L’Incendie du théâtre
Dans la nuit du 30 au 31 mars 1944, un incendie ravagea l’ancienne église des Augustins devenue en 1923 Théâtre municipal.
Ce prestigieux lieu de culte depuis près de six siècles fut marqué tour à tour par des évènements heureux et dramatiques, notamment au temps des guerres de religion (1569 et 1579) et durant la période révolutionnaire ou il fut vendu comme bien national. Après son démantèlement (cloître, stalles, toiture), il accueillit en 135 un pensionnat de jeunes filles géré par les Sœurs de Nevers. L'ancienne église des Augustins fut en partie transformée en "Salle d’asile » qui préfigura la création des écoles maternelles et enfin de l’école publique des filles. Un destin pour le moins original qui se poursuit de nos jours et n’est vraisemblablement pas achevé.
Après l'interdiction en 1903 d'exercer , les Sœurs de Nevers quittèrent définitivement le couvent en août 1904.
Le mérite de la première initiative de transformation de l’église du couvent revint à un personnage aujourd’hui oublié : M. Daries, directeur de l’école primaire. Il eut l’idée de créer un espace réservé à une activité théâtrale dans une partie de l’ancienne église : 13 m sur les 41 m de longueur étant réservée au préau de l’école.
Ainsi fut créée en 1923 une « Commission du théâtre », forte de plus de 50 membres actionnaires qui se dota de statuts.
Le bail de location fut établi pour une durée de 14 ans, renouvelable (1924/1938). Le souvenir de ce lieu et des innombrables spectacles qu’il abrita a profondément marqué les marciacais du 3è âge qui furent, dès l’école, acteurs (saynètes, monologues), chanteurs, danseurs, pour constituer plus tard une troupe théâtrale « Les Mimosas », la partie musicale étant assurée par l’ensemble de mandolines « L’Estudiantina ».
En quelques minutes, ce 30 mars 1944, la violence de l’incendie s’ajoutant au fait que le théâtre contenait des matériaux très inflammables (boiseries en pin, décors à l’huile, films stockés dans la cabine de cinéma…), l’édifice fut entièrement détruit.
Ce fut un choc pour les marciacais venus en nombre pour tenter d’aider le corps des sapeurs-pompiers fort mal équipés (une pompe à bras et une moto -pompe Guinard qui semble n’avoir pas correctement fonctionné).
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