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Epilogue heureux : Un complément d'information -articles 16 à 20 et une rectification indispensable à la vérité des faits exposés

  Alors que paraissaient les articles 16 à 20 consacrés à André Guichard, une précision d’importance a été portée à connaissance. Jugez plutôt :

1. Rectification du commentaire d’une photographie
   
   Sur le cliché de gauche à droite :
2. a) une des deux filles du docteur André Guichard
3. b) Pierre Ahmed
4. c) l’épouse du docteur Guichard.

Complément d’information sur Juliette Ahmed ( C T)

« Juliette Ahmed était fille unique. Elle est née au Monge mais a habité quelques années rue Morlas à Marciac, puis ses parents et elle sont revenus au Monge après le décès de sa grand-mère Cécile vers 1937. Elle s’est mariée en 1950 avec Francis, ouvrier agricole, et a eu une fille unique, [la mère de l’auteur de ces notes retranscrites ici fidèlement]. Ils étaient cultivateurs. Ils ont vécu dans la maison fmiliale jusqu’à leur décès.

Elle est décédée en 1976. Francis en 1977. 

Je ne l’ai pas connue, mais toutes les personnes qui l’ont connu disaient qu’elle était très gentille, et joviale. Ma mère a toujours vécu au Monge (nommé Beaudran aujourd’hui) et avec mon père, ils ont fait construire une maison à côté du Monge. Ils y vivent toujours.... "

Nous savons maintenant quelle est la descendance de Juliette puisque trois petits-enfants demeurent à Marciac, Blousson-Sérian et Troncens et que l’auteur de la note retranscrite a choisi de prénommer sa fille ... Juliette.

Une si belle histoire ne peut pas tomber dans l’oubli . C’est chose faite !

Photo de CT : Juliette enfant photo recolorisée.

Merci pour tout cet épilogue. Quant à Pierre Ahmed qui était tunisien, il rencontra le docteur Guichard à Tunis, quand il fut mobilisé. S’étant engagé dans l’armée, il devint l’ordonnance du dr André Guichard.C'est ainsi qu'il le suivit dans le Nord de la France, pendant les combats.

A la fin de la guerre, Ahmed est venu vivre à Marciac avec le Docteur Guichard. Il épousa Albertine qui lui donnera Juliette. Ahmed a travaillé dans les années 30 aux Ponts et Chaussées, puis s'est établi comme ouvrier agricole.

Albertine et Ahmed venaient travailler de temps en temps "au chalet" pour le docteur et son épouse. Ils avaient gardé des liens très forts, après la guerre mais plus encore après cette guérison inexpliquée. (Texte de Céline T.)

D'une demeure à l'autre ...L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les Guichard (30)

III - A Marciac

3. Dans la famille Guichard- branche cadette : Emile

Dans les coulisses de la vie privée (4)

Emile  Guichard tire sa révérence ...

 

    Très affecté par le décès de sa fille unique, Madeleine, on peut imaginer que s'adonner à la peinture fut une manière d'oublier ce drame : le théâtre, moyen d'apporter du plaisir aux gens en les divertissant des aléas de leurs vies. Ou comment faire fructifier le talent reçu ? 

    Nul doute que sa foi l'aida à surmonter l'épreuve. Ce qui permet de l'affirmer c'est sa détermination à apporter son concours à toute oeuvre utile à la paroisse comme écrit dans un article antérieur, sa contribution à la restauration de l'oratoire en 1889 alors qu'il n'avait que 27 ans. Plus tard ce sont des tableauxdont il fera don à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix [ le Christ au Jardin des Oliviers aujourd'hui transféré dans le bas-côté sud de l'église paroissiale ] ou encore des tableaux dont il a fait don au presbytère de la paroisse.

    Emile Guichard qui était né en 1862 finit par céder sa charge de notaire le 19 janvier 1934 (voir l'article de presse). Il était alors âgé de 72 ans.

 

 

    "Emile Guichard décéda à Marciac le 14 février 1946.

Son épouse, Maria, décéda également à Marciac, le 18 juillet 1951 ; son père, Emile Dupleix est inhumé dans une tombe toute simple, non loin de celle de la famille Guichard et de celle de la famille d"André Guichard". 

 

Auteur : Henri Lannes ainsi que les illustrations.

