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Histoire de Marciac - (249) : V - Vie paroissiale à Marciac : les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)
Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (7 )

36 ans de ministère à MARCIAC  !

    De tous les curés-doyens de la paroisse, c'est Pierre DENUX qui détient le record de longévité à la tête de la paroisse de MARCIAC.  Entre les années 1969, où on vient d'évoquer les transformations de l'église paroissiale et son départ en 1986 pour la Maison diocésaine, 17 ans vont s'écouler .

  Monsieur Gérard TOULOUSE remplace maître LAUBADERE à la tête de la commune et demeurera maire jusqu'en 1995. C'est donc avec son appui que toutes les transformations apportées au chœur de l'édifice, classé monument historique, ont eu lieu.  On vit en effet une période de transition où ce qui fit la notoriété de la ville de MARCIAC perd de son influence pour garantir son destin. 

    Le pèlerinage à NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX garde son importance mais la chapelle n'est plus ouverte qu'à cette occasion ou par le truchement de catéchistes, telle Simone ARTUS qui privilégiait ce site pour ouvrir à la foi, les enfants qui lui étaient confiés. Pas de longs discours pour évoquer la beauté de la Création, le site se suffisait à lui-même, laissant un impérissable souvenir  à tous ceux qui le connurent. 

    Le recul fait prendre conscience qu'une ère nouvelle s'est ouverte sous sa houlette. Effacé l'autaritarisme d'Ernest BELIARD par le nouveau visage de l'évangélisation qui se fond dans la société à la recherche d'une forme nouvelle de spiritualité . L'occasion de l'expérimenter va être offerte par l'aventure jazz qui prend naissance en 1977. C'est aussi le début d'un nouveau phénomène voulu par le Conseil de l'Europe pour pacifier le continent : la réhabilitation des chemins vers Saint-Jacques de Compostelle pour que les populations des pays se côtoient et se découvrent sans se faire la guerre ! MARCIAC, sur le chemin d'ARLES, y a puisé jadis une partie de sa richesse et la synthèse de toutes ces aspirations nouvelles, elle se fait, en ce XXIe siècle,  à la chapelle NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX ... comme si cela avait été voulu depuis toujours ? 

       Pour clore sur tous ces développements , quelques précisions historiques avant de laisser place à la découverte de la personnalité exceptionnelle de Pierre DENUX.

    A défaut d'un compte rendu précis des évènements vécus, ces quelques informations recueillies pour éclairer la seconde moitié du ministère de Pierre DENUX : 

    A déplorer le 17 février 1967, la perte de la girouette du clocheton Nord de l'église qui sera restaurée la même
année. La commune donnera suite à divers travaux de maçonnerie, d'entretien et de couverture (1967: revêtement pavé des façades Nord et est de l'église ; 1972 : travaux de re jointement du côté Sud et façade Ouest ; 1976 : réparation des gouttières  de la sacristie et de l'abside Sud ; 1980 couverture du bas-côté Sud et mise hors d'eau ainsi qu'en 1984) 

    Enfin en 1985,le 7 juillet, dévoilement de la plaque du Jardin François CANETO par le maire, Gérard TOULOUSE, à la suite de la 5e journée des Archéologues de la Société Archéologique et Historique du Gers.

       Son départ en 1986 était loin de signifier l'arrêt de toute activité. Il prit les fonctions de secrétaire de l'archevêché mais ne se contenta que des tâches administratives. Monseigneur MAIGNE rappela que :

    "outre ses qualités de secrétaire, il déploya de nombreux talents et son goût de la technique . Déjà, à MARCIAC, il était venu installer le téléphone intérieur dans le Petit et Grand Séminaires avec du matériel obsolète abandonné par les Postes,  Télégraphes et Télécommunications. Désormais sur place, il assuma de multiples services : courrier, panne d'ascenseur, d'alarme, d'électricité, de chauffage… Il gérait les nombreuses clés et fermeture des portes… et bien sûr, il secondait l'économe dans de multiples tâches… Combien de voyages à travers le monde a-t-il entrepris, souvent avec des amis prêtres, souvent dans des pays de mission… et dans ce parcours de 94 ans, le seigneur l'a doté de talents… il ne s'agit pas nécessairement d'œuvres spectaculaires à réaliser… par ses multiples talents, Pierre DENUX  a fait pénétrer son monde de relations fraternelles, d'amour. Sa disponibilité, sa gentillesse, son sens du service ont marqué son entourage" [ Mgr A MAIGNE Eglise qui vit - novembre 2014]

