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Le Conseil
constitutionnel a tranché pour les bâtiments publics ... et petit clin d'œil affairiste à la cathédrale de Strasbourg !!! Ou comment mettre en valeur le patrimoine économique d'une région en présentant ce qui se fait de plus beau dans le pays !
De l'Annonciation à la visite à Elisabeth
... la naissance du Christ, l'hommage des bergers, la visite des rois mages et la présentation du Christ !
Le protestantisme ayant fait disparaître la figure de Saint-Nicolas dans la croyance populaire, il fallut bien le remplacer ! La nature (humaine) a horreur du vide et donc, au fil des années, place au Christkindel. Comme les traditions sont tenaces, le père fouettard fut remplacé par le Hans Trap !
Ce dernier a été inspiré par un chevalier de l'époque, figure assez violente et peu amène ! Développements garantis à son sujet dans l'édition 2017 des marchés dans ce blog !
Nb : Saint-Nicolas à repérer dans la moitié haute de la photographie
A quelques jours de la nativité du Christ, retour à plus d'espoir et de lumière en signalant les mêmes points forts et valeurs sûres de ces marchés ... dont les santons alsaciens de la famille DELORME ! Belle coïncidence d'ailleurs car cette année... apparition de Saint-Nicolas et des enfants qu'il a sauvé du boucher parmi les nouveautés. Rêver devant la mise en scène de ces santons va faire un peu de bien.
Le cadeau de Dieu aux hommes ... et la l'extrapolation du "Christkindel" faisant concurrence au Père Noël pour les petits alsaciens . Présence aussi sur cette dernière photographie du "rabbin" en pleine lecture de la Tora ( à droite) , mais aussi du folklore avec celle de Hans im Schnokeloch ( Jean dans le trou de moustique) à gauche au pied de l'escalier où se trouve le "Christkindel", personnifié par une jeune fille voilée, chargée de cadeaux.
Quand un MAL fait du BIEN au marché !
Le /les marchés sont loin de faire l'unanimité dans la population locale et malheureusement aussi parmi leurs visiteurs. La critique ne date pas d'aujourd'hui. Au Moyen-Age déjà, et des siècles plus tard, la même dénonciation d'un manque de qualité lié à la provenance des produits vendus par les commerçants forains peu soucieux de fidéliser leur clientèle.
Des acheteurs submergés par l'offre et de nos jours contraints de braver la menace terroriste. En effet, entre l'ébauche de l'article et sa publication, le marché de Noël de Berlin vient d'être la cible d'une attaque tant redoutée. L'expression d'une compassion pour les victimes et leurs familles en deuil ou touchées par ce drame n'est pas une simple formule imposée par les circonstances et la bienséance, mais une prière toute intérieure en mesurant le basculement de toutes ces vies pour que nous, nous continuions à croire en un monde meilleur. La tolérance, l'acceptation de l'autre c'est justement ce que ces marchés véhiculent... Eh oui ! la dimension chrétienne de l'origine de ces marchés. Le nier (au nom d'une laïcité mal comprise) c'est d'une certaine manière apporter sa contribution au combat totalement décalé de ces islamistes : le même obscurantisme, la même intransigeance... tolérance connaît pas !
Du mal peut surgir le bien ! Tout le monde peut y trouver satisfaction ! Le commerce comme la spiritualité peuvent faire bon ménage : Strasbourg en devient l'exemple. mesures de sécurité obligent... le marché du parvis de la cathédrale a nettement été réduit en boutiques. Dégagées aussi les abords de cette même cathédrale ce qui permet d'apprécier son architecture, la richesse de sa décoration (*) grâce à un nouvel éclairage qui la met en valeur.
Un peu moins d'affaires et un regard plus appuyé sur les sculptures de l'édifice et c'est tout l'ancien testament comme le nouveau qui y est raconté ! Livre ouvert et sans aucun doute dérangeant dont les "hommes" se sont empressés d'en ignorer la portée tant elle contrariait leurs ambitions qu'elles fussent politiques, religieuses (la religion souffre critique), ou personnelles.
Bref ! des marchés bien sécurisés, aérés, organisés autour davantage des visites de musées, d'expositions, conférences, circuits promenades etc... concerts traditionnels .
(*) Publication 2015 - 1000 ans de Parole ! voir page de couverture
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Les origines du Christkindelmärik de Strasbourg
Elles sont en lien avec la Réforme et donc l'envolé du protestantisme en Alsace au XVIe s.
1. De l'influence des idées de la Réforme
La rapidité de la diffusion de la Réforme dans la région s'explique d'une part, par l'importance de l'imprimerie à Strasbourg (1) et d'autre part, dès 1529, par les idées réformistes modérées (fondées sur la lecture biblique) du dominicain Martin Bucer, pasteur à Saint Thomas.
Ce dernier partit en exil à Cambridge en 1549. Dès lors, la réforme luthérienne finit par dominer en Alsace dès la fin du XVIe siècle, portée par des prédicateurs de renom comme Matthieu Zell ( à la cathédrale), Wolfgang Capiton, Caspar Hédion.