I

D'une demeure à l'autre ...L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les Guichard (29)

III - A Marciac

3. Dans la famille Guichard- branche cadette : Emile

Dans les coulisses de la vie privée (3)

Le mariage de Madeleine Guichard avec Clément Doubrère

"Madeleine Guichard, sa fille n'eut qu'à traverser la rue Saint-Jean pour trouver son mari en la personne de Clément Soubrère, le frère de la très connue aquarelliste marciacaise".

Portraits de Madeleine (Mirande 1893- Marciac 1921) et de Clément (1886-1967) qui se marièrent en 1919.

Leur bonheur fut de courte durée. Madeleine décéda en couches, deux ans plus tard avec son bébé, en 1921.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"La vie des parents Guichard dut être bien triste jusqu'à la fin de leurs jours.." Clément, contrôleur des Postes,  se remaria mais n'eut jamais d'enfant. En revenant à Marciac pour la fin de ses jours, la même année que le décès de sa soeur Madeleine, en 1967, son dernier acte fut de léguer à la commune de Marciac les oeuvres de sasoeur dont il hérita. 

Autres illustrations, doucments de Henri Lannes (HL) Madeleine entre ses parents, une photo prise vraisemblablement dans la cour de la maison de la rue Saint-Jean : bien plus modeste que la grande maison Doubrère. Photo  CDP  2007 08 14  : cour  et jardin - La propriétaire  et des  membres  de  la  SAHG  du  Gers

D'une demeure à l'autre ... L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les GUICHARD (28)

III - A Marciac

3. Dans la famille Guichard- branche cadette : Emile

Dans les coulisses de sa vie privée (2)

La maison de la famille  Doubrère rue Saint Jean où vécurent :

Elisabeth, Madeleine (1882-1967) et Clément (1886-1967)

  En consultant le plan cadastral de 1789, on constate que le patronyme Doubrère apparaît deux fois : une première fois, rue Notre-Dame et plus intéressant pour le propos, rue Saint-Jean, à l'emplacement actuel devenu le numéro 4 ! Une façade sur rue déjà importante au 18e siècle et qui a dû se développer jusqu'à devenir la maison actuelle que l'on connaît.

    L'un de ses propriétaires, M. Moris, permis en 2012/2013 d'en faire quelques clichés,  tout comme il donna de vieilles photographies retrouvées sur place comme celle avec le fiacre arrêté dans la première cour : les écuries ayant une entrée directe rue saint-Jean, à droite de l'entrée principale.

Cette même cour quelques décennies plus tard, avec des fleurs mais des murs bien lézardés et du temps où y vivait encore la peintre ou à son décès en 1967. (doc. H L)

Autres photos : la restauration en cours- Façade arrière de l'habitat construit rue Saint-Jean avec la balustrade du 1er étage, sorte de  "mirande" où peignirent Madeleine, comme Emile (voir articles antérieurs).

 

 

 

 

 

 

 

    

Pénétrer chez les Doubrère, c'était emprunter ce long couloir avec cette perspective sur le second corps de logis et le passage jusqu'au jardin jouxtant l'actuelle rue des Cinq Parts....Et au loin le jardin (en bien triste état il y a de cela 10 ans !) . Alors encore dans toute sa splendeur, il ne manqua pas d'inspirer Madeleine Doubrère qui peignait dans cette chambre à la fenêtre donnant sur ce jardin (Doc. H L)

 

 

 

D'une demeure à l'autre ... L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les GUICHARD (27)

III - A Marciac

3. Dans la famille Guichard- branche cadette : Emile

Dans les coulisses de sa vie privée (1)

    Comme évoqué précédemment Emile Guichard épousa Maria Dupleix. Pour évoquer l'évènement, grâce aux archives de monsieur Henri Lannes, deux
documents rappellent cet évènement :

1. le faire-part de mariage pour le 25août 1892
2. le menu retenu pour fêter les noces d'or en août 1942.

Le second tout particulièrement évocateur de son identité de peintre.

 
  Madeleine qui naquit de cette union, comme le souligne le narrateur, Henri Lannes :  "Madeleine Guichard, sa fille n'eut qu'à traverser la rue Saint-Jean pour trouver son mari en la personne de Clément Soubrère, le frère de la très connue aquarelliste marciacaise".

 

Les pages 2 et 3  détaillent le menu choisi pour fêter l'évènement.

La page 2 donne à penser que non seulement Emile Guichard peignait les décors du théâtre de Marciac mais devait très certainement faire partie de la distribution ? 

A suivre en images des maisons de la rue Saint-Jean qui abritèrent Madeleine et Clément. 

