fourni par une date sculptée au-dessus de la porte de la maison de maître qui lui fait face. La période révolutionnaire entraîna la désaffection des couvents avec toutefois, pour le couvent des ermites de saint Augustins des destinations multiples, par lequel il convient de terminer la visite de la ville du passé avant de découvrir celle de l'avenir !

Vous avez dit ... vouloir visiter Marciac ! "le parcours sur le thème de la fondation "

Comment construire une visite de Marciac ? 

Les composantes d'une visite de la bastide de Marciac sont multiples.

En effet, il y a celle qui vient d'être exposée et qui est à la manière de cet historien de la ville, monsieur Guy Cassagnet :

1° Centrée sur le thème de la fondation de la ville

En effet, le parcours retenu  colle au fonds de ses conférences  qui étaient centrées sur la fondation de la bastide de Marciac en 1298 : des origines de la bastide à sa fondation en 1298. Pour ce qui est du parcours, monsieur Cassagnet proposa de partir à la quête des éléments qui témoignent( encore) de ce passé. Par ce qui se voit aujourd'hui, imaginer  ce que fut cette ville dans les années qui suivirent son édification en se limitant à l'évocation des  parties à ce contrat de paréage. (cf. infra)

L'itinéraire : De l'office de Tourisme, arceau nord, en prenant à droite ... à la porte qui ouvre sur le chemin piétonnier public au travers de ce que fut la "Maison des abbés de la Case-Dieu à Marciac", sortie rue des Lilas  en la parcourant vers la gauche, rue de Juillac ; remonter vers le chemin de Ronde (vestiges des murailles)  ; rejoindre la rue Laignoux ; s'arrêter place du Chevalier d'Antras : couvent des moines de Saint Augustin ; rejoindre la place  et emprunter la rue Saint Jean jusqu'à l'église paroissiale ; revenir vers la place en passant devant ce qui fut le parvis de l'église (place Maquis de Meilhan), portail principal de l'église ; retour par la rue Notre-Dame en l'empruntant à gauche ( porte de l'étude notariale).

Vous avez dit ... vouloir visiter Marciac ! Comment s'y prendre ?

Sans le festival de jazz, la bastide semble bien endormie et pourtant si vous vous donniez la peine de la découvrir - ce que vous ne pourrez jamais faire à l'époque du festival de Jazz - vous allez pouvoir assouvir toutes vos aspirations.

Pas fans des visites des "vieilles pierres", vous pouvez du moins apprécier le côté concis de la découverte de la bastide. La place, ses arceaux, une peu plus loin son église incontournable, classée monument historique et puis ce que vous attendez : le musée du jazz ... et pas du tout ! un musée d'histoire naturelle.

Quelques pas sur le chemin de ronde pour apercevoir des restes de murailles, la place du Chevalier d'Antras et l'ancien couvent des moines de saint Augustin.

Enfin, si vous en avez le courage, une marche de 15 mn vers la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix au sud de la cille ou à l'opposé, vers le lac de Tourdun-Marciac.

Maintenant si vous avez envie d'en savoir un peu plus sur cette étrange bourgade de 1200 âmes, ou un peu plus, qui est connue dans le monde entier pour son festival de jazz, d'autres approches sont possibles. C'est ce que vous proposeront les artiles qui vont suivre.

Travaux (historiques) pratiques au travers de la visite de la bastide de Marciac le 11 avril dernier !

7e épisode ! Vie publique ... mais surtout VIE PRIVEE !

 Illustration : place Marciac plan 1789 (maison des comtes de Pardiac à l'angle sud-est de la place ) Archives municipales.

Marciac comme l'a rappelé monsieur Guy Cassagnet fut fondée grâce à la volonté de personnes qui y avaient grand intérêt: le roi de France pour étendre sa souveraineté, les abbés de la Case Dieu, richissimes détenteurs de terres... à mettre en valeur, les comtes de Monlezun, seigneurs locaux, partie prenante à cette édification d'une ville relevant de leur juridiction ... sauf que les coutumes octroyées dès l'année 1300 allaient les dessaisir d'une grande partie de leurs prérogatives et marquer la fin "d'un système" qu'ils tentèrent de défendre jusqu'au bout : l'autorité du roi de France fondée sur un droit écrit se substitua au régime féodal relevant largement d'un droit coutumier ... et bien souvent arbitraire ! 