Photo MS : 21 09 2014 Co célébration à NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX

Histoire de Marciac - (248) : V - Vie paroissiale à Marciac : les hommes d'Eglise influents

Dans les coulisses de NOTRE-DAME de l'ASSOMPTION (6)

en rapport avec la Présidence de Pierre DENUX

 

  Cachées derrière les autels des absides le reste des colonnes qui soutinrent le baldaquin avant de servir d'assises pour la table d'autel.

Le tableau dit "La belle jardinière" a fini par être relégué dans la sacristie Nord, remplacé par l'écran servant à la rétroprojection des textes de prières et chants. 

Il était bien présent dans l'église, du temps de l'abbé Pierre DENUX... Un objet à faire restaurer ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Demeure en place, la tablette recommandée par J PAYEN  cf photographie ci-contre. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Histoire de Marciac - (247) : V - Vie paroissiale à Marciac : les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)
Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-5 )

Le réaménagement de l'église paroissiale, NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION (4)

Dans cette même lettre du 20 novembre 1968, J. PAYEN recommandait aussi de supprimer le rideau  qui bouchait la perspective sur le chevet de l'église.

Pierre DENUX suivit le conseil. La photogaphie ci-contre témoigne du résultat avec toutefois la mise en garde du responsable quant à l'utilisation de la pierre d'autel, posée sur les supports du baldaquin ; prévue disait-il "pour un autel adossé, alors qu'il ne le sera plus ; de la faire retailler avec le plus grand soin pour prolonger les moulures et de terminer l'arrangement d'une tablette derrière la Présidence de manière à enlever toutes traces de démolition de ce qui existait autrefois"

Photo du choeur environ 1995

    Vers la fin de l'année 1967, Pierre DENUX obtint l'autorisation de remplacer les chaises disparâtres et bancales par des bancs. C'est un ébéniste de MAUBOURGUET, monsieur CHASSAGNE, qui reproduisit pour l'église de MARCIAC, le modèle des bancs installés dans la basilique du Rosaire à Lourdes, et
qui plaisait au curé doyen.

 

Photo : Archives photographiques 

 Pour terminer par l'évolution de ce chevet de nos jours et que connut Pierre DENUX , revenu et assidu à MARCIAC pour soutenir la sauvegarde de la chapelle de NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX, l'avant-dernière transformation du choeur avec création d'une estrade, servant d'abord de scène pour les concerts de jazz , puis restée en place depuis lors . Photo ci-après prise en 2013 par Bernard LUX.  Un autel en bois a été consacré en lieu et place des anciens éléments de l'autel gothique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et fin des transformations de ce chœur : le retour de l'autel du XVIIIe siècle à sa place initiale (ou presque… car il était alors à même le sol de l'édifice) au cœur de la première travée en avant du chevet de l'église.

 

Histoire de Marciac - (246) : V - Vie paroissiale à Marciac : les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)
Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-5 )

Le réaménagement de l'église paroissiale, NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION (3)

   L'abbé Pierre DENUX sut s'y prendre avec ses paroissiens. Les modifications apportées à au réaménagement du chœur ne semblent pas avoir été contestées, au contraire. Retour sur terre, conforme aux nouvelles aspirations émises lors du concile de Vatican II, avec la suppression de toute forme ostentatoire de l'idée déiste: l'intériorité primant sur la forme qui plus est si ostentatoire !

