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"Petites ou grandes histoires... Histoire de Marciac : un demi siècle de transports (11)

Artilleurs sur la place de Marciac (1907)

La place de Marciac, l’une des plus vastes du Sud- Ouest (133 X 78 m) , identique à ce qu’elle était lors de la fondation de la Bastide en 1298, était prévue pour accueillir « Mille hommes en armes » Elle fut, tout au long de son histoire, le théâtre d’évènements importants.

Sur cette photo de carte postale, prise vraisemblablement en septembre 1907, on voit une unité d’artillerie alors en manœuvres dans le Sud-Ouest, appartenant soit au 18è Corps d’armée de Bordeaux, soit au 12è Corps de Limoges. Il s’agit d’un détachement (tout ou partie d’un régiment) d’artillerie de campagne ( RAC) équipé du canon de 75 stationné soit à Toulouse, soit à Tarbes.

Le régiment est en manœuvre (tenue de campagne) ; il arrive sur la place pour une halte de courte durée : les cavaliers restent sur leur monture, seuls les canonniers sont descendus.
On voit au 1er plan, 3 attelages de caissons de munitions tirés chacun par 6 chevaux attelés par deux. De l’autre côté de la place on aperçoit des attelages complets, canons et caissons.

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Jour de marché à Marciac

Chaque mercredi, jour de marché, les habitants des communes voisines avaient coutume de se retrouver, avec leurs attelages de chevaux, mulets ou bœufs, en plusieurs endroits de la Bastide : sur les promenades où se tenait le foirail ou dans l’ancienne rue de Gimont, rebaptisée « Rue des Lilas » où un emplacement leur était réservé.

L’intérêt de cette photo, prise en cet endroit au tout début du XXè siècle est double : la façade de cette maison ( à l’arrière de la maison De Long donnant sur la place) est construite en briques. Des modifications ont été apportées au cours des siècles, notamment sur les deux fenêtres. Le beau pan de mur en pierre, à droite, a aujourd’hui disparu. Cette énorme bâtisse aurait servi de prison au XVIII è siècle.

Sur ce cliché figurent à la fois des attelages venus au marché et plusieurs chevaux dépourvus de selle présents en cet endroit pour les besoins du photographe, et, peut-être, destinés à la vente. : « On pose », comme c’était la coutume. .Concernant l’attelage situé à gauche, les deux personnes, debout à l’arrière, sont là uniquement pour la photo. Quant au meneur, sa façon de tenir les traits (tendus) laisse à penser qu’il n’est pas confirmé.

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Rétrospective : Deux ancêtres de la bicyclette

NB : Elles appartiennent toutes deux à un collectionneur passionné bien connu à Marciac.

LA BICYCLETTE PLIANTE

« Capitaine Gérard »

Après avoir conquis les civils dès 1894, cette bicyclette pliante va devenir tout d’abord un moyen de transmission de documents (suppléant les estafettes) puis une véritable arme de guerre en 1914.

C'est au Capitaine Gérard que l'on doit l'entrée de la bicyclette pliante au sein de l'armée française. Elle équipa les 1ères unités cyclistes intégrées à l’armée. Facile à transporter et adaptable à toutes les morphologies grâce à son cadre réglable, la bicyclette pliante pouvait être utilisée en appui à la cavalerie, sur tous les terrains, en particulier les terrains non préparés. Elle permettait aussi aux soldats, sans descendre de leur monture, d’utiliser leur fusil en posant les pieds à terre.

La bicyclette présentée ici porte, gravé sur son cadre, le N° 22343.

 

Petites ou grandes histoires ... de Marciac : un demi siècle de transports (8)

Rétrospective : Deux ancêtres de la bicyclette
NB : Elles appartiennent toutes deux à un collectionneur passionné bien connu à Marciac.

LE GRAND BI

Ce vélocipède a succédé dans les années 1870 à la Draisienne, inventée en 1818 sous le nom de « vélocipède » puisque son but était de faire marcher une personne avec une grande vitesse (véloce = rapide, pède = pied).
On inventa ensuite les pédales, fixées de part et d’autre du moyeu de la roue avant, et puis, pour aller plus vite, on augmenta le diamètre de cette roue motrice pour accroître la distance parcourue à chaque coup de pédale. Ainsi naquit LE GRAND BI.
Le modèle présenté ici est une reconstitution particulièrement soignée.
Intérêt supplémentaire, son propriétaire, Franck Loumagne, carrossier passionné par tous les véhicules anciens, manie cet engin original avec une grande dextérité. Et c’est dans la rue Notre-Dame , il y a quelques jours, que Franck , juché sur sa drôle de machine, fit une démonstration spectaculaire, devant des spectateurs ébahis et des automobilistes contraints de ralentir , bien que le Grand Bi puisse atteindre une vitesse supérieure à 30 Km /H, dangereuse au-delà d’autant que l’engin dont le diamètre de la roue avant mesure 1,30 m n’est pas pourvu de système de freinage.
Texte et photo de MS.

