Les autres activités de loisirs (37)
Théâtre à Marciac (1)
Marciac va une nouvelle fois se distinguer des autres communes du canton dont elle est le chef lieu, ainsi que d'autres grandes villes avoisinantes, par l'ouverture d'un théâtre dans le premier quart du XXe siècle. Pour cela il aura fallu la conjonction de bien des paramètres pour permettre à la population locale de se cultiver, de se divertir, vingt ans durant, en ayant ce privilège en zone rurale d'aller au théâtre. Ce n'est pas le XXIe siècle qui le démentira !
L'ère de l'audiovisuel vient de s'ouvrir avec en 1895, le premier film des Frères Lumière et quelques décennies après, le cinéma à domicile : comprenez la télévision ! La première retransmission publique eut lieu à Londres, le 26 janvier 1926, grâce à John Baird. Le cinématographe se développa rapidement techniquement parlant. La dernière moitié du XXe siècle fut celle de son essor jusqu'à se confondre aujourd'hui avec la révolution du numérique et notre ère hyper connectée, inter active et mondialisée.
Mais à l'époque qui nous intéresse, l'image n'a pas encore fait sa révolution et le théâtre reste un art très apprécié. il est adapté aux goûts de son public et le succès garanti par un programme bien pensé. C'est ainsi que le théâtre et le cinéma de Marciac verront le jour, le 27 septembre 1924.
Le succès populaire fut immédiat. Il suffit pour cela de mettre à l'honneur la langue gasconne !
Article de Maurice Serres
la langue gasconne à l'honneur
" Voilà une programmation originale qui prouve l’intérêt que portaient nos aînés à la langue gasconne, qu’elle soit occitane, béarnaise, voire gersoise « lou parla d’a nousto » - En premier, une revue « bien de chez nous », suivie par deux pièces de Simin Palay, (1874/1965) poète et lexicologue, adepte de l’Ecole des Félibres de Gaston Phébus :
_ « Lou Testament dou mou mourt biu »(le testament du mort vivant) et
-« Lou marcat de la troujo » (le marché de la truie)
-« Le Chapeau Chinois » comédie écrite par Franc NOHAIN, un nom souvent évoqué à Marciac où son fils Jean, compagnon du regretté Henri Etchégaray, tué à Strasbourg sous ses yeux en novembre 1944, était venu présenter aux arènes son spectacle « 36 chandelles » en hommage à son ami et à sa famille marciacaise. L’histoire réserve souvent des rapprochements de ce genre !
Figurait aussi au programme de cette soirée Jean Bourlon, amoureux de poésie et certainement doté d’une belle voix pour fredonner ses chansonnettes. Le petit parisien s’était à l’époque réfugié dans sa famille à Marciac où il réside toujours ….un souvenir heureux !"
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