Était-ce pour conjurer l'extrême mauvais temps de ce samedi 16 novembre 2019, où il a plu l'équivalent d'un mois de précipitations - c'est pas peu dire - les auditeurs furent très nombreux à venir écouter Yan Lamarque : l'évasion assurée vers le soleil et une belle histoire d'eau, de circonstance, comme l'a souligné l'intervenant.
L'assistance aurait pu être plus conséquente encore, s'il n'y avait pas eu interférence, ce même jour, avec un colloque de la Société Historique de Archéologique du Gers à Auch, "1919-2019, bilan de la Grande Guerre" qui contraignit à faire un choix.
Ci-Contre, Annette Lafourcade expliquant la raison de l'absence de monsieur Alain Lagors et d'autres membres de la Mésange Bleue. Ph MS
Ci-dessous : photos d'Anne Lamarque reprises par C D-P pendant l'exposé
1h20 d'une fabuleuse découverte, car il faut le reconnaître, personne ne s'attendait à une telle révélation d'un système hydraulique des plus ingénieux, des 10e-12e siècles, que le pays actuel tente de réhabiliter. L'exposé rigoureusement construit autour d'un plan expliquant :
- l'eau maîtrisée et ce, déjà plus de 4000 ans plus tôt au gré des changements climatiques subis et de l'ingéniosité des hommes, creusant des puits et faisant circuler l'eau par des canaux souterrains pour déjouer les effets du soleil, ou encore jouant de la géographie du pays et des grands fleuves de la région, Indus et Mékong. De là ...
- L'importance d'un cadre naturel spécifique où les phénomènes climatiques expliquent la mise en place de ce système hydraulique lié à la mousson humide comme sèche, aux inondations récurrentes et mouvements d'eau descendant ou remontant ... pour alimenter des bassins construits astucieusement par les hommes en tenant compte de toutes ces caractéristiques.
Une réelle découverte pour toutes les personnes présentes et facilement compréhensible grâce aux nombreuses photographies, documents, cartes, qu'un minimum d'histoire sur le pays, la culture et les religions fit le lien avec ce que les touristes peuvent voir actuellement ; beaucoup ignorant d'ailleurs qu'ils circulent dans ce qui fut autrefois un bassin ou baray. En quelques photos et croquis, Yan Lamarque fit ...
* La description de l'évolution de ce système hydraulique que les Khmers, originaires du Laos, développèrent grâce au Mékong et comment il permit d'assurer, alors, la subsistance de plus d'un million d'individus avec pas moins de 3 récoltes de riz par an à la fin du 12e siècle ! Or à cette époque difficile de ne pas faire ...
- le lien entre l'eau et les dieux : le site archéologique d'Angkor est mondialement connu pour tous ses temples… encore faut-il faire l'effort de les observer pour reconnaître les divinités qui président à la destinée des hommes et auxquelles furent consacrés ces temples.
Puis vint après le 12e siècle
* Le déclin et la renaissance : le 1er est lié à la déforestation pour y tirer les échafaudages nécessaires à la construction des temples (donc érosion, évaporation, désertification et fuite de la population..) mais aussi envasement des basses, maladies (malaria), effondrement des bassins non entretenus, sécheresse du 14e siècle etc.! La seconde date du siècle passé et après le terrible intermède des "khmers rouges". Ouvert à nouveau au tourisme, le "baray occidental" est réhabilité grâce au financement des taxes de séjour et des droits d'entrée pour la visite de ces sites.
Du Cambodge à l'Inde … Ou pour finir sur le Patan-Gujarat !
Avec quelques photographies prises par Anne LAMARQUE … une invitation à découvrir cette merveille qu'est le puits !
Mais à suivre dans un article à paraître le 21/11/2019 à 5h 00 dans la rubrique Actualité !
Commentaires