Les origines de l'actuelle Boulogne-Billancourt
Nous savons que Philippe IV Le Bel et ses successeurs y sont impliqués, ce qui donne un premier point commun avec Marciac. Mais l'histoire de la cité parisienne commence quelques siècles plus tôt à la suite d'évènements assez inattendus qu' un concours de circonstances liera à jamais… de Boulogne-sur-Mer à
Boulogne-sur-Seine.
"En 633. un bateau sans voile ni rameur vient s'échouer sur les sables du port de Boulogne-sur-Mer. Au même instant, la Vierge apparaît dans une chapelle de la ville haute et révèle aux fidèles l'arrivée d'un vaisseau où l'on trouverait Son image. Elle demande qu'on l'amène en ces lieux pour y être vénérée à perpétuité.
Les Boulonnais découvrent dans la barque une statue de bois représentant une Vierge à l'Enfant Jésus. Ainsi naquit, en ce début de Moyen-Age un pèlerinage aussi important que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Les rois Philippe Auguste (1165-1223)et Saint-Louis (1214-1270) viendront se recueillir dans ce sanctuaire.
Quel rapport avec Philippe IV Le Bel et sa descendance (ci-contre Philippe V Le Long)
"En janvier 1309, accompagné de ses trois fils, Philippe IV Le Bel se rendit à Boulogne-sur-Mer pour le mariage de sa fille, Isabelle de France, avec le roi Edouard II d'Angleterre. La cérémonie fut célébrée dans le sanctuaire abritant la statue miraculeuse.
De retour à Paris, le roi fit rechercher un terrain proche de la capitale et propice à l'édification d'une église dédiée à la Vierge, sur le modèle de celle de Boulogne-Sur-Mer, pour y susciter un pèlerinage "racourcy", afin d'éviter les dangers du voyage. Ce fut le village des Menus-les-Saint-Cloud qui fut choisi, la Seine s'y étalait comme un bras de mer.
Mais, Philippe IV meurt avant d'avoir pu édifier l'église. C'est Philippe V Le Long qui réalisa le vœu de son père en posant la première pierre de l'église, le 2 février 1319 (selon le calendrier de l'époque).
L'égise Notre-Dame de Boulogne-la-Petite devint un lieu de pèlerinage qui assura l'expansion rapide du village.
Quel devenir pour Marciac entre 1309 et 1319 depuis sa fondation en 1298 ?
C'est une bastide en plein développement qui a entrepris la construction de ses fortifications depuis 1302. Henri Carrère le rappelle dans le mensuel "La Voix de Notre-Dame de la croix août 1927, p 8" en mentionnant un document d'archives de l'abbaye de la Case Dieu, du 5 février 1302,où il est question d'un marché conclu pour faire partie des fossés de la ville. A cela vint s'ajouter en :
- 1308 - la construction de l' Hôpital Saint Michel de la porte Notre-Dame soins des malades par deux religieuses Arnaude de Cos ou Ducos et Henrique de Uthegais :
- 1312 - la décision des bourgeois de Marciac de la construction d'une église ;
- 1313-1316 - la construction (rapide) de l'église Saint-Pierre (actes en attestant)
- 1320 - la proclamation par le pape Jean XXII du dogme de la Trinité ;
Alors que s'édifiait l'église de Notre-Dame de Boulogne … les bourgeois de Marciac décidèrent en 1326, le jour de l'annonciation de l'édification d'une nouvelle église, cette fois orientée à l'Est, Notre-Dame de l'Assomption
Marciac, ville fortifiée, fut vite connue des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle sur la voie d'Arles … comme en attestent les sculptures du pilier de l'absidiole sud de Notre-Dame de l'Assomption.
Second point commun entre les deux cités : la destination d'un pèlerinage "racourcy" 'Boulogne Billancourt) et pour Marciac, une étape d'un pèlerinage toujours prisé, même de nos jours, Saint-Jacques de Compostelle.
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