L'intitulé de ce dimanche, juste un problème de sémantique ou quelque chose de plus profond ?
Pour faire un peu de provocation afin de capter l'attention du lecteur ou suivre les recommandations des spécialistes en communication qui conseillent de toujours commencer par une accroche qui interpelle l'auditeur comme le lecteur, l'idée est venue de considérer la dévotion de la Miséricorde divine , telle qu'elle se comprend aujourdh'hui, avec son évènementiel, la "fête de la Divine Miséricorde" , comme le fer de lance d'une certaine "cancel culture" pour les catholiques !
La comparaison est abrupte par rapport au sens que les adeptes de "la cancel culture" lui donnent : table rase du passé ! A une nuance près que, dans le contexte où l'on se place aujourd'hui, c'est plutôt la vérification d'un principe mathématique à savoir que "- par - = +" ! La compréhension de la dévotion de la Miséricorde divine s'aborde avec une nouvelle façon de penser qui colle aux tendances du siècle . Destinée en premier aux croyants de l'Eglise catholique romaine , elle est un pressent appel lancé à ces derniers d'agir : privilégier l'action sur le conformisme ambiant forgé par 2000 ans de pratique religieuse. Une autre façon impérieuse de vivre sa foi, telle que l'a décrite aux origines le Christ-Jésus, et qui fait corps avec notre époque, soucieuse d'écologie, mais qui, hélas, bafoue toujours l'humain.
Cette fête a été étendue à l'Eglise universelle par le saint pape Jean-Paul II en l'an 2000. Elle avait été instituée en 1985, tout d’abord pour l’Archidiocèse de Cracovie par son pasteur, Mgr le Cardinal Franciszek Macharski, puis célébrée dans quelques autres diocèses de Pologne. Dix ans plus tard, en 1995, le Saint Père Jean Paul II l’a étendue sur tous les diocèses de Pologne, à la demande expresse de l’Épiscopat de Pologne. Le 30 avril 2000, le deuxième dimanche de Pâques et le jour de la canonisation de sainte Faustine à Rome, le Souverain Pontife Jean Paul II l’a instituée pour l’Église universelle (Site de La Croix)
Cette fête est indissociable de celle de Pâques qu'elle prolonge en expliquant le but poursuivit par le Christ en acceptant de mourir sur la Croix. "L'institution de la fête de la Divine Miséricorde à proximité de la liturgie de la Passion, la mort et la Résurrection du Seigneur fait mieux voir d’où jaillit la source de tous ces mystères, à savoir la Miséricorde Divine. L’Oeuvre de notre Rédemption est impensable sans la Miséricorde de Dieu. Soeur Faustine a bien perçu ce lien qui existe entre le salut et la Miséricorde : Je comprends maintenant que l’œuvre de la rédemption est unie à cette oeuvre de la miséricorde que le Seigneur exige (P. J. 89). (même source) ."
Action et pas n'importe laquelle, le fonds proposé par Jésus à ses disciples. Plus que la prière, la forme, qui parfois va à l' encontre de l'action. Deux saintes ont exprimé, chacune à leur façon dans le contexte de leur époque, cette idée :
* Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face (02/01/1873-30/09/1897) :
" Il faut toujours prier comme si l'action était inutile et agir omme si la prière était insuffisante"
* Sainte Fautisne (25/08/1905-5/10/1938) de qui l'on tient cette révélation :
" M'exercer aux trois degrés de la miséricorde : 1. l'acte miséricordieux quel qu'il soit ; 2. la parole miséricordieuse si je ne puis aider par l'action, j'aiderai par la parole ; 3. la prière. Si je ne peux témoigner la miséricorde ni par l'action, ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J'envoie ma prière même là où je ne puis aller physiquement ".
Décrite comme l'héritage spirituel du pape saint Jean-Paul II, la dévotion à la Miséricorde divine a été confirmée et développée par ses successeurs. Le pape François decréta même une "Année Sainte (8 décembre 2015/20 novembre 2016) de la Miséricorde divine". Depuis il s'est largement exprimé sur le comportement à adopter de la part des croyants et de tous les hommes au travers de deux encycliques, Laudato Si et Fratelli Tutti, qui ont eu un grand retentissement : prier indispensable, mais agir encore mieux ! Pour la création (l'écologie) et l'humanité.
A la question posée en titre, la célébration de la fête de Divine miéséricorde est bien dans son essence quelque chose de beaucoup plus profond . A suivre !
Les commentaires récents