La famille de BRAY
(7)
L'installation de la famille de BRAY à MARCIAC
On ne sait pour quelle raison le comte Léopold de BRAY vint habiter à Marciac. Ce qui est certain c'est qu'il s'y établira en qualité d'Inspecteur et Agent Divisionnaire d'Assurances, au courant de la première décennie du XXe siècle.
Du château de TOULOUSE au "Chalet" de MARCIAC
L'année où Marguerite naquit à NANTES en 1891, coïncida avec celle du décès de la tante de Léopold de BRAY, Marie Cécile de BRAY (1814-1891). Cette dernière, veuve depuis 1855 d'Adolphe de SAMBUCY-LUSANCON, décéda au numéro 6 de la place Saintes-Scarbes à Toulouse, sans succession directe. Sa part de propriété du château de Bellevue dans la famille de BRAY depuis 1822, revint en totalité à la branche alliée à savoir, François Antoine Léon Philippe de BRAY (1821-1892), son frère et père de Léopold de BRAY.
Seul héritier au décès de son père en 1892, on comprend mieux la confidence faite par Marguerite de Bray à une amie de la famille, madame CAMBORDE résidant à Lestelle-Betharram (64) et retrouvée par Henri Lannes grâce à une annotation du carnet d'adresse de Madeleine DOUBRERE qui stipulait - " amie de Marguerite de BRAY"- . Cette confidence ne laissait planer aucun doute : " Quand j'étais petite, j'habitais à TOULOUSE un grand château, maintenant à MARCIAC j'habite un tout petit château..."
"Et pour cause ... à TOULOUSE, le grand château n'est autre que ce fameux château de Bellevue faisant partie du domaine du Lycée éponyme dans le quartier de Pouvourville."H L
Marguerite de BRAY dut l'habiter jusq'en 1894. En effet, le 5 décembre de cette année, Léopold de BRAY vendit pour la somme de 150 000 francs son domaine à savoir, château avec dépendances, serres, maisons de ferme, parc, bosquets, prairies et terres labourables à Théodore OZENNE, banquier et mécène de sociétés savantes.
"Le même jour, par un second acte, Théodore OZENNE en fit don au proviseur des lycées de Toulouse, Jules BOUTEILLER, bâtiments et parcs devant être affectés à perpétuité aux jeux, récréations et promenades des lycéens ; mais la perpétuité de la distraction n'a pas été respectée. De nos jours les espaces servent aux besoins des lycées."
En plus du château, la famille de Léopold avait aussi une résidence en ville, rue du Vieux-Raisin devenue rue du Languedoc. La consultation de la matrice cadastrale révèle , bien avant que de résider à MARCIAC, en 1891 Léopold habitait avec ses parents au 20 rue Ninau à TOULOUSE. Le logement de centre ville, était sans aucun doute mieux situé, chauffé et plus confortable, les mois d'hiver, que le château. Ce dernier devait être réservé aux mois les plus chauds. Le château de Bellevue était la résidence d'été que devaient entretenir les métayers. Le domaine de grande importance comportait des fermes, des terres labourables, des prairies, des bois et même des vignes.
Cette demeure fut acquise par le grand-père de Léopold qui décéda au château, le 15 octobre 1857, dans sa 80 e année comme en témoigne la mention nécrologique publiée ci-dessus.
Quant au "petit château de Marciac" qu'évoqua Marguerite de Bray, il en a été question dans l'article (I) de la famille de BRAY du 23 février 2023-rubrique : Histoire de Marciac. Selon toute évidence, il a été construit par Léopold de BRAY. La remarque de Marguerite de BRAY (fille) explique peut-être le nom donné par les marciacais à cette construction : le chalet !!!! Mais encore ! Bien que la route de Mirande soit au pied du côteau sud de la ville, la référence à la montagne s'explique guère ! Plus vraisemblablement ce que tout le monde désigne encore comme "le chalet" devait être le "chatelet" de la famille de Bray. La tradition populaire en a fait le "chalet".
La photo du "chalet" nous montre (peut-être ?) ses premiers propriétaires !
Les commentaires récents