"Petites ou grandes histoires ... Histoire de Marciac : un demi siècle de transports (8)

Rétrospective : Deux ancêtres de la bicyclette

NB : Elles appartiennent toutes deux à un collectionneur passionné bien connu à Marciac.

LE GRAND BI

Ce vélocipède a succédé dans les années 1870 à la Draisienne, inventée en 1818 sous le nom de « vélocipède » puisque son but était de faire marcher une personne avec une grande vitesse (véloce = rapide, pède = pied).

On inventa ensuite les pédales, fixées de part et d’autre du moyeu de la roue avant, et puis, pour aller plus vite, on augmenta le diamètre de cette roue motrice pour accroître la distance parcourue à chaque coup de pédale. Ainsi naquit LE GRAND BI.

Le modèle présenté ici est une reconstitution particulièrement soignée.

Intérêt supplémentaire, son propriétaire, Franck Loumagne, carrossier passionné par tous les véhicules anciens, manie cet engin original avec une grande dextérité. Et c’est dans la rue Notre-Dame , il y a quelques jours, que Franck , juché sur sa drôle de machine, fit une démonstration spectaculaire, devant des spectateurs ébahis et des automobilistes contraints de ralentir , bien que le Grand Bi puisse atteindre une vitesse supérieure à 30 Km /H, dangereuse au-delà d’autant que l’engin dont le diamètre de la roue avant mesure 1,30 m n’est pas pourvu de système de freinage. 

Texte et photo de MS. 

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Identification des véhicules hippomobiles

Marciac comptait encore, au début du XX è siècle, un nombre important d’artisans oeuvrant pour la fabrication et l’entretien des véhicules à traction animale : charrons, forgerons, maréchaux- ferrants, et même un bourrelier-sellier. Ainsi, il y en avait 3 dans la seule rue St Pierre.

La plupart des véhicules à traction animale, notamment ceux destinés au transport de personnes, portaient la marque du fabriquant, voire le nom du propriétaire, plus ou moins « sophistiqué ».
Photos N° 1 et N° 2 :

 

 

 

 

 

 

 

Détail d’une roue en bois cerclée par une bande de métal avec, gravé sur le moyeu, le nom du fabricant : GARROT A MARCIAC .

 

 

 

 

 

 

 

Photo N° 3 : Plaque métallique fixée sur le châssis du même véhicule, une « crémère » portant le nom du propriétaire Ed. DAURIAC ainsi que son village : TOURDUN

Photo N° 4 : Superbe monogramme figurant sur un break de chasse fabriqué par la société Labourdette, à Paris

PS : « crémère » véhicule avec une banquette à l’avant et, à l’arrière, un espace destiné à transporter petits animaux, charges, colis… La sortie au marché se faisait souvent avec ce véhicule.

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Départ pour le marché

Avant et même après de l’apparition de l’automobile, on se rendait à Marciac tous les mercredis (jour de marché fixé depuis l’origine de la Bastide) le plus souvent sur des véhicules (carrioles, chars à banc, « crémères » …) à 2 ou 4 roues tirés par des chevaux ou des mulets, mules, ânes. Ces derniers représentaient les 3/4 des animaux de trait, les autres étant des chevaux de trait ou de voyage.

Une tradition mise en valeur grâce à cette belle carte postale éditée dans les toutes premières années du XX è siècle.

Il est bien évident que, comme sur les clichés déjà publiés, une mise en scène soignée a été préparée. Tout ce petit monde (15 personnes) représentant une ou deux familles et au moins 3 générations, ne se rendra pas au marché. On a posé pour la photo, un exercice rare et gratifiant, un honneur pour tous, de sorte que l’on a revêtu les habits du dimanche et que seule la « conductrice » de l’attelage de droite, qui tient ses rênes de façon peu orthodoxe, ose un sourire.

L’attelage de gauche est tiré par un âne ou un mulet avec un meneur confirmé, les trois personnes debout à l’arrière, comme une autre sur l’attelage de droite, n’étant là que le temps de la photo.

NB : Parmi les lecteurs du blog, il en est peut-être un ou une qui localisera cette ferme située aux environs de Marciac ? Mais où et chez qui à l'époque ?

Les giboulées de mars 2019 imposent que l'on revisite "La minute occitane " !

Un rappel à propos de ... Nos proverbes gascons

La littérature de la langue gasconne se divise en deux parties :

1. 
   la littérature écrite, dans laquelle se classent les oeuvres de nos poètes et de nos écrivains, et
2. la littérature orale, que nos pères nous ont transmise sans l'écrire, la confiant à la mémoire.

La littérature orale est anonyme. Ce sont des contes merveilleux, des cantiques, des formules superstitieuses, des lamentations funèbres, des chansons de travail, de danse, des couplets de noce, des charivaris. Ce sont surtout des proverbes (arreproues).