    En supprimant le baldaquin, l'abbé DENUX redonna à l'édifice du XIV e siècle sa beauté  et sa simplicité sans toutefois corriger tous les ajouts opérés par le curé Joseph LASSALLE… qui devaient être  du goût de l'époque,  modernes ? 

    Les conseils de J. PAYEN prodigués à Pierre DENUX portaient aussi sur l'agencement, en général, de l'édifice. Après qu'il se fut rendu sur place, il conseilla, dans une lettre datée du 20 novembre 1968, d'enlever la statue du Cœur sacré de Jésus, placée sur l'autel de l'abside sud du chevet. Il la considérait disproportionnée par rapport à la taille de l 'abside et … sans intérêt.  L'esthétisme de l'édifice le préoccupa plus que les intentions qui avaient présidé au don de la statue par mademoiselle Marie ABLHEILE, en 1875, et les fondements du culte au "Sacré Cœur de Jésus"; très répandu au XIXe siècle et totalement dépassé au XXe ! En effet, il faut commencer par faire un rapprochement avec la religieuse du XVIIe siècle, Marguerite-Marie, la royauté de Louis XIII et NOTRE-DAME DES VICTOIRES, la IIIe République et le "SACRE COEUR" de Paris … ! 

  Monsieur  PAYEN conseillait aussi d'enlever les petits retables sur les autels des absides, bien que d'inspiration romane mais qui n'étaient pas d'un style très pur. Au final, les photographies du chœur aux différentes époques montrent que la statue du Cœur Sacré de Jésus, est restée à son emplacement. Par contre, les retables ont disparu.

Abside Sud - ph Bernard LUX statue du Cœur Sacré de Jésus

Abside Nord - ph CDP statue de Saint Antoine de Padoue.

Au final ...

 

 

Histoire de Marciac - (245) : V - Vie paroissiale à Marciac : les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)
Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-5 )

Le réaménagement de l'église paroissiale, NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION (2)

Pour donner suite aux célébrations des messes face à l'audiance, il fallut réorganiser le choeur. Pierre DENUX  se lança dans des essais d'implantation du nouvel autel qui l'amenèrent à contacter l'inspecteur des Monuments Historiques.

Il adressa une première lettre, le 12 avril 1967, où il exposait la gêne que procurait l'implantation du baldaquin et il demanda l'autorisation de la démonter, ainsi que les lustres qui y étaient attachés. Monsieur PAYEN lui répondit, le 18 mai, après avoir pris avis auprès de l'architecteen chef des Monuments Historiques, monsieur RENARD. L'abbé DENUX fut autorisé à supprimer le baldaquin. Les photos qui suivent montrent l'évolution de l'aménagement du choeur de l'état initial à la première installation du nouvel autel pour se conformer au nouveau rituel de la messe.

Soucieux de ménager ses paroissiens qui pouvaient ne pas apprécier les modifications à apporter pour se conformer au nouveau rite, Pierre DENUX adressa une lettre à l'abbé BETOUS, qui résidait à la Maison diocésaine d'Auch, pour lui demander conseil. Ce dernier l'encouragea vivement à entreprendre ces transformations tout en impliquant et en avisant les paroissiens.

Ci-contre : nouvelle disposition de l'autel après suppression du baldaquin dont il ne reste dans le choeur que les 4 supports en colonnes. L'autel gothique, dissimulé par un rideau.

Les transformations ne se limitèrent pas qu'à l'implantation du nouvel autel

Histoire de Marciac -(244) : V - Vie paroissiale à Marciac, les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)
Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-5 )

Le réaménagement de l'église paroissiale, NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION (1)

  L'année qui suivit la célébration du tricentenaire des apparitions de la Vierge à NOTRE-DAME -DE-LA-CROIX, fut marquée par la démission du conseil de paroisse à la suite d'un différent l'opposant au diocèse d'Auch qui refusa d'installer à Marciac l'abbé RIVIERE, ancien curé de MONGUILHEM et de JUILLAC.

