L'histoire des autocars à Marciac …&
De « l’impériale » à la soute à bagages (1)
Les premiers autobus, tout comme les omnibus hippomobiles des années 1900, étaient équipés d’une galerie (baptisée « Impériale ») sur laquelle on rangeait les bagages des voyageurs. On y accédait par une échelle.
Il fallut attendre les années 1960 pour voir l’installation de soutes à bagages.
Un retour sur cette période (1920/1960) étonnera plus d‘un lecteur du blog, les plus jeunes, tout en rappelant aux plus anciens des pratiques inimaginables aujourd’hui.
En effet, si, par définition « l’autobus » offrait exclusivement des places assises, « l’autocar » acceptait des passagers supplémentaires qui voyageaient debout.
Plus surprenant encore, on permettait à des usagers, faute de places à l’intérieur, de grimper sur l’échelle installée à l’arrière du bus et de voyager, de préférence en position assise, sur la galerie, avec une bâche de protection lorsqu’il pleuvait.
Photo jointe (Jean-Claude Flécher) .Superbement restauré après sa mise à la casse en 1962, le Lancia de Joseph Laporterie a conservé galerie et échelle, témoins de scènes pour le moins originales. Il est ici photographié dans une ville alsacienne, à l’occasion d’une cérémonie, d’où la présence d’une harmonie.
L’HISTOIRE DU CERCUEIL SUR L’AUTOBUS
Elle a été maintes fois contée (rapportée récemment dans un article de la Dépêche du Midi du Lot, le 12 août 2019) par Jean Escande, de Soual, qui fut un personnage étonnant, à la verve et à l’imagination légendaire, s’exprimant le plus souvent dans son patois « bien de chez nous ».
Un jour donc, on demanda au chauffeur du bus qui partait de Revel de livrer un cercueil à Soual, qu’il hissa sur la galerie. Le bus étant complet, un nouveau passager, récupéré à la halte suivante, fut prié de monter sur la galerie, chose courante à l’époque. Il se mit à pleuvoir et, pour ne pas se mouiller, il s’allongea dans le cercueil et mit le couvercle par-dessus. Un peu plus loin, un jeune homme fit signe au chauffeur de s’arrêter. Ce dernier lui indiqua de monter sur l’impériale : « Il y a déjà quelqu’un, vous vous tiendrez compagnie ! »
L’homme grimpa et n’aperçut qu’un cercueil ; il s’allongea à côté. Il ne pleuvait plus et, tout à coup, il vit un bras sortir du cercueil et entendit : « Plau encaro ? » (Il pleut encore ?) Imaginez la frayeur du nouvel arrivé qui se mit à taper des pieds pour inciter le chauffeur à s’arrêter. Ce qu’il fit. Le bonhomme s’écria : « Je ne remonte plus là - haut, il y a le mort qui demande s’il pleut ! »
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