Le protestantisme s'opposa violemment au culte des saints. En 1570, Johann Flinner, du haut de la chaire de la cathédrale se déclara hostile à la figure du Saint-Nicolas. C'est ainsi que le Conseil de la ville interdit le Klausenmärik considéré désormais comme un reliquat du papisme.
Il fut remplacé par le Christkindelmärik, ou marché de l'Enfant Christ, qui se tient désormais les 3 jours avant Noël.
Le marché, déployant les mêmes échoppes que son ancêtre, fut établi sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame ; il s'étendit ensuite sur la place du Château et la rue Mercière. Il migra encore vers d'autres secteurs et outres les commerces traditionnels, le marché de l'Enfant Jésus proposa des jouets et des sapins, coutume qui remonte au XVIe siècle.
Les conflits entre marchands sédentaires et forains durent être fréquents. Début XIXe siècle, une réglementation de 1812 interdit la mendicité, les musiciens ... et" les industries illusoires". Quant aux forains ils ne furent autorisés que s'ils venaient de plus de 30 km ... exception faite pour les marchands de pain d'épices de Gertwiller !
2. Le Christkindelmärik en dates
Les origines du marché de Noël
Ce genre de marché est avant tout une tradition germanique. Elle naît au XVe siècle.
Elle se perpétue depuis dans plus de 60 villes d'Allemagne, comme Dresde, Meissen, Berlin et, en Bavière, Nüremberg, connu pour être un des plus grands.
Ces marchés font donc leur apparition au Moyen-Age, dans le " monde germanique", aux contours géographiques d'alors, sans rapport avec l'Etat allemand que nous connaissons aujourd'hui, la RFA. l'Alsace en fait partie et ne sera française qu'en 1681. Strasbourg, au carrefour des routes, bruissera de toutes les influences, à commencer par ...
1. Les marchés de la saint Nicolas
Le marché de la saint Nicolas, Klausenmärik, remonterait à une tradition des XIIe et XIIIe siècles.
Ils se tenaient trois jours avant le 6 décembre autour de Notre-Dame, la cathédrale, ... dont les fondations remontent à l'an 1015 et au millénaire dignement fêté à Strasbourg tout au long de l'année passée, 2015.
On y trouvait des étales de " ciriers, de marchands de pains d'épices et autres friandises, d'herboristes, des selliers, des fripiers et des merciers". Une sorte de foire, sans aucun doute très attendue, et populaire avec pour terme le 6 décembre : date de la fête du saint.
Saint Nicolas était vénéré par les orthodoxes et les catholiques qui en avaient fait le protecteur "de la Lorraine, des enfants, des voyageurs, des navigateurs, des flotteurs de bois, des grainetiers, des bouchers, des boulangers, des avocats voire même des jeunes gens à marier" (Conf. Pèlerin 6575). Le récit de ses miracles (de moins en moins bien connus aujourd'hui) l'a fait entrer dans... la légende de saint Nicolas.
2. De l'histoire à la légende
L'histoire commence dans les années 300, époque troublée de l'Empire romain, à Myre (Demre en Turquie) où Nicolas est nommé évêque. Il mène une existence vouée à la défense et à l'aide des déshérités. C'est ainsi qu'on lui attribue le :
Quand il meurt vers 335, saint Nicolas est déjà célèbre dans le monde oriental ; son culte se répand en Grèce, en Russie, mais n'atteindra Rome qu'au VIIe siècle alors qu'elle se répand dans le bassin rhénan. Le vol de sa dépouille vers la fin du IXe siècle pour la translater à Bari afin qu'elle échappe aux musulmans entretient cet aura. C'est sans aucun doute quand un chevalier lorrain de retour de croisade rapporte de Bari une phalange du saint qu'elle atteint son paroxysme et que va se développer, autour de la relique, un pèlerinage d'une ampleur considérable à l'église de Saint-Nicolas-de-Port (bourgade en bordure de Meurthe) où la relique est déposée. La citée du même nom ne tarde pas à se développer sur la route des foires du Moyen-Age ainsi que la notoriété du saint précédée par la légende de ses miracles.
De l'aide accordée aux trois jeunes filles aux enfants sauvés du saloir du boucher, le saint symbolise la protection des enfants à une époque où les plus jeunes sont menacés par des maladies, des famines. Saint Nicolas assure une vie physique et spirituelle.
Plus tard, son histoire sera associée à la politique en 1477 pour, après une messe de supplique en l'église de Saint-Nioclas-du-Port, avoir accordé la victoire de Nancy au duc de Lorraine René II contre Charles le Téméraire et les Bourguignons. Nicolas incarne désormais l'unité des duchés lorrains.
3. L'effet temps ... sur la légende
A suivre ...
Pas de grands commentaires ! Un beau succès pour le déroulement de ce marché où le Père Noël a soufflé le froid ... Voir la tempête de neige qu'il a suscité !!! L'étonnement des grands et des petits pour tant de modernité : retour en quad vers son univers habituel !
Quant au souffle de chaud qui inondait malgré tout toute la bastide, ce samedi après-midi, c'est encore à la chapelle Notre-Dame-de-la-Croix que cela a pu le mieux s'apprécier !