    Pierre DENUX cessa de consigner les évènements de la paroisse, de 1955 à 1965. Il reprit très brièvement la plume, le 11 septembre 1965 pour résumer plus que succinctement ce qui s'était produit de marquant durant les dernières dix années à savoir:

• * Statu Co pour Bon Accueil
• * Réparations par les "Beaux-Arts  des murs Est et Nord de l'église paroissiale ainsi que la toiture latérale Nord
• * Réparation par la commune de MARCIAC de la toiture latérale EST de la chapelle ainsi que celle de l'absidiole Est.

  Des copies de lettres et leurs réponses entre le 17 février 1967 et le 10 juin 1969 , glissées dans ce cahier, vont permettre de suivre le réaménagement et les transformations qu'il apporta à l'église paroissiale. En effet dans les années 1967, l'Eglise imposa un changement radical dans la célébration des messes.  L'officiant désormais célèbre fasse à son assistance et non plus en lui tournant le dos ! Obligation de modifier la position de l'autel et le plus souvent d'en changer car fixe, faisant corps avec le sanctuaire. Ce fut la situation à Marciac.

    L'église paroissiale de MARCIAC, côté chevet, était dans la configuration voulue par le curé LASSALLE : autel gothique avec baldaquin, flanqué plus tardivement de lustres électrifiés.

Photographies : C Lafay - vue d'ensemble et détail du baldaquin.

 

 

 

Histoire de Marciac -(243) : V - Vie paroissiale à Marciac, les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)

Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-4)

L'action en faveur des jeunes

       Cette action est rappelée par Monseigneur André MAIGNE, dans l'hommage qu'il rendit à la personne de Pierre DENUX, le jour de ses obsèques. Ces propos permettent demieux cerner sa personnalité et de mesurer toute l'efficacité de cette action.

    Dans les articles qui ont précédé, on voit se dessiner une personnalité dynamique,volontaire, entreprenante et à qui on ne peut résister. Pour ce qui est des relations inter-personnelles, ces dernières se précisent à travers les propos tenus dans l'homélie. 

"... Revenu en France, il est nommé vicaire de la paroisse Saint Paul d'Auch, puis vicaire à SAMATAN. C'est là que je fis sa connaissance, au catéchisme, au patronage du jeudi et le dimanche comme enfant de choeur. Les enfants de ma génération en gardent de délicieux souvenirs. Son ministère decuré le mènera à Saint Blancard en 1946, puis curé-doyen de Marciac pendant 36 ans. Durant toutes ces années, il confirmera sa proximité des enfants et des jeunes, organisant des rencontres, des sorties, des fêtes. Il lancera avec succès une colonie de vacances dans l'Arriège, puis dans les Pyrénées Atlantiques..."

Histoire de Marciac -(242) : V - Vie paroissiale à Marciac, les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)
Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-3)

La célébration du tricentenaire des apparitions à la chapelle NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX

Compte rendu in extenso de la célébration fait par le curé doyen Pierre DENUX

 

" Lundi de Pentecôte 7 juin 1954.
3 ème centenaire de Notre- Dame de la Croix.

Cette année mariale est en même temps le 3ème centenaire de l’apparition de N. D. de la Croix. La paroisse a voulu solenniser cet anniversaire avec un éclat particulier.
Grace à la bonne volonté d’un grand nombre, à l’effort de Mr Laubadère, maire de Marciac, et au dévouement inlassable de Madame et Monsieur Moari, cette journée a été, de l’avis unanime une fête splendide.
Comme tous les ans, le matin, dès 6 h1/2, les processions paroissiales amenaient les pèlerins vers la chapelle, en suivant le chemin nouvellement empierré et prêt à être goudronné ; au départ un splendide arc de triomphe gothique, surmonté des armoiries marciacaises. Le long du chemin 16 stations très simples, rappelaient par des roses de papier (blanches, rouges, or) le début et les quinze mystères du resaire énumérés à chaque station sur un carton, en écriture gothique.
A l’entrée du domaine, on voyait une très belle croix de bois avec la couronne d’épines, les clous et le marteau, surmontant une immense couronne d’or.

