2 - L'édification du clocher de Notre-Dame de l'Assomption (2)
b) De l'utilité temporelle d'un clocher, fierté de ses bâtisseurs
Toutes les places fortes, tours, beffrois et clochers avaient avant tout pour destinée d'assurer la protection des populations. Ils permettaient de surveiller les environs. C'est ainsi qu'à Marciac avant même que les remparts furent tous construits, la ville nouvelle fit de la maison des abbés de la Case Dieu, établie côté nord de la place, une maison fortifiée et dotée d'une tour.
C'était aussi l'occasion pour le seigneur du Moyen-Age, d'afficher sa puissance et d'impressionner. Le comte de Pardiac et son château fortifié de Monlezun (dont il ne demeure que quelques ruines) devait en imposer à l'époque de la construction de la bastide. Or, il ne devait pas tarder à en prendre ombrage, car les coutumes accordées par Philippe IV Le Bel, la soustrairent de sa juridiction.
C'est donc dans une ville fortifiée, construite dans une plaine entourée de coteaux, que l'on imagina de doter l'église paroissiale d'un clocher visible de très loin... pour en imposer et surtout montrer la richesse de la bastide ! Les consuls de la ville comme les bourgeois de Marciac, tous, parties prenantes à son édification ne furent pas insensibles à ce sentiment de fierté. Mais leur ambition ne fut pas dénuée d'un souci d'élégance en prenant pour exemple, la tour Pey-Berland, et en l'ajustant à l'église dont ils finirent la construction.
Pour illustrer le propos, vues générales de Marciac à partir d'une carte postale ancienne, vue prise depuis les coteaux ouest et photo contemporaine prise depuis l'est ...
Un clocher tout autant impressionnant vu de l'intérieur ! (Avant modification de la place en 1998).
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