Très belle assistance pour la tenue de cette conférence organisée conjoitement par les trois associations "amies" que sont "La mésange bleue" de Plaisance du Gers avec pour président Alain Lagors, "Marciac Accueil" et sa toute nouvelle présidente, Adeline Rousset, et MCPT avec Jean de Saint Julien à sa tête et grand ordonnateur de cette manifestation. Illustration photo de J de Saint Julien.
Pour être encore plus précis dans son propos et bien cadrer le développement, Jean-Paul Lamarque prit soin d'en redéfinir le titre "Premières civilisations de l'Anatolie à l'Indus". Pour ceux qui n'ont pas pu assister à cette prestation et ceux qui y étaient et qui souhaitent garder trace du développement, en voici les grandes lignes, réinterprêtées et synthétisées pour les besoins du blog et nullement exhaustives de la richesse du propos.
L'évocation des premiers villages permit de se projeter dans l'évolution de " l'humanité". D'abord nomade, puis semi-nomade enfin sédentaire à la fin de la 4e glaciation. En se"posant" et donc en "constatant" cela permit d'observer et de comprendre la nature au point de la dépasser, comme par exemple en imaginant des formes qui n'existaient pas naturellement. De là des progrès dans l'habitat (du rond au rectangulaire permettant une juxtaposition et la création de villages - au début sans rues et où la circulation se faisait par les terrasses) ; une observation de la nature conduisant à l'exploitation des ressources. La nécessité de conserver ces produits amena le développement de la poterie. Les progrès réalisés aboutirent à une sorte de spécialisation et au début d'une différenciation dans les métiers et les professions et à la fin à ...
L'organisation de cités et royaumes : 7000 ans avant Jésus-Christ voilà l'assistance à Ninive et l'évocation du tombeau de Jonas ; en faisant un bond dans le temps au 3e millénaire, nous
voilà à Byblos au "Liban" et l'exploitation du papyrus. Le développement des échanges maritimes entre Egyptiens et Sumeriens (Irak), entre autres, va enrichir les connaissances et être facteur de progrès. Cela explique l'essort des cités et de techniqes comme la découverte du tour de potier pour la fabrication en nombre. Même élan pour l'élevage de moutons par exemple et l'utilisation de la tonte, l' exploitation de variétés de graines telles le blé, l'orge, sans oublier les ressources du datier (nutrition), du palmier, et enfin l'irrigation. Pour parfaire le tout, le bitume (nous sommes en Irak) va permettre de lier les pierres entre elles et donc la construction de cités où émerge une ziggurate (le monde tel qu'il se vit posant bien des questions et donc la recherche d'explications de ce qui relie la terre au ciel). Le cuivre et le bronze sont aussi présents et transformés : autant d'objets témoins de ces civilisations. Ils vont conter l'épopée de "dieux" et/ou de rois et leurs cités telles Ur, Ninive ou encore Babylone et dont on ignore plus rien car ...
Des chiffres et des lettres vont immortaliser leur histoire et témoigner du degré de connaissances accumulées tout au long de ces millénaires et parvenus jusqu'à nous par le truchement des Grecs et des Romains.
Au final par une recherche obstinée dans toute cette région par des passionnés, menée entre le Tibre et l'Eyphrate jusqu'au Pakistan au XIXe siècle et dont les découvertes vont être déposées dans les musées de Berlin, Londres ou encore Paris, au Louvre.
Ces civilisations ont découvert le calcul, l'écriture (cunéiforme: décryptée après plus de 50 ans de recherches !), l'alphabet (grâce aux Phéniciens 15 siècles avant Jésus-Christ - un bien commun à tous les peuples, à l'exception de la Corée qui aura le sien propre) et plus ... comme le montre l'illustration ci-contre.
Les relations extérieures vont aider à la diffusion et au partage de toutes ces connaissances et savoir-faire et à nourrir l'imaginaire et le récit qui est celui de notre humanité et qui aurait, au final, réinterprêté l'histoire fascinante de ces hommes et civilisations qui se sont développés de l'Anatolie à l'Indus. La bible, la mythologie
gréco-romaine, visiblement des "copier-coller" des croyances de cette Mésopotamie.
Un voyage dans le temps et l'espace plus qu'enrichissant et qu'Alain Lagors a conclu en insistant sur l'importance de cette connaissance ; et d'exprimer sa satisfaction de voir l'Education Nationale réinscrire au programme du collège cette étude qui nous plonge aux origines de notre civilisation .
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