 

D'une demeure à l'autre ... L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les GUICHARD (26)

III - A Marciac

3. Dans la famille Guichard - la branche cadette : Emile

Peintre très officiellement reconnu -4-

    L' article paru en 1935, le 25 février, confirme ce que tout le monde savait à Marciac à savoir qu'Emile Guichard était vraiment un artiste peintre talentueux. 

    Le texte est explicite. S'il évoque aussi le talent de Madeleine Doubrère, il insiste beaucoup sur celui d'Emile tout comme sur sa générosité et sa contribution totalement désintéressée pour donner une âme au théâtre de Marciac et à laquelle Madeleine Doubrère a, elle aussi, beaucoup contribuée. Il est d'ailleurs très juste qu'elle soit distinguée par cette promotion ; cette reconnaissance est une chose rare pour une femme à cette époque. 

    Notre époque permet d'apprécier encore plus son courage et sa détermination à développer son talent et à tenter d'en vivre ... qu'à son époque on admettait tout juste qu'elle s'essayât à l'aquarelle !

    Des illustrations de ce travail (d'équipe) de création de décors :

• 1. salle de spectacle -ancienne église désacralisée du couvent des Augustins  - décors en trompe l'oeil
• 2.Décors et mise en scène  créés par Emile Guichard à partir d'une carte postale 
• 3.Pièce de théâtre mettant en scène Henri Carrère (le juge) et Henri Guichard lui donnant la réplique :
• NB : Illustrations fournies par Henri Lannes
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D'une demeure à l'autre ... L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les GUICHARD (25)

III - A Marciac

3.Dans la famille Guichard - branche cadette : Emile

Peintre reconnu -3- Décorateur prolixe !

    Le 27 septembre 1924 marque la date anniversaire de la création d'un théâtre à Marciac dans les locaux, non utiles à l'école publique des filles, de l'ancien couvent des Augustins . Ce jour là la Commission théâtre réussit à constituer une souscription d'actions d'un montant 8500 F et à traiter avec la commune pour donner suite à des représentations théâtrales organisées par les jeunes gens et jeunes filles de Marciac ou des troupes. Naissait en même temps le cinéma.

En tête de la souscription d'actions pour la concrétisation du projet, le maire de l'époque, Henri Guichard, plus loin son frère, Emile Guichard et Herni Carrère  entre autres comme membres souscripteurs d'actions.

 

 

 

 

 

 

Premier travail de décoration : la salle ou concrètement la partie chapelle du couvent des augustins redimensionnée en scène, fosse d'orchestre et salle de spéctacle. Décoration de la salle comme les décors des pièces représentées ont été conjointement peints par Emile Guichard et Madeleine Doubrère. Documents de Henri Lannes et archives municipales.

 

 

D'une demeure à l'autre ... L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les GUICHARD (24)

III - A Marciac

3.Dans la famille Guichard - branche cadette : Emile

Peintre reconnu -2-

Quelques exemples de tableaux peints spécialement pour :

1. la paroisse de Marciac - Premiers essais connus... à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Croix : 

    Hélas, il n'y aucune photographie représentant la restauration du pavillon extérieur, abritant la statue de la Vierge à la chapelle Notre-Dame-de-la-Croix, commandité par le curé Emile Sembrès à Henri Carrère et à Emile Guichard. A ce jour, nous ne disposons que de la carte postale immortalisant la transformation opérée en juillet 1913 grâce au don de Lucienne Pujos. Elle fit recouvrir l'intérieur du pavilon d"azulejos. ! Cette transformation fit disparaître la restauration exécutée en 1889 par les jeunes artistes qui avaient respectivement 32 et 27 ans !

"Toiture et charpente changées, mur pignon occidental exhaussé de 50 cm et couronné d'une croix de pierre blanche, l'intérieur fut peint au plafond des instruments de la Passion du Christ (croix, lance, éponge et clous, couronne d'épines ; sur le mur du fond ils reproduisirent le chiffre de Marie et sous les pieds de la statue dessinèrent de grandes feuilles d'acanthes entourant un grand cartouche ovale avec les armoiries de Marciac surmontées de la couronne urbaine ."(Voir L. Rolland pour cette description)

- Au prebytère : Noter que la paroisse connut la pésence d'un "Suisse" pour ordonner les cérémonies ! Y-a-t-il un rapport ?