Puis le pèlerin s’arrêtait devant le pavillon splendidement décoré. Sur un fond de tissu bleu plissé en forme d’auréole la statue de N. D. de la Croix toute propre se détachait nettement ; de chaque côté un bouquet d’œillets blancs ; dans le pavillon, un gros cierge brûlait auprès d’un beau bouquet d’arums. Cette simplicité voulue rendait plus belle encore la Vierge.
Enfin, à l’intérieur de la chapelle, les trois autels étaient décorés de roses de la couleur du rosaire.
Mais vu l’affluence prévue des pèlerins, les autres messes de communion furent célébrées à l’autel extérieur jusqu’à 9 h ½. Il a été distribué plus de 300 communions ;
A 11 h précises, précédée de la sonnerie (enregistrée sur magnétophone) des cloches de Marciac a commencé la messe pontificale, célébrée sur un splendide podium de 90 m2, par Mgr Audrain, archevêque coadjuteur de Mgr Béguin empêché pour raison de maladie. Cette messe fut chantée par la schola du Petit Séminaire en aubes blanches et qui a produit un magnifique effet.
Le sermon a été, comme il se doit, prononcé par Monseigneur l’Archevêque lui-même qui nous a rappelé les leçons données par marie en ce lieu béni et à l’occasion de l’année mariale.
Puis, dans la maison de Bon Accueil, malheureusement vide encore, le clergé s’est réuni pour un succulent repas offert par les paroissiens. Mgr avait à côté de lui, Monsieur le maire et Monsieur le Conseiller Général ainsi que Monsieur le président du Conseil Paroissial.
Mais la journée n’était pas terminée.
A 4 h partait de l’église paroissiale une belle procession dans laquelle on admirait un immense chapelet dont les AVE étaient constitués par 5 groupes d’enfants en tenue différente et les paters par les communiantes de la veille. Le tout précédait un magnifique char trainé par des jeunes filles et portant la statue de N. D. de Lourdes.
Arrivés auprès du podium, les enfants ont joué, à leur façon, le grand jeu du chapelet.
Enfin le soir, à 21 h c’est, sous les feux de 4 grands projecteurs, le Petit Séminaire qui a représenté un jeu scénique sur Notre Dame et le prêtre.
Comme la Vierge avait tenu la promesse faite en son nom par Monsieur le curé que le soleil serait avec nous (malgré les jours de pluie qui avaient retardé l’installation des guirlandes et oriflammes, et qui est retombée quelques jours après, malgré même un orage se formant à l’horizon et se partageant en deux pour laisser le soleil resplendir toujours sur N.D .de la Croix,) cette journée a été un véritable triomphe offert à Marie."

Photographies de M et Mme C. LAFAY 

Histoire de Marciac -(241) : V - Vie paroissiale à Marciac, les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)
Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-2)

La place de la religion dans la société marciacaise

    Le climat semble n'avoir guère changé à MARCIAC. Les habitants  sont, dans leur ensemble, plutôt favorables aux initiatives de la paroisse. Le mobilisation financière pour l'achat de "Bon Accueil" le prouve et si la modernité des moyens de communication commence à compliquer l'organisation des processions du lundi de PENTECÔTE  à la chapelle de NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX, la paroisse est toujours portée par cette dévotion au sanctuaire marial.

    L'abbé Pierre DENUX a eu le temps de prendre la dimension de ce pèlerinage, son importance et de réfléchir aux défauts pointés de son organisation. L'année 1954 va être celle de la commémoration du tricentenaire des apparitions de la Vierge : le lundi 7 juin 1954. Pour cette préparation il peut compter sur son conseil paroissial et ses paroissiens.

    La séparation de l'Eglise et de l'Etat parfaitement établie depuis 1906 ne fait pas exception à MARCIAC, sauf que les maires responsables de la ville vont se montrer plutôt favorables aux initiatives de la paroisse. Pour la période qui nous intéresse 1953- 1965, c'est Jean LAUBADERE, ancien membre du conseil paroissial, qui occupe les fonctions de maire de 1953 à 1965. Il n'a jamais caché son appartenance religieuse mais il a toujours agi en séparant les deux domaines, public et privé.

