Nouvel état des lieux
Au jour de la parution de cet article, cela fera deux mois que l'écrivain et poète Christian BOBIN a été inhumé dans le cimetière de Marciac, un 5 décembre, et un an de date à date, que Maurice nous saluait pour la dernière fois, le 4 février 2022 !
Pas de séquence nostalgie ni regrets tout au contraire ! Plutôt l'air amusé et interrogatif sur cette succession de coïncidences de dates mais plus encore des circonstances qui ont entouré la photographie de la tombe du poète, pour répondre à une sollicitation d'un lecteur du blog !
Cette photographie est celle prise par une amie très chère, appelée en secours pour palier à la promesse faite et que les conditions atmosphériques du week-end avaient ocultée au point de ne pas l'honorer ! D'où l'appel au secours pour réparer cet oubli.
Mais c'était sans compter sur l'activisme des chers disparus. C'est ainsi que blogmarciac vous recommande d'écouter le podcast de France Inter "Le grand atelier" de Vincent Josse du 29/01/2023 consacré à ... Christian Bobin et ... qu'écoutait ce lundi 30 janvier, en podcast, celle qui se trouvait non loin du cimetière quand blogmarciac lui demanda ce service.
Une très belle émission, aux surprises multiples et inattendues où il est question de l'oeuvre du poète et de tout ce qui en jaillit : une ode à la vie.
Jugez plutôt ces paroles du poète peut-être pas retranscrites fidèlement , juste notées au vol comme :"Les gens aimés s'ils reviennentt en mémoire ne sont pas morts.." ou parlant de la mort : "Personne n'est abandonné définitivement..." ! Personne étant ici, le survivant à qui l'absence pèse de ne plus pouvoir partager avec le défunt.
Plein de mots pour apaiser et finir par pointer sur ce qui fait l'essence d'une personne et la dignité de tout un chacun par cette façon de percevoir la vie. Il est pourtant question de la mort ; il en parle en invitant son lecteur à prendre le temps de réfléchir à tout ce qui fait la vie dans les plus petites choses ... larmes, sourir où il y voit une invitation à vivre !
Bref , vous comprendrez toute la délicatesse, la douceur, la grandeur et l'aura de ce personnage et combien, à Marciac, il vient enrichir ce cimetière et combien avec raison, il fustige l'humanité qui s'est donnée un nouveau dieu : " le dieu progrès, qui est sensé réparer les désastres qu'il a produits par un autre progrès qui ne fait que la précipiter un peu plus à sa perte .!"
Que de rencontres à faire dans ce cimetière, avec la pensée de ceux qui nous y précèdent !
Blogmarciac reprend le cours de la narration de l'histoire des personnages connus ou méconnus de la ville ; une façon de donner raison au poète. Il n'y a que l'oubli qui tue !
Illustrations : Photographie de CA et cdp - extrait du faire-part de remerciements de la famille Serres - mise en forme de Joël Bossiaux
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