III - A Marciac
2. Dans la famille Guichard - branche aînée d'Henri : le fils André
Médecin de campagne à Marciac et témoin d'un fait irrationnel
Un an plus tard, la version du fait selon le médecin traitant
Juliette Benbrahim ph.de Mme Labat
Un an plus tard, le docteur André Guichard et les témoins des faits à l'époque rédigèrent un document de deux pages sur ce qui s'était produit le 20 mai 1928. Cette lettre a été versée aux archives de la paroisse de Marciac . Voir le scan de ces deux pages et leur version dactylographiéede ce contenu.
« Je soussigné Guichard André Docteur en Médecine à Marciac (Gers) certifie que le vingt du mois de mai de l’année 1928 je fus appelé auprès de la jeune Juliette Ben Brahim, habitant au Monge, dont l’état était particulièrement grave. Cette fillette que je visitai vers une heure du matin était âgée de cinq ans environ.
J’avais déjà vu cette enfant les jours précédents. Elle avait présenté quelques signes méningés caractérisés par des convulsions légères et espacées.
Le 20 mai elle fut prise vers minuit de convulsions subintrantes avec déviation conjuguée des yeux qui ne cessèrent pas jusqu’à 2 heures ½ de l’après-midi.
A ce moment l’enfant totalement épuisée était dans un état comateux ne sortant de cet état que pour pousser des cris hydrencéphaliques effroyables. Elle présentait à ce moment une sensibilité telle que le moindre frôlement des draps déchaînait ses cris si pénibles au point qu’on pourrait comparer cette hypersensibilité à celle que présenterait l’épiderme chez une personne profondément brûlée.
4 heures de suite le pouls n’était plus perçu. Elle se refroidissait au point que, pour la maintenir un peu chaud, on maintenait un réchaud sous une couverture qui l’enveloppait.
Tous les traitements utilisés en ces circonstances furent institués jusque et y compris la ponction lombaire.
Ils restèrent vains au point que je me retirai estimant que l’issue fatale devait survenir d’une minute à l’autre.
Je revins à 9 heures du soir pensant trouver l’enfant décédé.
Or à ma grande surprise tous les phénomènes avaient cessé.
J’appris que ses parents désespérés et à bout de ressources avaient adressé une prière et une promesse à Notre-Dame de la Croix dont la chapelle était toute voisine.
Il ne m’est pas permis de dire qu’un miracle s’était accompli laissant le soin de prononcer ce nom à de personnes plus qualifiées que moi.
Mais il est de mon devoir de médecin chrétien d’émettre la très forte présomption que cette guérison pour laquelle les ressources médicales ont été nulles doit être attribuée à l’intercession de N.D. de la Croix et de déclarer que seule son intervention a pu amener une guérison, surtout si rapide et si complète.
J’ajouterai que la présente certification est faite un an après les faits ci-dessus relatés, qu’ils ne se sont pas reproduits dans l’intervalle et que l’enfant s’est particulièrement fortifiée de chétive et malingre qu’elle était.
Puisse cette attestation donnée en conscience et que je serai prêt à attester sous la foi du serment servir à la plus grande gloire de N.D.de la Croix et servir à faire connaître et étendre le culte qui lui est rendu.
Témoin et acteur moi-même dans cette guérison merveilleuse j’ai vu à mon point de vue personnel une intervention non douteuse de la Ste Vierge et j’y ai puisé une nouvelle ferveur ainsi qu’une dévotion particulière à N.D. de la Croix.
Fait à Marciac le 24 mai 1929 et ont signé avec moi les principaux témoins de cette guérison dont les grands-parents et parents de la petite fillette guérie.
Suivent les signatures du Père Pierre Ahmed Ben Brahim, de la Mère, Albertine Ben Brahim, du Grand-Père, François Sérès, de la Grand-Mère, Cécile Sérès et des témoins Jean-Marie et Elodie Labat. André Guichard. »
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