Il fallait peu de choses aux enfants pour s'amuser comme en témoignent les deux articles qui précèdent. Si les jouets ne faisaient pas défaut à ces époques, ils n'étaient cependant pas à la portée de toutes les bourses. Pas d'amertume face a une telle situation, les enfants (de Marciac) avaient le plus beau terrain de jeux : la nature !
Du lance-pierre au sifflet en passant par la canne de pêche (il existe aujourd'hui des "tuto" pour s'en fabriquer une) voire les appeaux de chasse, il y avait de quoi occuper un enfant. La transmission d'un savoir et d'un savoir faire dans l'art de confectionner des pipeaux, associée à la connaissance de l'environnement et des espèces tant végétales qu'animales, suffisait, le plus souvent, à combler l'ennui des plus jeunes et cela variait avec les saisons.
Finalement, ceux qui paraissent le plus gâtés par les loisirs, ce sont les adultes. Retour au milieu des chasseurs du début de XXe siècle... à Marciac
Les autres activités de loisirs (5)
Où il est question d'outarde, un gibier très rare aujourd'hui !
Dans la 2è carte postale, ( photo ci-dessus) postée le 8 octobre 1912, distribuée le lendemain 9 octobre à St Geniès ( une belle performance des Postes et télégraphes - qui deviendront PTT en 1946 – réalisée voilà 120 ans!) notre chasseur signale la présence d’un gibier abondant et le fait d’avoir raté une outarde, oiseau migrateur disparu depuis longtemps dans notre région, une espèce en grand danger de disparition aujourd’hui .
Cependant, des observations effectuées par des organismes gersois d’Ornithologie ont relevé dernièrement la présence de plusieurs oiseaux dans notre secteur, très difficiles à approcher (d’où, pour certains , cette appellation de canepetière , évoquant la méfiance) .
Le musée d'Histoire Naturelle, Joseph Abeilhé de Marciac, expose deux spécimen : une grande outarde, dite "barbue", et uneplus petite mentionnée outarde "canepetière", un terme qui n'a rien à voir avec le vocabulaire d'ornithologie mais plutôt avec le comportement de cet oiseau particulièrement méfiant. L'expression "faire de la canepetière" dont l'origine remonterait à ... ? se dit par par allusion à cette méfiance de cet oiseau connu pour être soupçonneux ! (article de Maurice Serres)
Ce jeune Jean-Henri, qui séjourne à Marciac, fait sans aucun doute partie d'une famille bourgeoise comme en connurent les XIXe et le début XXe siècle.
Les familles bourgeoises de Marciac ont pour patronyme, De Long, Carrère, Laberon, Abeilhé, Guichard, Doubrère... On est à une époque où ces familles sont assez riches pour offrir le luxe à leur représentant de ne pas avoir à travailler pour assurer le quotidien. Ce temps libre était mis à profit pour étudier, se cultiver dans tous les arts, de voyager et de s'informer de tout. L'époque montre bien que la distribution du courrier comme de la presse était rapide.
Henri Carrère et Edouard Abeilhé en sont des exemples. Ils vont nous permettre de détailler ces Autres activités de loisirs peu communes à Marciac et qui profitèrent aussi à bien d'autres !
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