Compte rendu illustré grâce aux photos du marché de Maurice Serres et de la chapelle, le 10/12/2016 de C D-P.
Ce week-end, 3e dimanche de l'AVENT, [semaine 49] et temps forts à Marciac ; allumer la 3e bougie de la couronne posée au pied de l'autel de Notre-Dame de l'Assomption et ... le
15 e Marché de Noël
1.
2.
Le temps de l'Avent à l'église ...
paroissiale
Pourquoi une couronne ?
Article et photographie de Maurice Serres.
Nb : Marie-Odile Serres sera parmi les exposants de ce week-end ! Un savoir-faire acquis au cœur même des marchés de Strasbourg, du temps où elle y résidait ! Un grand "coup" d'authenticité !
Jean-François KOVAR est professeur d'histoire des religions. C'est ainsi que dans le cadre de l'Université populaire de la Krutenau, il donna, le 26 novembre dernier à la librairie Internationale Kléber, une conférence : "Si le marché de Noël m'était conté !"
L'édition 2016 du Christkindelsmärik de Strasbourg, la 446e semble-t-il, n'est pas que mercantile ; elle est aussi culturelle pour ceux qui veulent profiter de ce, ces marchés de Noël", autrement. Se reporter à "noel.strasbourg.eu" pour le programme complet de toutes les animations culturelles qui jalonnent ce temps de l'Avent :
Peut-être aurez-vous le privilège d'y assister ? Difficile pour tous les marchés de Noël de l'hexagone de rivaliser avec ceux d'Alsace, même si les petits chalets se ressemblent.
Sur fond de maisons à colombages brillamment décorées, ruelles étroites, et odeurs d'épices, c'est peut-être que "laïcité oblige", ces marchés ne sont que mercantiles et ne se soucient pas de la dimension spirituelle. En Alsace, ou à Strasbourg en particulier cette année, vous vous surprenez à franchir la porte de maints édifices religieux, qu'il soient catholiques, protestants, orthodoxes. Les paroisses ont en effet concocté des "promenades de Noël" : cf. Initiatives oeucuméniques tel. 0388212998, cathocus.fr, protestants-strasbourg.fr
Cette 446e édition est même très réussie en dépit de la menace terroriste. Maillage plus aéré des espaces "marchés" et des accès beaucoup plus dégagés à proximité de la cathédrale Notre-Dame tout comme son agencement intérieur qui permet une circulation ordonnée et fluide des visiteurs. Un peu moins de tapisseries du XVIIe siècle, mais présence de celles qui ont un rapport avec la Nativité qui reste l'évènement déterminant de ces marchés et du temps de l'Avent. Quant à la crèche, elle a retrouvé sa place initiale ... avec même une pointe d'humour qui répond à toutes les dernières polémiques. Se souvenir qu'en Alsace vous êtes en terre concordataire et cela change tout sur l'ouverture d'esprit !
Des affaires à suivre et dont la conférence fut une très belle entrée en matière.
A suivre !
Noël des TRADITIONS, mais aussi Noël de la CULTURE, l'édition 2016 offre un tel panel d'activités et de propositions, qu'il va être bien difficile de faire un choix.
Pas d'escapade en Haut-Rhin cette année !
Cela n'empêche pas de mentionner les marchés des villes de Kaysersberg, de Riquewihr qui s'animent particulièrement chaque week-end du temps de l'Avent.
Ils resteront dans toutes les mémoires, tout comme le personnage de Hansi photographié par G. Jost (voir ci-contre) .
Nb : Il existe une Maison de Hansi à Riquewihr.
Pour en savoir plus : le site de hansi.fr
'Qui est Hansi ?
L’ambassadeur des traditions populaires alsaciennes
Jean Jacques Waltz alias “Hansi” ou “Oncle Hansi” est né à Colmar en 1873. Illustrateur, Caricaturiste et Aquarelliste, Hansi est l’imagier le plus populaire d’Alsace.
Ses dessins qui mettent souvent en scène des enfants, sont des représentations très modernes d’une Alsace fière de ses traditions, des qualités de son terroir et de ses produits.
L’Oncle Hansi, décédé en 1951, nous fait partager au travers de ses livres, gravures, affiches, publicités et enseignes, son amour de l’Alsace"
Ph. MS pour la DDM
"Lesartistes en résidence à Marciac réservent toujours une soirée aux internes du collège venus pour certains de très loin afin d'intégrer les ateliers d'initiation à la musique de jazz. C'est toujours pour eux un grand moment. Regroupés dans une salle de l'internat, enfouis dans leurs couvertures, ils ont l'opportunité d'approcher les artistes (en l'occurrence les trois comédiens musiciens Ferdinand Doumerc, Florian Demonsant et Jean-Marc Serpin préparant leur futur spectacle, «Chat»).
Ceux-ci, dûment questionnés, ont raconté leur parcours, souvent semé d'embûches, aujourd'hui prometteur dans la mesure où ils sont reconnus et appréciés. Tous les trois ont eu la volonté affichée très tôt de devenir musiciens et de partager cette passion.
Article de Maurice Serres
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