Le gascon, a dit Léonce Couture(1), " est gnomique et sentencieux, il a sur tous les sujets des proverbes par centaines ... proverbes qui ne vivent que par leur conformité au caractère du peuple qui les adopta, s'il ne les créa par lui-même, et ils gardent fréquemment dans leur forme extérieure des détails de langage que l'usage ordinaire laisse aller en désuétude".

(1) portrait ci-contre : extrait du Dictionnaire biographique Le Gers de la SAHG sous la direction de G. Courtès.

Les giboulées de mars 2019 imposent que l'on revisite "La minute occitane" !

Source : rédaction et traduction de Maurice Serres à partir de l'article de monsieur l'abbé Dambielle paru dans le bulletin de la Société Archéologique du Gers - 1927.
Illustrations : google images

Que dit la météo pour ce mois de mars ? Voir le site www.lameteo.org

En France :

Ecart de température : +0,3 degré - Précipitations : de saison - Ensoleillement : de saison

"Après un hiver bien moins froid que prévu, mars devrait d’abord être doux en première quinzaine dans le prolongement de la douceur de février. La bascule se ferait après le 15 au retour de conditions plus fraîches voire froides.

• Mars finirait proche des normales en températures. Idem côté pluie, avec un déficit probable en première quinzaine, puis un rattrapage en seconde, d’où un mois attendu dans les clous. Même tendance pour l’ensoleillement, prévu excédentaire jusqu’au 15, assez faible ensuite.

Quan mars abriuejo - Abriu que marsejo/ Quand mars contrefait avril -Avril contrefait mars  

Mars de broumados - Mai de gélados/Mars en brouillard - Mai en gelée

A propos du 19 mars, fête de saint Joseph 

Enta Sen-Zousep -Cado auset - Soun castet/ Pour saint Joseph - Chaque oiseau - Son château

Enta Sen-Zousep -Cado agasso bastich soun castet / Pour Saint Joseph -Chaque pie bâtit son nid

L''influence du temps de mars sur les mois à venir …

Mars sec e mai plouginous - Hen l'an aboundous / Mars sec et mai pluvieux - Font l'an généreux

Mars bentous - Abriu plouginous - Mai gracious / Mars venteux - Avril pluvieux - Mai grâcieux

Mars dècho le barat - Coumo l'a troubat / Mars laisse le fossé - comme il l'a trouvé

Poudo douro - poudo tard / Taille à bonne heure, taille tard

Quan l'abricoutiè i en flou - Neit e jour an la mèmo loungou/ Quand l'abricotier est en fleur - la nuit et le jour ont même longueur… Mais ne serait-on pas déjà au mois de Juin ? 

Des prévisions météorologiques à vérifier. On peut faire confiance au sens de l'observation des anciens et à leur bon sens.

 

"Petites ou grandes histoires ... Histoire de Marciac : un demi siècle de transports (5)

Un vide législatif … très vite comblé !

Qui dit véhicules pour se déplacer dit … partage de la chaussée et donc réglementation rendue obligatoire pour toujours de bonnes raisons. Cela a commencé très tôt en 1724 … et près de 300 ans plus tard plein de nouvelles dispositions viennent limiter ce droit fondamental de circuler … si possible librement.

Ainsi en 1724/25 : pour assurer la conservation des chemins, le nombre de chevux fut limité en fonction du nombre de roues des charrettes et de leur poids ;

• 1804 : obligation de circuler à droite  de la chaussée sur les voies à double sens… On a bien mieux réglementé depuis ; pas sûr que les dernières décisions prises en ce sens  fassent l'unanimité ?
• 1828 : Le Petit code voiturin oblige "les rouliers, voituriers, charretiers à céder la moitié du pavé aux voitures des voyageurs  (voitures publiques) ...
• 1851 : la circulation attelée hippomobile est régie par la loi "sur la police du roulage et des messageries publiques" .Cette loi fut suivie de nombreux décrets d'application  ; elle proclama, entre autres, la liberté de circuler pour les automobiles[engins à moteur -de nature à effrayer les chevaux et à mettre le feu aux récoltes- ; elle est encadrée par une règlementation à caractère souvent local et restrictif.
• 1893 : obligation d'un permis de conduire ;
• 1893 : premières limitations de vitesse dans le département de la Seine : Paris à 12 km/h et hors Paris à 20 km/h
• 1896 : certificat de circulation … 
• 1901 : numérotation obligatoire des véhicules par arrondissement, pour ceux allant à plus de 30 km/h 
• Début XXe s. : premier panneaux de circulation automobile entre Paris et Trouville etc...

Depuis les choses n'ont pas cessé d'évoluer. La commune de Marciac prit aussi des dispositions restrictives comme l'y autorisaient les disposition de la loi de 1851. Voir ci-dessus : document MS