La liberté des individus que garantissaient les coutumes l'emporta facilement face à une allégeance arbitraire liée au droit du sol. L'administration bien comprise de la ville amena les consuls et les divers responsables à se soucier de pouvoir, en toutes circonstances, assurer aux bourgeois leur minimum vital. Car en fait de lui dépendait la vitalité et le développement d'une ville... ou sa désertification ! De ce fait, les lieux de transactions apparurent comme primordiaux et donc de l'importance de la place, de la halle et de la stricte observance des procédés de production garantissant la qualité  et à fortiori celle des échanges.

Les comtes de Monlezun eurent leur maison sur la place de Marciac, à l'angle sud-est de la place. Une des maisons mitoyennes en redonne toute l'importance et la caractéristique  ; la présence d'un puits, d'une cour tellement proche de ce que furent les premiers temps de la bastide.

Dans la rue Saint Jean, c'est un ensemble de façades (reconstruites)  mais avec une telle unité  et qualité ... que l'on peut imaginer l'aisance financière de ses propriétaires. La petite histoire de Marciac les donne pour avoir été, notamment au XIXe siècles des négociants, des juges de paix.

 

 

 

 

 

 

 

Puis la sublime porte en bois de l'actuelle étude notariale de Marciac... quelques décennies avant, juste en face, la maison des notaires "Clausade" avec elle aussi, toute aussi sublime mais désormais bien cachée de tous les regards.

Travaux (historiques) pratiques au travers de la visite de la bastide de Marciac le 11 avril dernier !

6e épisode ! l'église paroissiale ... à ne pas manquer ! 

Après des photographies empruntées à Hervé Pagès, Maurice Serres, celles de monsieur Claude Lafay, pour révéler ce qui interpelle le plus le conférencier et qui font ressortir la richesse sculpturale de l'église du XIVe siècle, témoigne de l'histoire de la ville  et réclame un peu de sens critique... quant à la réalisation. Les vestiges incontournables à admirer ... !

Dans l'église, c'est la présence du Roi Philippe IV Le Bel ! A la base d'un des piliers de la travée sud.

Un peu plus haut, c'est l'incontestable place de Marciac sur le chemin du pèlerinage à  Saint-Jacques de Compostelle. En levant les yeux de la base au chapiteau de l'absidiole sud, l'étonnante représentation de la légende de saint Eloi. 

Ailleurs dans l'église, sur un pilier nord, la représentation d'une procession... avec cette remarque du conférencier sur la qualité du travail nettement en dessous de tout ce qui a pu être admiré dans l'édifice... et la façon grossière dont la frise e termine... faute de place : aveu d'une sculpture nettement moins bien réussie " un vrai faux XIVe siècle " ! 

Enfin à l'extérieur, sur le portail principal remanié tout au début du XIXe siècle, des colonnes et chapiteaux venus en droite ligne de l'abbaye de la Case Dieu toute nouvellement démantelée et vendue comme bien national.

Et s'il fallait évoquer le contexte social de l'époque, au temps de l'édification de tous ces immeubles, une certaine richesse  ambiante à l'origine des moyens financiers requis pour de telles constructions très largement soutenues par des dons divers ... et conséquents pour assurer le salut des âmes. Quant à la période troublée de la Révolution française, le portail en fer de la porte principale de l'église témoigne de l'aisance du commanditaire de cette oeuvre destinée à l'origine à un bâtiment civil.

Il nous reste à découvrir les demeures particulières de Marciac . A suivre ! 

Quelles news ( que vous ne trouverez pas ailleurs) entre les 12 et 22 avril 2015... même un 1er mai ?

Si le 11 avril fut un succès pour l'association de réunir autant de personnes pour une visite guidée de la ville de Marciac... la cité vivait sa vie !

12 avril 2015 : 4e célébration exclusive à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix de la fête du dimanche de la Divine Miséricorde. La messe fut célébrée par le nouvel affectataire de la paroisse, l'abbé Ambroise Koutouan. L'assistance regroupait de nombreux marciacais mais... fidèle à sa vocation, la chapelle eut aussi la présence de nombreuses personnes, pas fatalement habituées des messes du dimanche à Marciac, mais qui, en la circonstance, se sont données rendez-vous à Notre-Dame-de-la-Croix.

19 avril 2015 : inattendu mais bien venu ce groupe Gospel venu de Bretagne pour animer la messe dominicale.

22/23 avril 2015 : Entretien du parc de la chapelle... pour préserver le site, un petit coup d'élagage très judicieusement opéré pour en préserver tout le charme... et la longévité de ces arbres plus que centenaires.