Note de la rédaction : le dernier article de la rubrique "Histoire de Marciac" date du 21 juin 2018. Il portait très justement sur "la croix de la colonne" à Notre-Dame-de-la-Croix, relatant l'évènement repris succinctement dans les articles consacrés au décès de Guy MEILHON.
Une belle coïncidence où le temps fait bien les choses. A observer les dates, avril 1943, interlude du 21 juin 2018, et avril 2020... la même photographie récurrente qui provoque comme un arrêt sur image ... qui a du sens pour celui à qui elle appartenait, Guy Meilhon. Profondément croyant et pratiquant, il avait une profonde dévotion pour Notre-Dame-de-la-Croix. Cet hommage lui est dû.
8° Ernest Béliard (1926-1950) (suite 31)
Au temps de l'immédiat après guerre
En dehors des évènements marquants déjà cités, comme la pose d'un vitrail à l'abside Est de la chapelle (1941), l'inauguration de la Croix (cf. Ci-dessus) (1943) ou l'incendie du théâtre (1944), la vie paroissiale à Marciac, comme dans toutes les communes de France, fut, on peut l'imaginer, tournée vers la prière.
On peut le mesurer avec la montée en puissance de la Confrérie Notre-Dame-de-la-Croix et de la Bonne Mort. En attestent les reversements de fonds effectués auprès du secrétariat de l'archevêché pour les messes de fondation pour les confrères et membres décédés. Des sommes qui augmentent au fur et à mesure des années de guerre.
La paix revenue, il reste à gérer le quotidien et le constat est amer. Ernest Béliard va être contraint de fermer en 1945 Bon Accueil ainsi que la Pensionnat Notre-Dame. Restrictions alimentaires, difficultés économiques, marché noir conduiront les sœurs réfugiées "Dames de la sainte Union des Cœurs de Jésus et de Marie" à retourner en Belgique condamnant le pensionnat à la fermeture. "Bon Accueil " subira le même sort.
Dans un compte rendu du Conseil paroissial, l'exprimera en ces termes : " … par suite d'une crise économique sans précédent, [qu'il impute à ] égoïsme et manque de conscience inséparables de l'affaiblissement du sentiment religieux a donné naissance au marché noir. Le coût de la vie a augmenté, les restrictions touchant le pain, le vin, la viande, les vêtements rendent la vie difficile… la maison religieuse n'a pu résister et a fermé ses portes"
Illustration : extraits d'un dépliant édité par la confrérie Notre-Dame de la croix et de la Bonne Mort.
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