Emile Guichard fit don plus tard, à la chapelle,  d'un tableau représentant l'Agonie du Christ au Jardin des Oliviers. Cette peinture a été transférée début de siècle à l'église paroissiale où elle se trouve du côté du bas-côté sud.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. La mairie de Marciac  :

D'une demeure à l'autre ... L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les GUICHARD (23)

III - A Marciac

3.Dans la famille Guichard - branche cadette : Emile

Peintre reconnu -1-

    La qualité de notaire fit d'Emile Guichard un des personnages importants de la ville de Marciac. Non seulement incontournable par les affaires qu'il traitait, il l'était aussi par  la renommée du nom patronymique Guichard, faisant de lui un des membres de "l'aristocratie bourgeoise de la ville"  qui pesa sur le destin de la bastide.

    Pour mémoire il s'agit des familles Carrère, Rolland, Doubrère et Guichard ; savoir que la liste n'est pas exhaustive. Les "ancêtres" qui les premiers attachèrent leurs noms à l'histoire de Marciac furent respectivement :

• Antoine (1794-1872) médécin :
• Antoine (1810-1885) greffier de justive ;
• Auguste (1801-1882) juge de paix ;
• Eugène (1815-1914) pharmacien,grands-parents de d'Henri (1857-1932) avocat, Louis (1854-1922) greffier de justice, Madeleine (1882-1967) aquarelliste et son frère Clémenr (1886-1967) époux de Madeleine Guichard (1893-1921)  et son cousin André (1883-1942) dont il vient d'être fait état dans le blog.

    il est ainsi fait référence à ceux qui vécurent tous les progrès de la 2e moitié du XIXe siècle et les quarantes premières années du XXe siècle : bouleversements économiques et scientifiques, politiques, séparation de l'Etat et de l'Eglise , premier et second coflits mondiaux.

  Pour en revenir à Emile Guichard et aux temps d'une communication maîtrisée dans tous les sens du terme : essort des moyens de transport, de la presse, mais pas encore de communication par l'image en dehors de la photographie, on peut imaginer le microcosme marciacais où, du fait de l'architecture de la ville, tout le monde se connaissait intra muros mais aussi à l'extérieur de la bastide, grâce au marché hebdomadaire du mercredi.   Ne pas négliger aussi pour imaginer le contexte social, l'impact moral lié à la fréquentation de l'église paroissiale qui demeura conséquante.

    Le cué Ernest Béliard ne fut pas étranger au maintien de cette  vraie cohésion sociale où les différences se gommaient au bénéfice d'un projet commun fut-il religieux, comme l'essort de la chapelle Notre-Dame-de-la-Croix ou encore profane, comme la prise en main des divertissements de l'époque par la commune et la population toute entière : cinéma, théâtre, sport.

    Nul doute que doué pour la peinture, Emile put, grâce à sa profession, dégager le temps suffisant pour parfaire son don artistique.

  Il ne faut pas non plus sous-estimer l'émulation suscitée par ses amis, eux-mêmes s'essayant à la peinture, comme Henri Carrère ou Madeleine Doubrère. (Exemple d'une première collaboration décrite dans l'article suivant).

    Si ce talent fut reconnu comme en témoigne l'artcile ci-contre : 25 février 1935 . la peinture compta beaucoup dans la vie d'Emile Guichard.  
Des exemples ... voir pour commencer les dessins académiques des façades Ouest et Sud de l'église paroissiale.

A suivre !

 

 

D'une demeure à l'autre ... L'histoire méconnue de familles de Marciac et de celles qui contribuèrent à son destin atypique : les GUICHARD (22)

III - A Marciac

3.Dans la famille Guichard - branche cadette : Emile

Notaire et peintre reconnu

    Vers 1900, Emile Guichard quitta Mirande et s'installa à Marciac pour prendre la succession de maître Dupuy, notaire en la ville.

  Il loua d'abord avec sa famille une maison sise au 8 rue Saint-Jean.  [ maison du milieu aux volets fermés .     Plus tard, il acheta en face de celle-ci, celle située au numéro 7.

    Emile Guichard fut connu en tant que notaire mais aussi comme un peintre talentueux. C'est ainsi qu'il réalisa de nombreux tableaux, portraits des membres de sa famille, des paysages, des scènes historiques ou religieuses.

    Il a peint les nombreux décors de la salle et de la scène du théâtre de Marciac avant que celui-ci ne brûle en 1944.

    Il fut nommé offichier d'académie en même temps de Madeleine Doubrère pour leurs oeuvres artistiques.

Retour en image pour illustrer cette vie d'artiste peintre. A suivre!