    Les affaires temporelles ne faisant pas oublier le salut des âmes, Pierre DENUX annonça à son conseil paroissiale du 14 septembre 1953 qu'il avait organisé un Mission "qui aurait lieu la quinzaine avant Pâques (1954)  et qu'elle serait prêchée par le Père EYCHEVERRY de Béziers" qu'il était allé voir dans cette intention.

    Dans la tradition des missions que l'abbé CANETO avait souhaitée pour la paroisse de sa ville natale et pour laquelle il versa, avant son décès, une somme de 8000 francs pour les financer, ce sont les RR PP Pierre ETCHEVERRY et BLONK de la Province de Toulouse qui l'organisèrent. Les commentaires autour de cette mission de trois semaines, du 28 mars au 18 avril, jour de Pâques, révèlent, et on ne s'en étonnera pas, que "l'assistance certains jours fut peu nombreuse". Elle atteignit cependant certains jours jusqu'à 200 personnes.

 
Ces mêmes commentaires font état de l'installation de hauts parleurs pour permettre aux paroissiens de bien comprendre malgré l'acoustique défectueuse de l'église. Un problème qui demeure récurrent ! La clôture se fit le dimanche de Pâques avec la bénédiction d'un nouveau calvaire, une croix en béton armé surmontée d'une croix avec un Christ en fonte, en lieu et place de l'ancienne croix du cimetière , vermoulue et déformée.

    Détail non négligeable, les coûts engendrés par cette réalisation furent couverts par des dons et les quêtes ;  cela témoigne d'un certain intérêt pour ce qui touche au religieux. Autre souvenir de cette mission, une statuette de NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX qui fut distribuée aux chefs de famille présents à l'office du Vendredi Saint.

    

 

 

Histoire de Marciac -(240) : V - Vie paroissiale à Marciac, les hommes d'Eglise influents

9° Pierre DENUX (1950-1986)

Les autres chantiers du curé doyen de MARCIAC (5-1)

Le début de la crise des vocations et de la place de la religion dans la société

    Avec le matérialisme ambiant qui caractérise ce milieu de siècle, la perte de suprématie du fait religieux se confirme chaque jour un peu plus. Le phénomène n'est pas nouveau. Il s'est amorcé au début du siècle et les prélats qui ont occupé le ministère de MARCIAC, avant Pierre DENUX, l'ont dénoncé. Le charisme d'Ernest BELIARD a masqué cette défection  et mettant en place un enseignement du catéchisme très structuré, avec affichage public des résultats de cet examen dans le mensuel, "La Voix de NOTRE-DAME de la Croix", ou encore le nombre de communions  et sacrements de Confirmation réalisés dans le canton de MARCIAC.

    La transition s'amorce. La paroisse de MARCIAC est encore très dynamique, mais les temps ont changé tant économiquement que socialement parlant et la désaffection des églises s'amorce .  La carte religieuse de la France rurale en 1947 montre le département du GERS " comme un pays de "Paroisses indifférentes à la tradition chrétienne" (p 34 - Comment notre monde a cessé d'être Chrétien - Anatomie d'un effondrement aux éditions du Seuil  : auteur Guillaume Cuchet).

    Dans les années 1965, le département sera même qualifié de " Région de pratique minoritaire" : cf p 58 Carte religieuse de la France rurale  1966 - même auteur cf. ci-dessus) 

    Ainsi, le 19 février 1953, l'abbé Pierre DENUX annonça à son conseil paroissial qu'il était aussi nommé responsable de la paroisse de RICOURT. Puis en 1955, le secteur paroissial s'agrandit de SAINT JUSTIN, de LAVERAET et TOURDUN, 5 paroisses au total  ! 70 ans plus tard il c'est plus de 51 paroisses qu'il a fallu regrouper.