7e épisode ! Vie publique ... mais surtout VIE PRIVEE !
Illustration : place Marciac plan 1789 (maison des comtes de Pardiac à l'angle sud-est de la place ) Archives municipales.
Marciac comme l'a rappelé monsieur Guy Cassagnet fut fondée grâce à la volonté de personnes qui y avaient grand intérêt: le roi de France pour étendre sa souveraineté, les abbés de la Case Dieu, richissimes détenteurs de terres... à mettre en valeur, les comtes de Monlezun, seigneurs locaux, partie prenante à cette édification d'une ville relevant de leur juridiction ... sauf que les coutumes octroyées dès l'année 1300 allaient les dessaisir d'une grande partie de leurs prérogatives et marquer la fin "d'un système" qu'ils tentèrent de défendre jusqu'au bout : l'autorité du roi de France fondée sur un droit écrit se substitua au régime féodal relevant largement d'un droit coutumier ... et bien souvent arbitraire !
La liberté des individus que garantissaient les coutumes l'emporta facilement face à une allégeance arbitraire liée au droit du sol. L'administration bien comprise de la ville amena les consuls et les divers responsables à se soucier de pouvoir, en toutes circonstances, assurer aux bourgeois leur minimum vital. Car en fait de lui dépendait la vitalité et le développement d'une ville... ou sa désertification ! De ce fait, les lieux de transactions apparurent comme primordiaux et donc de l'importance de la place, de la halle et de la stricte observance des procédés de production garantissant la qualité et à fortiori celle des échanges.
Les comtes de Monlezun eurent leur maison sur la place de Marciac, à l'angle sud-est de la place. Une des maisons mitoyennes en redonne toute l'importance et la caractéristique ; la présence d'un puits, d'une cour tellement proche de ce que furent les premiers temps de la bastide.
Dans la rue Saint Jean, c'est un ensemble de façades (reconstruites) mais avec une telle unité et qualité ... que l'on peut imaginer l'aisance financière de ses propriétaires. La petite histoire de Marciac les donne pour avoir été, notamment au XIXe siècles des négociants, des juges de paix.
Puis la sublime porte en bois de l'actuelle étude notariale de Marciac... quelques décennies avant, juste en face, la maison des notaires "Clausade" avec elle aussi, toute aussi sublime mais désormais bien cachée de tous les regards.
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