Près de 30 années au service de la Paroisse : Marcelle BORDES
Parmi les personnes qui ont rencontré un jour, rue Saint-Jean, cette dame, juchée sur son vélo, nombreuses sont celles qui ignorent à la fois son identité et ses occupations.
Marcelle Bordes, née Senmartin , à Samazan , voilà plus de 90 ans, a accepté, sa retraite venue, la proposition que lui a faite l’abbé Pierre Lauzin, curé de la Paroisse de Marciac de 1992 à 1998, d’ouvrir et de fermer la porte d’entrée de l’Eglise Notre-Dame.
Ainsi donc, chaque matin et chaque soir, à la tombée de la nuit, Marcelle s’est acquittée avec assiduité de cette tâche, ce qui représente près de 10 000 journées au service de la Paroisse. Une contrainte, certes, notamment les jours de mauvais temps, mais, assure-t-elle, un grand bonheur aussi pour cette fervente catholique qui s’est toujours intéressée à l’histoire de cet édifice prestigieux, à la richesse de son décor, aux transformations dont elle a fait l’objet, aux multiples évènements qui ont marqué les trente dernières années.
Merci, Marcelle ! Et que l'on vous croise encore longtemps dans cette rue Saint Jean.
Les rares fois où Marcelle ne s'aquitta pas de sa tâche ce fut pendant les jours d'expositions d'oeuvres artistiques dans le narthex de l'église. La foule inhabituellement nombreuse et encore présente, le soir dans le lieu, l'inquiétait un peu. Il n'était pas dans sa nature d'intimer l'ordre de quitter (enfin) le lieu, ni dans ses forces d'en faire tout le tour et pour s'assurer qu'il n'y avait plus personne et que les oeuvres exposées étaient en sécurité.
C'est ainsi que furent recrutés par la Pastorale du Tourisme de la paroisse de Marciac, co-organisatrice des expositions estivales, Jean-Louis Munari et Simone Castay pour, le temps du festival, la remplacer dans cette tâche selon leurs disponibilités respectives. Un temps que l'on espère pouvoir vivement revivre et une organisation bien rôdée, avec pour l'ouverture l'abbé Albert Vignaux. En effet personne n'imagine le parcours qu'il faut emprunter , portes à ouvrir, interrupteurs à enclencher pour que l'édifice apparaisse dans sa beauté, et pour en inspirer le respect lancer le fonds musical qui apaise les esprits.
Jean-Louis Munari et Simone Castay se sont ainsi familiarisés avec ces routines. Et aujourd"hui qui va reprendre ce service pour que personne ne se heurte à une porte close si l'on a envie de s'y recueillir ou tout simplement visiter ce lieu ?
Les visiteurs sont nombreux tout au long de l'année, attirés par le festival et la
qualification du monument classé. Il y a aussi les pélerins de Saint-Jacques de Compostelle qui font halte à Marciac. C'est donc un bel et généreux engagement que d'accepter de contribuer à maintenir l'église paroissiale ouverte tout au long de l'année. Aussi merci à Simone Castay d'assurer désormais l’ouverture et la fermeture de l’Eglise Notre-Dame de l'Assomption.
Ce n'est pas la même chose de ne le faire que quelques jours, que de s'engager ainsi à l'année ! Simone Castay n'a pas hésité à se proposer et s'est dite heureuse de le faire.
C'est une lourde charge car il faut s'assurer de la sécurité des lieux, de l'éclairage et que tout soit en ordre. Il faut régler sa vie sur ces horaires d'ouverture et de fermeture et accepter avec une générosité profonde et un effacement de soi-même de se mettre à la disposition de tous ceux qui viendront en cette église pour y rechercher la paix de leur âme qu'ils soient croyants ou non.
Merci Monnette de permettre que l'église de Marciac reste ouverte. Il y en a tant en France qui sont désormais fermées !
Photos et article de Maurice Serres ; mise en page CD-P
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