L'article qui précédait (du 5 avril 2021 rubrique Histoire de Marciac) se terminait sur ce constat... "Ainsi, après Pâques, la fête de la Divine Miséricorde (anciennement "la Quasimodo" 1er dimanche après Pâques) est en passe de devenir une des célébrations la plus importante de la liturgie." Une affirmation qui suppose des explications si tel est le cas ! Pour cela nous changeons de rubrique et passons à l'"Actualité "...
Le dimanche de "Quasimodo"
Il fut un temps où l'année liturgique comptait plus que l'année civile. Les fêtes religieuses donnaient aux paroissiens des repères pour mener leur vie (exemple des dictons...). Ce temps là a duré des siècles. Certains dimanches portèrent un nom qui leur fut propre. C'est le cas par exemple du 1er dimanche après Pâques dont le chant d'entrée commençait par ces termes : "Quasi modo geniti infantes..." (Comme des enfants nouveaux nés...) ; dimanche dit aussi "in albis" (en vêtement blanc) ... Autant d'idées, de commentaires et d'extrapolations à faire valoir quant au "renouveau" provoqué par la mort du Christ sur la croix.
Ce dimanche de Quasimodo était aussi marqué, côté temporel, par la réunion du conseil de fabrique de la paroisse. Conformément aux dispositions réglementaires de 1809, les marguilliers élisaient annuellement un président, un secrétaire et un membre du bureau en remplacement du marguillier sortant.
Légalement composé, le conseil de fabrique procédait alors à l'examen des comptes de la paroisse en dépenses et recettes pour l'année écoulée et au report de l'excédent ou du déficit sur le nouvel exercice. Le secrétaire était tenu de dresser, sur le champ dans un registre, le procès-verbal de la réunion du conseil de fabrique qui était co-signé par tous les membres présents. Même procédure pour les procès-verbaux d'autres réunions consignés dans le même registre pour se conformer aux obligations réglementaires. Pour se prononcer sur la gestion temporelle des biens et ressources de la paroisse, le conseil devait se prononcer sur l'acceptation ou non de dons, de legs, de fondations, faits par des paroissiens ou décider de placements financiers, de dépenses ordinaires ou exceptionnelles, voire d'engager des travaux etc.
La solennité qui présidait à la conduite des affaires matérielles de l'église paroissiale en ce dimanche dit de "la Quasimodo", et qui lui permettait de se distinguer des autres dimanches ordinaires, n'est plus de mise depuis bien longtemps : un dimanche comme un autre.
Pourtant voilà plus de 20 ans que ce dimanche in albis, de Quasimodo est devenu celui de la fête de la Divine Miséricorde....
Les temps ne sont plus les mêmes, ni les mentalités et c'est une lecture bien différente de l'évangile de ce dimanche, où l'apôtre saint Thomas exprime son doute sur la résurrection de Jésus, qui est faite aujourd'hui. En l'associant à d'autres éléments d'interprétation qui font sens en ce XXI e siècle, cette fête accomplit celle de Pâques et ouvre de nouvelles perspectives notamment relationnelles . Figure de proue, le pape François, remarqué pour et par son voyage en Irak et sa dernière allocution lors de la bénédiction Urbi et Orbi, le dimanche de Pâques 4 avril 2021.
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